DOI issue:
Nr. 2
DOI article:Fourtau, René: Le Nil et son action géologique, [2]
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.12562#0055
Annexe N° 1 à la séance du 18Ï Février 1895,
LE NIL ET SON ACTION GÉOLOGIQUE
DEUXIÈME PARTIE
Le Fayoum et le lac Mœris.
Dans rna première communication à l'Institut sur VAction
géologique du Nil, je me suis attaché à étudier les phénomènes
produits dans la vallée du fleuve même, et non dans ce que l'on
peut facilement appeler ses annexes : l'Ouadi Rajan et le Fayoum.
De plus autorisés que moi, vous ont entretenus du premier ;
d'ailleurs, il ne saurait nous occuper beaucoup en ce moment, les
phénomènes de l'action nilotique s'y étant fort peu fait sentir,
surtout si l'on vient à le comparer à son voisin le Fayoum.
Quant à ce dernier, pour bien nous rendre compte de sa forma-
tion, il est indispensable, je crois.de revenir à une question que j'ai,
intentionnellement d'ailleurs, à peine effleurée dans ma première
communication : l'action du Nil sur ses rives.
Le remaniement des rives par les eaux du fleuve lui-même se
comprend f icilement.
A priori on peut concevoir qu'un cours d'eau tend à suivre une
ligne droite pour se rendre à la mer, mais dans la pratique, jamais
cette condition n'est réalisée, il est facile de reconnaître en effet,
que fut-elle obtenue, le moindre accident suffirait à la détruire : les
inégalités les plus faibles du fond et des berges donnent lieu à des
déviations qui, une fois produites, s'accentuent de plus en plus.
Supposons (fig. 1) un courant en droite ligne venant se heurter
en un point fixe M, cette rencontre déterminera l'inflexion en un
point A des filets liquides, ceux-ci battant la berge s'y réfléchissent
et vont successivement toucher des points A', A", A'" équidistants
LE NIL ET SON ACTION GÉOLOGIQUE
DEUXIÈME PARTIE
Le Fayoum et le lac Mœris.
Dans rna première communication à l'Institut sur VAction
géologique du Nil, je me suis attaché à étudier les phénomènes
produits dans la vallée du fleuve même, et non dans ce que l'on
peut facilement appeler ses annexes : l'Ouadi Rajan et le Fayoum.
De plus autorisés que moi, vous ont entretenus du premier ;
d'ailleurs, il ne saurait nous occuper beaucoup en ce moment, les
phénomènes de l'action nilotique s'y étant fort peu fait sentir,
surtout si l'on vient à le comparer à son voisin le Fayoum.
Quant à ce dernier, pour bien nous rendre compte de sa forma-
tion, il est indispensable, je crois.de revenir à une question que j'ai,
intentionnellement d'ailleurs, à peine effleurée dans ma première
communication : l'action du Nil sur ses rives.
Le remaniement des rives par les eaux du fleuve lui-même se
comprend f icilement.
A priori on peut concevoir qu'un cours d'eau tend à suivre une
ligne droite pour se rendre à la mer, mais dans la pratique, jamais
cette condition n'est réalisée, il est facile de reconnaître en effet,
que fut-elle obtenue, le moindre accident suffirait à la détruire : les
inégalités les plus faibles du fond et des berges donnent lieu à des
déviations qui, une fois produites, s'accentuent de plus en plus.
Supposons (fig. 1) un courant en droite ligne venant se heurter
en un point fixe M, cette rencontre déterminera l'inflexion en un
point A des filets liquides, ceux-ci battant la berge s'y réfléchissent
et vont successivement toucher des points A', A", A'" équidistants