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FIGURINES
462
Quatre mèches spiraliformes, rendues plastiquement
et peintes, représentent les cheveux du front; elles
sont surmontées d'une stéphané; par derrière, les
cheveux sont rendus par des lignes peintes qui se
croisent. Les yeux sont formés par deux boulettes,
sur lesquelles un point en vernis indique la pupille;
un simple trait de vernis doit représenter la bouche;
les oreilles ne sont pas visibles. Sur le devant, le
vêtement est pour la plus grande partie couvert de
vernis. Les yeux de l’enfant sont rendus, comme
ceux de la mère, par de petites boules de terre
rapportées.
*1865. Tête de femme. H 0.039. Terre gris brun,
bien épurée, contenant du mica. Le cou et la nuque
portent les traces du travail au tour; ce n'est que le
visage qui a été façonné à la main: la bouche et les
yeux sont incisés, le nez est rendu par une saillie peu
accusée, les oreilles sont indiquées d’une manière
encore moins précise. Une bande rapportée d’argile
doit représenter une stéphané. Des restes de vernis
jaune brun paraissent dénoter que la figurine a été
entièrement vernissée. Quant à l’aspect général,
la forme triangulaire et la pose oblique du visage
regardant en haut (cf. n° 1861) sont des traits égale-
ment caractéristiques de l’imagerie primitive.
*1866. Train de devant d’un cheval. H 0.106.
Terre d’un chamois foncé; vernis brun noir. Man-
quent la tête et les jambes. L’animal a occupé la
place extrême à gauche dans un attelage de quatre
chevaux: il tourne la tête vers la gauche et ne porte
pas de joug, mais seulement une bricole, formée d’un
boudin de terre appliqué et percé d’un trou pour une
ficelle; à la base de la tête on observe un autre petit
trou pour la bride. Le cou est bien façonné; son
revers forme une arête sur laquelle la crinière est
indiquée par des traits parallèles. Le devant du cou
et la poitrine portent des ornements géométriques
(motif n° 17 de la planche 35, deux fois répété; zone
contenant deux petits cercles). Sur le côté gauche,
cercle rempli de quatre »feuilles géométriques«; sur
le côté droit, qui n’était guère visible quand l’objet
était complet, il n’y a pas de décor. Le cheval rappelle
les quadriges familiers à la céramique du Dipylon,
mais à en juger par la technique et par la décoration,
la figurine est probablement de facture locale; on
retrouve la même terre et le même vernis dans la
céramique géométrique rhodienne.
*1867. Avant-train d’un cheval. H 0.116.
Manquent les jambes et l’extrémité du museau. Terre
rougeâtre, peu fine, à surface de couleur chamois;
vernis brun noir tournant au brun rouge, sans lustre.
Le corps est creux, le cou solide, avec une arête indi-
quant la crinière. La bricole est rendue par une bande
peinte; il y a des traits rapprochés sur le cou et sur
la cuisse, dont le contour est également indiqué par
la peinture.
1867 b. Fragment (partie de l’arrière-train)
d’une figurine de boeuf. H 0.05. Terre de couleur
chamois, vernis brun noir.
Figurines moulées en 'partie ou entièrement', peinture
en vernis.
A l’exception du n° 1876, qui date probablement
du 6e siècle, les spécimens classés ici remontent à
une époque assez reculée de l’art archaïque (7e siècle,
ou même plus haut).
Le type particulier amplement représenté dans
les trouvailles de Kamiros (v. BMC, Terracottas,
nos B 138 sq.) fait défaut à Lindos; tout au plus il
faut rapporter à ce genre la maquette de forme peu
distincte n° 1875. Ces terres cuites kamiréennes sont
faites à la main, la tête seule est moulée (cf. un moule
conservé au British Muséum: op. c., fig. 22). Elles
ont les yeux grands ouverts, le front bas, le sommet de
la tête peu arqué, le bas du visage très long, les cheveux
ondulés transversalement ou divisés en »perles« et
descendant sur les épaules en deux masses larges en
bas. Ces traits caractéristiques accusent l’influence
de l’art crétois et s’ajoutent aux documents attestant
les rapports intimes de Kamiros avec l'île de Crète
(v. Hernies 1913, p. 246). Quelques-unes des parti-
cularités crétoises dont je viens de parler apparaissent
également dans un petit nombre des spécimens sui-
vants (v. surtout nos 1868 — 1869); vu l’état de conser-
vation imparfait, il serait pourtant téméraire de
s’exprimer avec certitude sur le pays d’origine de ces
figurines. D’ailleurs, les Lindiens des 8e—7e siècles
avaient plus de rapports avec l’Orient, et surtout avec
l’île de Chypre, qu’avec Crète, fait qui se révèle
d’une manière très claire dans la série des ex-voto
(poteries, terres cuites, bronzes, etc.).
*1868. Partie supérieure d’une tête de femme.
H 0.05, larg. 0.07. Solide. Terre bien épurée d’un
rose fin à surface chamois. Vernis noir brun. Le nez
et les yeux sont presque détruits. Les cheveux sont
rendus en peinture, par des traits horizontaux et
verticaux. Le visage large eh haut, au front bas, peu
accentué, les grands yeux placés horizontalement et
la chevelure s’élargissant en bas vers les épaules sont
des traits caractéristiques qui paraissent dénoter
une certaine parenté avec l’art crétois.
*1869. Fragment d’une tête de femme. H 0.064.
