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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Editor]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 8.1897(1898)

DOI issue:
Heft 2
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Heft 3
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Fourtau, René: Notes sur le paléolithique en Égypte
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https://doi.org/10.11588/diglit.12756#0138
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BULLETIN DE l'iKSTITUT EGYPTIEN

par M. De Morgan et à celles don! parle M. Lcgrain. Elles ne sont
ni chelléerines, ni moustieriennes, ni même magdalenécnnes ; la
seule solution à laquelle je m'arrête et qui me semble la vraie, est
que leur fabricant, ayant trouve un silex éclaté au soleil de forme
à peu près convenable, l'a rectifié et modifié de façon à le rendre
utilisable. C'est ce qui découle pour moi du coup de poing figuré
comme chelléen par M. De Morgan à la figure 18 de son ouvrage
et sur lequel, à côté des marques de la taille par percussion, l'on
remarque les traces caractéristiques de l'éclalcmcnt par la chaleur;
solaire. Je ferai aussi observer que les stations, considérées comme
paléolithiques par M. De Morgan : Toukh, Gournali, Abydos et
Dab.cb.our, étaient submergées à celle époque. J'estime donc cpie
mon explication est la plus acceptable.

Pour moi, si l'on veut chercher l'homme paléolithique c'est vers
le haut Etbaye qu'il faut porter ses pas ; c'est dans le massif mon-
tagneux qui va du Ras Bennas à l'Abvssinie, dans ces ouadys
si peu connus, peuplés encore aujourd'hui par des tribus à moitié
troglodytes, que l'on trouvera sûrement les traces de la première
civilisation des autochtones que soumirent les soldats de Ménès et
de ses descendants.

Quant à moi, je reste sceptique devant tous les silex chelléens
ramassés dans les sables du désert et, tant qu'on ne les aura pas
trouvés soit dans des cavernes ou brèches à ossements en com-
pagnie des ossements d'animaux éteints ou dont la race s'est modi-
fiée, comme cela a eu lieu en Europe et même en Syrie, soit pro-
fondément ensevelis dans un limon ou des sables quaternaires,
recouverts par les alluvions nilotiques, je crois qu'il vaut mieux
s'en rapporter à l'explication que j'en ai donnée plus haut.

Aussi je m'explique parfaitement l'hésitation de M. le professeur
Schweinfurth1 au sujet des silex taillés. 11 n'a pas encore pu
accorder ses connaissances géologiques avec une solution admettant
le paléolithique. "Qu'il me soit permis do faire comme lui, lout.cn
souhaitant que l'on découvre des preuves plus probantes que celles
sur lesquelles on s'est appuyé jusqu'à ce jour.

R. Fourtau

1. Cf. L^jard, Bulletin de l'Institut égyptien, IH" série, N° 5, page 157,
séance du 2 mars 1894.
 
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