Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 4.1893(1894)

DOI Heft:
Nr. 6
DOI Artikel:
Cogniard, F.: Quelques observations cliniques pour servir à l'étude des abcès du foie
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.12696#0255

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
bien en rapport avec la clinique et satisfaisant si bien l'esprit, n'est
pas encore acceptée par tous, malgré les remarquables recherches
des contemporains, parmi lesquelles on doit signaler surtout celles
toutes récentes du DrZancarol, d'Alexandrie, au point de vue bacté-
riologique (Congrès de chirurgie, Paris, 1893, et Académie de mé-
decine, 1893), recherches qui établissent l'identité du streptocoque
de l'hépatite avec celui de la dysenterie.

Dans un récent Traité de pathologie (Laveran et J. Teissier, 1889)
ii est dit que « ces abcès du foie sont rares dans nos contrées tem-
pérées ; assez fréquents dans les pays chauds où le foie est soumis à
une suractivité fonctionnelle marquée, ils s'observent surtout chez
les individus non acclimatés, chez ceux qui font abus des liqueurs
alcooliques, des aliments épicês, etc. ».

Beaucoup d'auteurs, niant tout rapport entre la dysenterie ef les
abcès du foie, regardent ces deux maladies comme dues à une même
cause miasmatique dépendant du climat (Cambay, Frerichs, Sacks,
Fagret, Duchatellier), au premier rang, la malaria.

Les statistiques de Gatteloup et de Rouis admettent l'origine dy-
sentérique de l'abcès du foie dans plus des deux tiers des cas, mais
non pour la totalité.

Le surmenage, les écarts de régime, la chaleur et l'humidité de
l'atmosphère, la suppression brusque d'un flux physiologique, Vad-
ministration intempestive d'une forte dose de laudanum qui
suspend d'emblée une diarrhée simple, l'abus des purgatifs, calo-
mel principalement, sont signalés comme causes occasionnelles de
l'affection1. Et l'on ne manque pas de faire ressortir à propos de la
chaleur et de l'humidité, par exemple, que c'est aux saisons chaudes
et humides que se montrent le plus grand nombre de cas. — En
Egypte, c'est à partir du mois d'octobre et durant l'hiver qu'on ob-
serve le plus d'abcès du foie et de dysenteries : je serais tenté de
croire que les chaleurs de l'été jointes à l'inondation qui prend fin
en automne agissent favorablement sur le développement du micro-
be qui ne demande plus qu'à être ingéré avec les boissons, les fruits
ou les légumes non cuits, pour produire ses ravages sur l'intestin,
puis sur le foie. Ainsi s'expliquerait naturellement cette influence

l Traité clinique des maladies des pays chauds, Corre, 1887.
 
Annotationen