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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 2.1891(1892)

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Gavillot, A.: Notice sur Vidal Pacha
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https://doi.org/10.11588/diglit.12720#0139

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« J'ai retracé brièvement les services de Vidal en Egypte; quelle
que soit la destinée de ses travaux, son exemple ne sera pas perdu.

« Fonctionnaire laborieux et fidèle, partout il a fait de son mieux;
tout son temps, toute son intelligence, toutes ses forces, sa santé
même, ont été mis à la disposition du gouvernement qu'il s'était
engagé à servir, et cela sans réserve, sans relâche et sans arrière-
pensée. Dévoué à sa mission jusqu'à l'épuisement physique, il a usé
noblement sa vie et est mort à son poste.

« Que dirais-je de sa science et de sa vaste érudition que vous ne
connaissiez déjà?

« Dans cette enceinte, à cette place où il siégeait assidûment
depuis dix ans, vous avez encore devant vos yeux sa figure calme
et intelligente ; vous entendez encore sa voix se mêlant à vos
savantes discussions, dans lesquelles sa mémoire, toujours présente,
et sa pensée^toujours prompte,apportaient de vives clartés.D'ailleurs,
les voix éloquentes de notre président Artin pacha, et de notre
collègue, Tito Figari ont, sur sa tombe encore entr'ouverte, glorifié
sa vie et sa science ; je ne pourrais, sans risquer de les affaiblir,
renouveler les brillants éloges qu'ils lui ont si chaleureusement
prodigués.

« Sans insister sur la haute distinction du savant, je m'efforcerai
de vous faire connaître l'homme de cœur, et de mettre en lumière
la figure sympathique et le caractère tout rempli d'honneur de ce
loyal serviteur de Son Altesse le Khédive, qui fut aussi un des plus
fervents collaborateurs de l'Institut et un des plus dévoués fils de
la France.

« Il n'est pas besoin d'éloquence pour peindre ses rares et solides
vertus, et mes paroles ne sont qu'un pieux souvenir d'affection
adressé à mon ami.... à notre ami, dirai-je, car Vidal aimait les
savants autant qu'il aimait la science, les dons de l'esprit et les con-
naissances variées ne sont que les côtés brillants de l'homme ; pour
bien le connaître, c'est au fond du cœur qu'il faut aller.

« On y trouvait une droiture qui n'a jamais transigé avec le
devoir, une bonté inaltérable et cette qualité, si rare, de ne songer
qu'aux autres.

« Il avait plus de vertus que de savoir; il était profondement
religieux. La bienfaisance était sa plus parfaite jouissance, elle
 
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