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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 2.1891(1892)

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Chaillé-Long, Charles: Note sur la Corée et les Coréens
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https://doi.org/10.11588/diglit.12720#0150

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—144 —

sont livrés sur nos côtes à la piraterie et au meurtre et qu'ils ont
été punis de mort. Si vous désirez vous emparer d'une partie de
notre territoire, sachez que nous ne le souffrirons pas. N'auriez-
vous même que l'intention de vous mettre en relation avec nous,
cela ne peut pas être non plus. »

Pour être juste, il faut reconnaître que les Coréens avaient le
bon droit pour eux. Dans leur excursion en Corée, les Américains
n'avaient eu d'autre but que d'enlever les cercueils de plusieurs
rois du pays, que l'on disait être tout en or massif et d'un poids
considérable.

Plus tard, au mois d'avril 1867, une seconde expédition ayant le
même objectif fut conduite en Corée par un israëlite allemand,
Ernest Oppert, naturalisé Américain. Mais les cercueils convoités
étaient bien gardés et l'entreprise en fut pour ses frais.

Que ce soit l'effet des deux bombardements ou toute autre cause,
en 1876, la Corée concluait un traité de commerce avec le Japon,
puis successivement avec les Etats-Unis, la France, la Russie,
l'Angleterre et l'Allemagne, elle ouvrait quelques-uns de ses ports
à ces mêmes puissances.

Il y a quatre ans, elle envoya à Washington une ambassade qui
excita une vive curiosité.

L'influence de la Chine fit bientôt rappeler l'ambassadeur S. E.
Pak. A son retour, ce dernier fut disgracié pour avoir, par sa mis-
sion, porté atteinte à la dignité du Céleste-Empire.

Et cependant on peut dire que ce fut à son corps défendant que
M. Pak s'acquitta de ses hautes fonctions, car, au moment de s'em-
barquer sur le vaisseau de guerre américain qui devait le transpor-
ter aux Etats-Unis, le courage lui manqua, et faisant volte-face, il
s'enfuit à toutes jambes. Quelques-uns de ses amis s'élancèrent à
sa poursuite et le ramenèrent de force à bord, sachant du reste
qu'il y allait de sa tète s'il persistait dans ses velléités de résistance.

Presque à la même époque, une autre ambassade fut envoyée en
Europe ; instruit par l'expérience de son collègue, le second ambas-
sadeur, S. E. Cho, ne fit aucune difficulté pour partir, mais il n'alla
pas plus loin que Hong-Kong, où, depuis cette époque, il se trouve
encore dans un hôtel de dernier ordre ayant pour enseigne Sai-
lors Roost [Au Perchoir des Matelots). Il doit une somme
 
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