Annexe N° 1 à la séance du 5 Mai 1893.
PRÉSENCE
DE
LA PLASMODIE DE LA MALARIA
DANS LES CAS D'IMPALUDISME OBSERVÉS EN EGYPTE
PAR
M. le Dr KAUFMANN
Durant l'été et l'automne de l'année dernière, j'ai réussi à trouver
dans quelques cas de malaria, les plasmodies qu'on a déjà observées
dans un grand nombre de localités. Permettez-moi de vous exposer
aujourd'hui d'une façon succincte mes observations sur les cas d'im-
paludisme qu'il m'a été donné d'étudier dans ce pays, et principale-
ment au Caire.
Mais avant de commencer cet exposé, je voudrais vous parler
brièvement de l'ancienneté, de la distribution topographique, de la
fréquence et des différentes formes de l'infection.
Il est probable que la malaria règne en Egypte depuis l'antiquité
la plus reculée. Dans une communication faite au sein même de
cet Institut, M. William Groff essaye de prouver que le mot aat,
qui se trouve dans des inscriptions du temple de Denderah et ailleurs
et qui est employé pour spécifier une maladie reparaissant chaque
année, à une époque régulière, est identique à la malaria.
Si cette opinion est réellement fondée, il faut supposer que, dans
les temps anciens, la malaria exerçait des ravages considérables
dans cette contrée. Cette idée au reste ne présente rien d'extraordi-
naire, si nous rapprochons de ce fait une autre maladie, la peste,
bien plus désastreuse et bien plus terrible, qui sévissait d'une ma-
nière endémique jusqu'il y a une cinquantaine d'années et qui a
disparu tout à fait d'Egypte.
PRÉSENCE
DE
LA PLASMODIE DE LA MALARIA
DANS LES CAS D'IMPALUDISME OBSERVÉS EN EGYPTE
PAR
M. le Dr KAUFMANN
Durant l'été et l'automne de l'année dernière, j'ai réussi à trouver
dans quelques cas de malaria, les plasmodies qu'on a déjà observées
dans un grand nombre de localités. Permettez-moi de vous exposer
aujourd'hui d'une façon succincte mes observations sur les cas d'im-
paludisme qu'il m'a été donné d'étudier dans ce pays, et principale-
ment au Caire.
Mais avant de commencer cet exposé, je voudrais vous parler
brièvement de l'ancienneté, de la distribution topographique, de la
fréquence et des différentes formes de l'infection.
Il est probable que la malaria règne en Egypte depuis l'antiquité
la plus reculée. Dans une communication faite au sein même de
cet Institut, M. William Groff essaye de prouver que le mot aat,
qui se trouve dans des inscriptions du temple de Denderah et ailleurs
et qui est employé pour spécifier une maladie reparaissant chaque
année, à une époque régulière, est identique à la malaria.
Si cette opinion est réellement fondée, il faut supposer que, dans
les temps anciens, la malaria exerçait des ravages considérables
dans cette contrée. Cette idée au reste ne présente rien d'extraordi-
naire, si nous rapprochons de ce fait une autre maladie, la peste,
bien plus désastreuse et bien plus terrible, qui sévissait d'une ma-
nière endémique jusqu'il y a une cinquantaine d'années et qui a
disparu tout à fait d'Egypte.