Solide. Terre bien épurée de couleur chamois. Vernis
noir tournant au brun noir. Une partie du nez est
cassée. Quelques détails ont été modelés après le
moulage. La peinture est employée pour les sourcils,
la paupière supérieure, la pupille et les cheveux, qu
FIGURINES
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Quatre mèches spiraliformes, rendues plastiquement
et peintes, représentent les cheveux du front; elles
sont surmontées d'une stéphané; par derrière, les
cheveux sont rendus par des lignes peintes qui se
croisent. Les yeux sont formés par deux boulettes,
sur lesquelles un point en vernis indique la pupille;
un simple trait de vernis doit représenter la bouche;
les oreilles ne sont pas visibles. Sur le devant, le
vêtement est pour la plus grande partie couvert de
vernis. Les yeux de l’enfant sont rendus, comme
ceux de la mère, par de petites boules de terre
rapportées.
*1865. Tête de femme. H 0.039. Terre gris brun,
bien épurée, contenant du mica. Le cou et la nuque
portent les traces du travail au tour; ce n'est que le
visage qui a été façonné à la main: la bouche et les
yeux sont incisés, le nez est rendu par une saillie peu
accusée, les oreilles sont indiquées d’une manière
encore moins précise. Une bande rapportée d’argile
doit représenter une stéphané. Des restes de vernis
jaune brun paraissent dénoter que la figurine a été
entièrement vernissée. Quant à l’aspect général,
la forme triangulaire et la pose oblique du visage
regardant en haut (cf. n° 1861) sont des traits égale-
ment caractéristiques de l’imagerie primitive.
*1866. Train de devant d’un cheval. H 0.106.
Terre d’un chamois foncé; vernis brun noir. Man-
quent la tête et les jambes. L’animal a occupé la
place extrême à gauche dans un attelage de quatre
chevaux: il tourne la tête vers la gauche et ne porte
pas de joug, mais seulement une bricole, formée d’un
boudin de terre appliqué et percé d’un trou pour une
ficelle; à la base de la tête on observe un autre petit
trou pour la bride. Le cou est bien façonné; son
revers forme une arête sur laquelle la crinière est
indiquée par des traits parallèles. Le devant du cou
et la poitrine portent des ornements géométriques
(motif n° 17 de la planche 35, deux fois répété; zone
contenant deux petits cercles). Sur le côté gauche,
cercle rempli de quatre »feuilles géométriques«; sur
le côté droit, qui n’était guère visible quand l’objet
était complet, il n’y a pas de décor. Le cheval rappelle
les quadriges familiers à la céramique du Dipylon,
mais à en juger par la technique et par la décoration,
la figurine est probablement de facture locale; on
retrouve la même terre et le même vernis dans la
céramique géométrique rhodienne.
*1867. Avant-train d’un cheval. H 0.116.
Manquent les jambes et l’extrémité du museau. Terre
rougeâtre, peu fine, à surface de couleur chamois;
vernis brun noir tournant au brun rouge, sans lustre.
Le corps est creux, le cou solide, avec une arête indi-
quant la crinière. La bricole est rendue par une bande
peinte; il y a des traits rapprochés sur le cou et sur
la cuisse, dont le contour est également indiqué par
la peinture.
1867 b. Fragment (partie de l’arrière-train)
d’une figurine de boeuf. H 0.05. Terre de couleur
chamois, vernis brun noir.
Figurines moulées en 'partie ou entièrement', peinture
en vernis.
A l’exception du n° 1876, qui date probablement
du 6e siècle, les spécimens classés ici remontent à
une époque assez reculée de l’art archaïque (7e siècle,
ou même plus haut).
Le type particulier amplement représenté dans
les trouvailles de Kamiros (v. BMC, Terracottas,
nos B 138 sq.) fait défaut à Lindos; tout au plus il
faut rapporter à ce genre la maquette de forme peu
distincte n° 1875. Ces terres cuites kamiréennes sont
faites à la main, la tête seule est moulée (cf. un moule
conservé au British Muséum: op. c., fig. 22). Elles
ont les yeux grands ouverts, le front bas, le sommet de
la tête peu arqué, le bas du visage très long, les cheveux
ondulés transversalement ou divisés en »perles« et
descendant sur les épaules en deux masses larges en
bas. Ces traits caractéristiques accusent l’influence
de l’art crétois et s’ajoutent aux documents attestant
les rapports intimes de Kamiros avec l'île de Crète
(v. Hernies 1913, p. 246). Quelques-unes des parti-
cularités crétoises dont je viens de parler apparaissent
également dans un petit nombre des spécimens sui-
vants (v. surtout nos 1868 — 1869); vu l’état de conser-
vation imparfait, il serait pourtant téméraire de
s’exprimer avec certitude sur le pays d’origine de ces
figurines. D’ailleurs, les Lindiens des 8e—7e siècles
avaient plus de rapports avec l’Orient, et surtout avec
l’île de Chypre, qu’avec Crète, fait qui se révèle
d’une manière très claire dans la série des ex-voto
(poteries, terres cuites, bronzes, etc.).
*1868. Partie supérieure d’une tête de femme.
H 0.05, larg. 0.07. Solide. Terre bien épurée d’un
rose fin à surface chamois. Vernis noir brun. Le nez
et les yeux sont presque détruits. Les cheveux sont
rendus en peinture, par des traits horizontaux et
verticaux. Le visage large eh haut, au front bas, peu
accentué, les grands yeux placés horizontalement et
la chevelure s’élargissant en bas vers les épaules sont
des traits caractéristiques qui paraissent dénoter
une certaine parenté avec l’art crétois.
*1869. Fragment d’une tête de femme. H 0.064.
Solide. Terre bien épurée de couleur chamois. Vernis
noir tournant au brun noir. Une partie du nez est
cassée. Quelques détails ont été modelés après le
moulage. La peinture est employée pour les sourcils,
la paupière supérieure, la pupille et les cheveux, qu