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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 6.1895(1896)

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Nr. 2
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Dutilh, E. D. J.: Des divinités et des signes astronomiques sur les monnaies alexandrines
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https://doi.org/10.11588/diglit.12562#0076
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58 —

nait-il pas que dès les calendes de janvier il était à même de prédire
ce qui lui arriverait jusqu'au 31 décembre (1) ?

C'est justement cet:e période astrologique d'Auguste à Marc-
Aurèle, la limitant pour aujourd'hui jusqu'au règne de Nerva, qui
me servira de sujot et fera la première partie de cette étude, dans
laquelle j'essaierai d'expliquer, si possible, les divinités et les signes
astronomiques que je iencontre sur la numismatique alexandrine.

Les Romains empruntèrent beaucoup des sujets qui ornent le
revers de leurs monnaies aux Grecs; dans la numismatique de la
Grèce ancienne nous rencontrons des croissants et des étoiles dès
la plus haute antiquité (2). Il est plus que probable que la présence
des corps célestes sur le numéraire alexandrin est due à des obser-
vations physiques, telles que l'influence des astres sur la nature en
général, et principalement aux conjonctions, surtout aux conjonc-
tions mensuelles du soleil avec la lune, qui donnent la nouvelle
lune, ce fait doit avoir été considéré par les anciens et surtout par
les astrologues comme un symbole de renouvellement, de rajeunis-
sement, de bonheur et d'espérances, à telle preuve, que de nos jours
encore, dans les pays méridionaux plus superstitieux que ceux du
Nord, beaucoup de personnes en voyant la nouvelle lune pour la
première fis, s'empressent de toucher de l'or, et de formuler des
invocations afin que ce renouvellement leur soit propice.

Celte conjecture semblerait autorisée par cette monnaie apparte-
nant aux séries non datées du numéraire, émis pour l'Egypte par
Auguste, sur le revers de laquelle, comme vous pouvez le constater,
il y a un croissant et une étoile.

L'étoile sur le revers des monnaies alexandrines est, à mon avis,
le détermjnatif qui leur assigne une portée astronomique ou céleste.

L'absence d'une date me permet par conséquent d'attribuer le

(1) Champollion Figeac, Egypte ancienne, Paris, 1863, p. 101 a.

(2) Celte étude était déjà avancée, lorsque M. Pierre Jouguot, membre de
l'école d'Athènes, depuis peu en Egypte, a bien voulu me remettre le Bul-
letin de Correspondance hellénique, 18me année 1894, dans lequel M. Jean
N. Svoronos préconise l'étude des monnaies grecques au point de vue as-
tronomique. J'ai salué avec un immense plaisir cette coïncidence d'idées
entre mon savant confrère et moi, sur un même sujet mais sur un autre
point de vue, et pour un autre pays, et m'associe de tout cœur à ses conclu-
sions.
 
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