DOI Heft:
Nr. 1
DOI Artikel:Daressy, Georges: Les tombes de Moalla
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.12562#0040
Annexe N° 4 la séance du 11 Janvier 1895.
LES TOMBES DE MOALLA
Dès l'année 1888 j'avais remarqué dans la montagne de Dababieh,
en face de Gebelein, des enceintes en pierres amoncelées dans des
endroits parsemés de tessons de poterie ancienne. J'avais remis à
plus tard l'exploration de ces monuments ; en 1892 je leur fis une
nouvelle visite, sans avoir encore le loisir de les étudier en détail.
Sur ces entrefaites, M. Floyer découvrait à Moalla, à quelques
kilomètres au sud de Dababieh des monuments analogues sur
lesquels il attirait l'attention des archéologues. Sur l'aimable
invitation de M. Floyer et profitant de mon séjour à Gournah,
presque dans le voisinage des localités en question, je viens de
faire une visite aux restes anciens signalés par mon érudit confrère.
Sur la rive droite du fleuve, dans toute la région qui s'étend du
sud de Salamieh au Cheikh Ismaïl, en face de Matana, la mon-
tagne est assez rapprochée du Nil ; le massif principal élevé
d'environ 250 mètres est précédé de contreforts et de mamelons
isolés beaucoup moins élevés qui s'avancent jusqu'à quelques
centaines de mètres de la rive. C'est surtout dans ces ondulations
de terrain que l'on exploite la tafia maroug dont l'importance
agricole a été signalée par M. Floyer ; c'est dans cette même
partie que l'on trouve les monuments qui nous intéressent.
Bien que dispersés dans toutes les collines, on peut distinguer
trois groupes principaux : Sheikh Ismaïl au sud, Moalla au centre,
Dababieh au nord. Sur ces trois points les monuments ne se pré-
sentent pas sous le même aspect. A Moalla on ne voit que la forme
la plus complète : une enceinte fermée ronde ou elliptique, de 2 à
5 mètres de diamètre, formée de grosses pierres amoncelées avec
un remplissage en pierres plus petites {v.fig. 1). Le mur a de
0m 50 à lm 25 d'épaisseur au sommet, avec 1 mètre de hauteur
LES TOMBES DE MOALLA
Dès l'année 1888 j'avais remarqué dans la montagne de Dababieh,
en face de Gebelein, des enceintes en pierres amoncelées dans des
endroits parsemés de tessons de poterie ancienne. J'avais remis à
plus tard l'exploration de ces monuments ; en 1892 je leur fis une
nouvelle visite, sans avoir encore le loisir de les étudier en détail.
Sur ces entrefaites, M. Floyer découvrait à Moalla, à quelques
kilomètres au sud de Dababieh des monuments analogues sur
lesquels il attirait l'attention des archéologues. Sur l'aimable
invitation de M. Floyer et profitant de mon séjour à Gournah,
presque dans le voisinage des localités en question, je viens de
faire une visite aux restes anciens signalés par mon érudit confrère.
Sur la rive droite du fleuve, dans toute la région qui s'étend du
sud de Salamieh au Cheikh Ismaïl, en face de Matana, la mon-
tagne est assez rapprochée du Nil ; le massif principal élevé
d'environ 250 mètres est précédé de contreforts et de mamelons
isolés beaucoup moins élevés qui s'avancent jusqu'à quelques
centaines de mètres de la rive. C'est surtout dans ces ondulations
de terrain que l'on exploite la tafia maroug dont l'importance
agricole a été signalée par M. Floyer ; c'est dans cette même
partie que l'on trouve les monuments qui nous intéressent.
Bien que dispersés dans toutes les collines, on peut distinguer
trois groupes principaux : Sheikh Ismaïl au sud, Moalla au centre,
Dababieh au nord. Sur ces trois points les monuments ne se pré-
sentent pas sous le même aspect. A Moalla on ne voit que la forme
la plus complète : une enceinte fermée ronde ou elliptique, de 2 à
5 mètres de diamètre, formée de grosses pierres amoncelées avec
un remplissage en pierres plus petites {v.fig. 1). Le mur a de
0m 50 à lm 25 d'épaisseur au sommet, avec 1 mètre de hauteur