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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 4.1893(1894)

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Nr. 6
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Cogniard, F.: Quelques observations cliniques pour servir à l'étude des abcès du foie
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https://doi.org/10.11588/diglit.12696#0256
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si souvent invoquée de l'humidité et de la chaleur, influence réelle,
mais tout-à-fait indirecte.

On voit quelle confusion règne encore sur ce point de doctrine
qui, certes, a son importance dans la pratique, autant eu ce qui
concerne la prophylaxie que pour ce qui touche au traitement de la
dysenterie envisagée au point de vue de ses suites passibles.

En opposition avec ces conceptions vagues et complexes, quoi de
plus simple, de plus rationnel, de plus séduisant que celle consistant
à considérer la dysenterie et l'abcès du foie omme relevant d'une
même infection, le second n'étant que la conséquence de la première
par la diffusion d'un même microbe. A un processus toujours unifor-
me doit correspondre une cause unique, et l'on peut prévoir le jour
où il sera démontré que la cause directe, nécessaire, indispensable
de l'abcès du foie réside dans une lésion de la muqueuse de l'intestin,
qu'il s'agisse d'une diarrhée vulgaire pouvant avoir échappé à l'ob-
servation du malade ou au contraire d'une dysenterie plus ou moins
grave, plus ou moins ancienne. Le foie n'est-il pas comme le gan-
glion des voies mésaraïques? N'est-il pas susceptible de s'enflammer,
de s'infecter, pour mieux dire, comme le ganglim lymphatique,
c'est-à-dire par ses voies afférentes, tissu cellulaire et vaisseaux
lymphatiques, sans parler de la veine porte? Tout autre mode
d'infection n'est-il pas purement hypothétique et, partant, des plus
contestable?

Cette façon d'envisager la genèse de l'abcès du foie permet en
outre de séparer nettement l'hépatite suppurée de la simple et inof-
fensive congestion du foie, qui, elle, reconna;t peut-être pour causes
les influences banales que j'ai signalées plus haut, mais m'a toujours
semblé être trop rarement suivie de suppuration pour que l'on
puisse, malgré l'opinion généralement acceptée, voir entre les deux
processus, si différents d'ailleurs au point de vue de leur marche et
de leurs manifestations, une relation quelconque de cause à effet
aussi éloignée qu'on puisse la supposer. Tout au plus pourrait-on
dire que la congestion habituelle du foie prépare le terrain à l'infec-
tion suppurative; de même l'usage excessif des boissons alcooliques,
si souvent incriminées, ne peut être invoqué que comme cause pré-
disposante, et bien indirecte, de l'hépatite suppurée.

Les observations que je rapporte ci-après montrent bien, à mon
 
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