qui reliera la capitale de la Russie à l'Extrême-Orient, la Baltique
au Grand Océan. Le contour de la Corée offre une particularité
digne de remarque; il représente, ainsi qu'il est facile de . s'en
convaincre en consultant une carte, la figure d'un dragon.
La tète de cet animal se trouve à l'embouchure du Tumen, dont
nous avons parlé ; les oreilles sont formées parles deux projections
du cap Bruat, le cou se trouve dans l'enfoncement de la baie
Broughton, les épaules ainsi que le dos sont représentés par les
caps Duroche et Pelissier et la chaîne des montagnes abruptes
qui longent la mer du Japon ; la queue se prolonge jusqu'à l'île
Quelpaërt en Tchse-Tchiou ; les pieds de derrière reposent sur l'ar-
chipel de la mer Jaune, et ceux de devant se trouvent à l'embou-
chure du Ta-Tong et du Yalu. Le versant occidental de ces mon-
tagnes s'incline vers la mer Jaune par une succession de collines
et de monticules entre lesquels s'étendent des vallées d'une ferti-
lité remarquable. Sur ces hauteurs prennent naissance un grand
nombre de rivières : telles que le Han, le Ta-Tong et autres, qui,
après un cours sinueux,vont déverser leurs eaux dans la mer Jaune.
La Corée a été appelée la nation ermite, par suite de son isole-
ment volontaire et complet du reste du monde.
Il faut chercher dans les nombreuses invasions dont elle a été
victime la cause de cet isolement. Avant Ghenghis et Kublai-Khan,
tout est obscurité dans l'histoire de ce peuple.
Selon la tradition, Kitzou en fut le premier roi : il donna au
pays le nom de Chôson, qui signifie la terre du calme matinal.
Au quatrième siècle de notre ère, la Corée fut saccagée par les
hordes barbares des Huns, des Mongols et des Tartares, qui se
ruèrent ensuite sur l'empire romain.
Au treizième siècle, une nouvelle invasion se produisit, mais
cette fois sous les étendards du grand Ghenghis-Khan. Sa conquête
fut un bienfait, il réunit les diverses tribus en corps de nation et
leur inculqua les premières notions d'un sentiment patriotique.
Il faut encore mentionner les terribles invasions des Japonais
sous Kato Kiyamasa et Konichi Yukinaga, en 1592 et 1615, puis en
1637 celles des Mongols et des Mantchiens dont l'occupation laissa
après elle des monceaux de ruines.
au Grand Océan. Le contour de la Corée offre une particularité
digne de remarque; il représente, ainsi qu'il est facile de . s'en
convaincre en consultant une carte, la figure d'un dragon.
La tète de cet animal se trouve à l'embouchure du Tumen, dont
nous avons parlé ; les oreilles sont formées parles deux projections
du cap Bruat, le cou se trouve dans l'enfoncement de la baie
Broughton, les épaules ainsi que le dos sont représentés par les
caps Duroche et Pelissier et la chaîne des montagnes abruptes
qui longent la mer du Japon ; la queue se prolonge jusqu'à l'île
Quelpaërt en Tchse-Tchiou ; les pieds de derrière reposent sur l'ar-
chipel de la mer Jaune, et ceux de devant se trouvent à l'embou-
chure du Ta-Tong et du Yalu. Le versant occidental de ces mon-
tagnes s'incline vers la mer Jaune par une succession de collines
et de monticules entre lesquels s'étendent des vallées d'une ferti-
lité remarquable. Sur ces hauteurs prennent naissance un grand
nombre de rivières : telles que le Han, le Ta-Tong et autres, qui,
après un cours sinueux,vont déverser leurs eaux dans la mer Jaune.
La Corée a été appelée la nation ermite, par suite de son isole-
ment volontaire et complet du reste du monde.
Il faut chercher dans les nombreuses invasions dont elle a été
victime la cause de cet isolement. Avant Ghenghis et Kublai-Khan,
tout est obscurité dans l'histoire de ce peuple.
Selon la tradition, Kitzou en fut le premier roi : il donna au
pays le nom de Chôson, qui signifie la terre du calme matinal.
Au quatrième siècle de notre ère, la Corée fut saccagée par les
hordes barbares des Huns, des Mongols et des Tartares, qui se
ruèrent ensuite sur l'empire romain.
Au treizième siècle, une nouvelle invasion se produisit, mais
cette fois sous les étendards du grand Ghenghis-Khan. Sa conquête
fut un bienfait, il réunit les diverses tribus en corps de nation et
leur inculqua les premières notions d'un sentiment patriotique.
Il faut encore mentionner les terribles invasions des Japonais
sous Kato Kiyamasa et Konichi Yukinaga, en 1592 et 1615, puis en
1637 celles des Mongols et des Mantchiens dont l'occupation laissa
après elle des monceaux de ruines.