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Blinkenberg, Christian [Hrsg.]; Dyggve, Ejnar [Hrsg.]; Carlsbergfondet [Hrsg.]
Lindos: fouilles et recherches 1902 - 1914 et 1952;; fouilles de l'acropole (1,Texte): Les petits objets — Berlin: De Gruyter, 1931

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https://doi.org/10.11588/diglit.52556#0093
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OUVRAGE DES FEMMES

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du type en forme de tronc de pyramide et se sont
rencontrées, en divers endroits, dans les mêmes
conditions.
Pour les trouvailles grecques de pesons de métier,
voir Olympia, IV, p. 206, n° 1331 et les auteurs cités
là; Hubert Schmidt, Schliemanns Sammlung, nos
8168 sq.; Aegina, p. 385, n° 125. Pour les trouvailles
faites en dehors de la Grèce, voir WMB IX, p. 35
sq., pl. 9 sq.; XI, p. 21; AA 1916, p. 117, note 2 (trois
exemplaires de Ruvo, peints comme les vases de
Gnathia); ZfE 1878, p. (225); 1886, p. (314) et (584);
1902, p. (57) ; etc. Il y a lieu de signaler ici parti-
culièrement les trouvailles faites dans des sanctuaires
dédiés à Athéna. Les fouilles du temple archaïque
de Gela, entreprises pendant les années 1906—1908,
ont donné un bon nombre de pesons, soit pyramidaux,
soit coniques. Dans le sanctuaire d’Athéna Kranaia,
on a déterré des centaines de telles pyramides en terre
cuite. Parmi ces menus ex-voto de tous les jours et
sans valeur matérielle, il y en a une seule qui porte
une dédicace gravée à la pointe: Θεδωρις Άθάναι,
v. P. Paris, Élatée, p. 282. L’importance de cette
inscription, peu remarquable en elle-même, consiste
en ce qu’elle a prononcé une fois par hasard ce que
nous diraient sans doute tous les autres pesons s’ils
n’étaient pas muets, à savoir qu’ils ont été offerts
par les femmes à la déesse protectrice de l’ouvrage
des femmes: il sera permis de se figurer Thédoris
plaçant par son offrande sous la protection d’Athéna
le tissu qu’elle va commencer E II faut expliquer
d’une manière analogue, comme des dons dont la
valeur consiste exclusivement en ce qu’ils représen-
tent, les troncs de pyramide en terre cuite déposés
dans les tombeaux (cf. les exemples allégués ci-
après).
L’âge des pesons de métier trouvés à Lindos n’est
pas établi par les gisements: aucun d’entre eux n’a
été déterré de couches nettement archaïques. Il
est pourtant certain qu’ils remontent, du moins en
partie, à l’époque archaïque. Dans la nécropole de
Megara Hyblaea, des pesons pyramidaux ont été
trouvés, toujours un par un, dans des tombeaux ren-
fermant aussi des vases corinthiens; citons les tom-
beaux inédits nos 339, 437, 660, 975, exposés au Musée
de Syracuse. Un tombeau de la nécropole syracu-
saine contenait un peson de forme conique avec des
vases protocorinthiens et corinthiens (n° 241, v. NS
1895, Ρ· ς39)· Lesdits exemplaires siciliens datent
par conséquent des 7e—6e siècles; cf. l’inscription
archaïque de la pièce mentionnée dans la note 1 de
cette page.
1 Un. peson trouvé à Policoro, l’ancienne Hérakleia, en Basi-
licata, porte également un nom de femme: Ίσοδίκης έμί (en
caractères archaïques), v. NS 1912, suppl., p. 61, fig. 63.
Blinkenberg, Lindos, I.

Nous avons fait remarquer plus haut que le type
de peson en question n’est pourtant nullement borné
à l’époque archaïque. Aux temps postérieurs on a
employé aussi d’autres formes de peson, dont nous
alléguons ici même quelques exemples, tandis que les
spécimens trouvés à Lindos seront décrits plus loin
avec les autres objets des époques plus récentes
(nos 3224 sq.). Pour le type lentiforme, cf. Hubert
Schmidt, Schliemanns Sammlung, nos 8245 sq. ; Aegina,
p. 385, nos 127—128; pl. 119, nos 12-—13. Les disques
ronds percés de deux trous de suspension datent de
l’époque hellénistique. Les fouilles de Parente en
ont donné un grand nombre; beaucoup portent des
inscriptions ou des décorations en relief; une collec-
tion considérable de ces pièces a été réunie au Museo
civico de Trieste. Voir NS, déc. 1881; oct. 1882;
mars 1884 = Atti dell’ accad. dei Lincei, sér. III, vol.
IX, p. 544—545; sér. III, vol. X, p. 554; sér. III,
vol. XIII, p. 268 sq. ; Christ dans Sitzungsber. d.
Münchener Akademie 1900, p. 106 sq. (la lecture
ήμίλ[ιτρον], qui sert de base aux déductions de
l’auteur, est une faute manifeste pour ήμιω, c’est-
à-dire ήμιωδέλιον = ήμιωβόλιον, v. NS, mars 1884
= Atti, sér. III, vol. XIII, p. 268—269, nos 41 et
54—55). D’autres pesons en terre cuite provenant
également de l’Italie méridionale ont le dessous plat,
tandis que la partie supérieure, percée de deux trous
de suspension, est arquée. Certains d’entre eux
portent un bas-relief estampé, représentant une
chouette à bras humains qui tient une quenouille et
un fuseau, allusion au travail des femmes et à sa
protectrice divine, Athéna Ergané. Je crois qu’il
faut y voir également des pesons de métier. Voir
RA 1903, H, p. 122 sq.; 1906, H, p. 453 sq.; pour
d’autres exemples, v. JHSt. 1912, p. 177 sq. avec
not. 17. Cf. BMC, Terracottas, p. 449 sq. et l’article
de Pagenstecher dans AA 1916, p. 112 sq. (les
inscriptions non expliquées sont citées là, p. 118).
*404. Pesons de terre cuite, en forme de
tronc de pyramide; en haut, trou de suspension. La
terre est le plus souvent d’un rouge clair, plus rare-
ment d’un gris brun clair. 37 exemplaires, tous à
surface lisse. L’un d’eux, de grandeur extraordinaire,
a 0.122 de haut, un autre en a 0.085; la hauteur du
reste s’échelonne de 0.045 à 0.058, la largeur en bas
de 0.033 à 0.038. L’un d’eux conserve les traces
d’un vernis brun rouge.
405. Peson conique de terre cuite; en haut, trou
de suspension. H 0.046, D en bas 0.029.
Navettes (pour faire du filet}.
La navette est une invention très ancienne. On
suppose qu’elle a été employée, à une époque reculée,
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