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Blinkenberg, Christian [Editor]; Dyggve, Ejnar [Editor]; Carlsbergfondet [Editor]
Lindos: fouilles et recherches 1902 - 1914 et 1952;; fouilles de l'acropole (2, Inscriptions ; 1) (Nos. 1 - 281) — Berlin: De Gruyter, 1941

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.52557#0086
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ACROPOLE DE LINDOS: N° 2

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sert d’une expression parfaitement analogue: και αυτή
δ’ ουκ άσημος ή πόλις καί μάλιστα διά τήν επιφάνειαν
τού Ασκληπιού κτλ. — 4 διά τόν χρόνον: expression
qui retourne ailleurs dans des circonstances pareilles,
v. p. e. Syll.3 1023,12. — 5 κυρωθέντος τούδε τού ψα-
φίσματος: cf. Syll.3 931 * n. 2 et 3. —7 έπιστολάν: lettres
de deux prêtres d’Athana (v. B 5 et B 7), datant sans
aucun doute du 4es. II et écrites peu de temps après
l’incendie du temple, v. l’appendice (p. 198). — χρη-
ματισμών: les actes publics ne sont cités qu’à partir
de l’an 330 (C 108); cf. ci-après, p. 197. — μαρτυ-
ρίων: il s’agit sans doute de la littérature historique
abondamment mise à profit par l’auteur de l’inscrip-
tion, cf. ED. II et Wilhelm 1930 p.90 sq. — 9 Γίυργο-
τέλης: inconnu. Le nom est moins rare dans l’île de
Rhodes que ne pensait Wilhelm (1930 p.ioisq.). Il
se trouve Cl. Rh. II p. 180 n°7 1.28 et p.109 n°i7;
dans deux inscriptions lindiennes est nommé un Πυρ-
χοτέλης Πυργοτέλευς, qui a pu être identique à l’archi-
tecte, vin. 247 1. 25 et 294 I.13. — 10 άρχιτέκτων: cf.
les notes de Hiller von Gaertringen, IG XII 1,1. —
δραχμαν διακοσιάν: pour la somme calculée, v. les
observations de Wilhelm 1930 p. 98-100 et Syll.3 581
I.97-99 η·Σ9; pour la construction de la phrase, v.
Klaffenbach, PhW 1928 p. 595 et Wilhelm op. cit.
p. 93. — έπιστάται: on voit les épistates chargés,
comme ici, du placement d’une stèle IG XII 1:761,50.
— 11 Άγριανίωι: dans le calendrier rhodien (v. P-W
Rh. 744) les mois d’Artamitios et d’Agrianios se
faisaient suite. — 12 άρέθεν (ED. I: α(ι)ρεθεν): v.
ED. II; cf. Bechtel, Die griechischen Dialekte II p.645.
— Θαρσαγόρας Στράταν Λαδάρμιος: inconnu.
Τιμαχίδας 'Αγησιτίμου Λινδοπολίτας, fils du pro-
posant (A 2), est, à mon avis, auteur de la »Chronique«
(v. ED. I p. 345 sq.; ED. II p.7 et 41) et identique
au philologue rhodien homonyme, connu par la tra-
dition littéraire (v. Susemihl, Griech. Lit. in der Alexan-
drinerzeit II p. 188; v. Gelder p.qigsq.), hypothèse
qui a été généralement admise. Pour la seule objection
à ma manière de voir, celle de Laqueur (vie. A 1
ci-dessus), il suffira de renvoyer à la réplique de Wil-
helm (1930 p.97). Comme Timachidas a dû être rela-
tivement jeune en 99, l’étude des traditions lindiennes
marque probablement le début de sa carrière litté-
raire, mais plus tard il a abordé des questions d’une
portée plus générale; cf. les fragments réunis ED. II
p. 41-47. Le décret dont le père de Timachidas prit
l’initiative1 eut pour conséquence que les prémices des
études du jeune philologue furent incisées, aux frais
des Lindiens, sur la grande stèle placée dans le
1 Dans la ville de Chersonasos (Crimée) nous voyons Ήρακλεί-
δας Παρμένοντος proposer des honneurs publics pour son fils
Συρίσκος, en raison d’un livre ou mémoire qu’il avait composé et
qui contenait τάς επιφάνειας τας Παρθένου καί τα ποτι τάς πόλεις

sanctuaire d’Athana. Cette forme de publication est
à regarder comme un grand honneur rendu à l’auteur.
Pour les prédécesseurs et modèles de Timachidas, v.
l’exposé sommaire ED. I p. 404-406 (cf. ci-dessous,
p. 182). Son style a fait l’objet d’une étude appro-
fondie de Br. Keil, Hermes 1916 p. 493-498, basée sur
le texte continu des Έπιφάνειαι. Keil a démontré que
la prose de Timachidas est exempte d’hiatus et rhyth-
mique, comme le seul fragment qui soit conservé
textuellement dans la littérature (ED. II p. 44 n°i7
= Athen. XI 501e), et que son élocution correspond
aux prescriptions de l’école rhodienne contemporaine
(ut narratio brevis, ut dilucida, ut verisimilis sit).
D’après une supposition de Keil, Timachidas était
élève d’Apollonios d’Alabanda (ο μαλακός), qui ouvrit
son école de rhétorique à Rhodos avant 120 (cf. Suse-
mihl II p. 488 n.120). On ne saurait refuser à Ti-
machidas un certain intérêt archéologique et ethno-
graphique (v. ED. I p. 391 et 396), mais le trait qui
saute le plus aux yeux est son manque absolu de
critique, qui lui fait commettre parfois des erreurs
évidentes et très graves; citons à titre d’exemples
l’interpolation qui se trouve dans le chap. XXVIII
et son traitement de la tradition relative à l’expédition
de Datis et d’Artaphernes, v. l’appendice (p. 194).
C’est un fait intéressant qu’un homme de lettres
du genre de Timachidas ait pu être actif, et obtenir
la gloire, aussi comme officier de la marine rhodienne:
vin. 292, inscription qui se rapporte probablement à
la ire guerre mithradatique (88-85). Ajoutons que son
nom a été restitué avec certitude dans la liste rho-
dienne Ann. ital. VIII-IX p. 315 n°2 1.9 (v. Hiller
v. Gaertringen dans ARW XXVII p. 352); à mon
avis, il a rempli la charge de προφάτας à Rhodos en
76, v. Lindiaka VIII p. 12.
A en juger par la quantité d’auteurs cités dans la
Chronique, Timachidas a dû, même dans le cas où un
certain nombre de citations sont de seconde main,
avoir accès à une collection de livres assez grande.
Ce fait n’est pas surprenant, car l’enseignement de
rhétorique et les études littéraires qui florissaient à
Rhodes vers la fin du 2e s. présupposent l’existence
d’une bibliothèque importante. Aussi, on possède un
petit fragment d’un catalogue de livres, publié en
fac-similé Maiuri (1925) n°n (nouvelle lecture du
texte, par M. Segre, Riv. fil. 1935, 214-222), et une
autre inscription également fort incomplète (Maiuri
op. c. n°4, avec fac-similé; reproduction photogra-
phique Riv. fil. 1936 p. 40), traitant de donations
faites à la même bibliothèque. Les deux documents
καί τούς βασιλείς ύπάρξαντα φιλάνθρωπο, v. Μ. Rostowzew dans
Klio XVI (1920) p. 203 sq. (inscription du 3es. A). Il s’agit donc
d’un travail comparable à la chronique lindienne. Dans ce cas
c’est également le père du jeune auteur qui prend l’initiative.
 
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