DES DIVINITÉS ET DES SIGNES ASTRONOMIQUES
SUR LES MONNAIES ALEXANDRINES
Quel est le collectionneur de monnaies alexandrines qui n'ait pas
relevé sur l'avers ou le revers de celles qui passaient par ses mains,
des croissants, des étoiles, des tètes radiées de divinités, des signes
du zodiaque ou autres, en rapport direct avec l'astronomie ou pour
mieux dire avec l'astrologie?
Malgré que l'Egypte pharaonique ait donné en plein dans cette
fausse science, qie Képler (l) nommait « la fille insensée d'une
mère sage », les astronomes grecs, même ceux qui vécurent sur les
bords du Nil après Alexandre, quoique initiés à ses mystères, .ne
s'y laissèrent pas prendre.
Rome, au contraire, pendant la république et surtout sous l'em-
pire lui accorda un immense crédit (2).
N'a-t-on pas vu, en effet, Marc-Antoine avoir pour conseiller
intime un astrologue égyptien, choisi par Cléopatre, qui lui inspirait
ses prophéties et ses deviuations ? Auguste n'a-t-il pas fait dresser
son thème natal par Théogène ?
Tibère, sous la direction de Thrasyle, n'apprit-il pas à Servius
Galba, alors consul, qu'il goûterait quelque jour de l'empire ?
Ses successeurs n'eurent-ils pas les mêmes croyances dans les
astres, au point que les Vespasiens se laissèrent diriger par les plus
érudits dans cette science, et le docte Hadrien lui-même, ne sojte-
(1) Kepler Jean, célèbre astronome, né en 1571, près de YVeil (Wurtem-
berg), mort à Ratisbone en 1630. Il établit sur des bases solides le système
de Copernic et eut la gloire de découvrir les lois sur lesquelles repose l'as-
tronomie moderne (Dict. universel historique et critique, Paris, Marne frè-
res, 1810).
(2) Tacite, An. Il, 32: IV, 58; VI 20, 21, 22. XII 52. Hist. I, 22, II, 78.
SUR LES MONNAIES ALEXANDRINES
Quel est le collectionneur de monnaies alexandrines qui n'ait pas
relevé sur l'avers ou le revers de celles qui passaient par ses mains,
des croissants, des étoiles, des tètes radiées de divinités, des signes
du zodiaque ou autres, en rapport direct avec l'astronomie ou pour
mieux dire avec l'astrologie?
Malgré que l'Egypte pharaonique ait donné en plein dans cette
fausse science, qie Képler (l) nommait « la fille insensée d'une
mère sage », les astronomes grecs, même ceux qui vécurent sur les
bords du Nil après Alexandre, quoique initiés à ses mystères, .ne
s'y laissèrent pas prendre.
Rome, au contraire, pendant la république et surtout sous l'em-
pire lui accorda un immense crédit (2).
N'a-t-on pas vu, en effet, Marc-Antoine avoir pour conseiller
intime un astrologue égyptien, choisi par Cléopatre, qui lui inspirait
ses prophéties et ses deviuations ? Auguste n'a-t-il pas fait dresser
son thème natal par Théogène ?
Tibère, sous la direction de Thrasyle, n'apprit-il pas à Servius
Galba, alors consul, qu'il goûterait quelque jour de l'empire ?
Ses successeurs n'eurent-ils pas les mêmes croyances dans les
astres, au point que les Vespasiens se laissèrent diriger par les plus
érudits dans cette science, et le docte Hadrien lui-même, ne sojte-
(1) Kepler Jean, célèbre astronome, né en 1571, près de YVeil (Wurtem-
berg), mort à Ratisbone en 1630. Il établit sur des bases solides le système
de Copernic et eut la gloire de découvrir les lois sur lesquelles repose l'as-
tronomie moderne (Dict. universel historique et critique, Paris, Marne frè-
res, 1810).
(2) Tacite, An. Il, 32: IV, 58; VI 20, 21, 22. XII 52. Hist. I, 22, II, 78.