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https://doi.org/10.11588/diglit.2171#0026
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XI)
INTRODUCTION
persùader que les Auteurs qui ont écrit Tur les anciens Rois
d'Egypte, n'ont rien avancé que de fidèle touchant leur
puissance, l'élévation de leur génie, & l'immensité des tra-
vaux qu'ils ont ordonnés.
Les Grecs n'ont pas pousse* si loin la grandeur de leurs
monumens ; mais il faut avouer qu'ils ont été les premiers
Iqui ayent donné de la grâce à l'Architecture, qu'il a été
presque impossible de rien ajouter d'important à leurs pro-
portions, & que les règles qu'ils nous- ont lai siées {ont en-
core obsèrvées aujourd'hui par nos plus habiles Architec-
tes. Les trois ordres de colonnes que nous tenons d'eux, &
dont nous avons des restes antiques, sont chacun d'un ca-
ractère si différent & parbisîènt des modèles si parfaits & si
singuliers, qu'il sèmble que tout ce qu'on a fait depuis n'a
été qu'une altération de ce qu'ils ont trouvé, de manière
qu'on ne peut douter qu'ils n'ayent épuifë tout ce qu'il
est possîble d'inventer sur cette matière.
C'est dans leur école que les Romains apprirent la belle
manière de bâtir ; & quoique l'ambition de ces^lernîers les
ait excités à vouloir devenir les maîtres du monde, ils ne
firent pas néanmoins difficulté de sè sbumettre aux règles
que les Grecs avoient prescrites pour la conrtruétion des
Temples & des autres Edifices qui dévoient les accompa-
gner. Ce que nous voyons encore de nos jours en divers
endroits d'Italie & principalement dans Rome, sçavoir
leurs Temples , leurs Termes, leurs Acquedues ôc au-
tres ouvrages publics, montre assêz qu'ils ont imité les
Grecs leurs prédécessèurs , lorsqu'ils ont voulu lai (Ter à la
posterité des marques de la Majesté* de leur empire.
Depuis les premiers Empereurs Romains , la bonne
Architecture étoit tombée peu à peu, & s'étoit presque
anéantie jùsques vers la fin du quinzième siecle : ce ne
i a
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XI)
INTRODUCTION
persùader que les Auteurs qui ont écrit Tur les anciens Rois
d'Egypte, n'ont rien avancé que de fidèle touchant leur
puissance, l'élévation de leur génie, & l'immensité des tra-
vaux qu'ils ont ordonnés.
Les Grecs n'ont pas pousse* si loin la grandeur de leurs
monumens ; mais il faut avouer qu'ils ont été les premiers
Iqui ayent donné de la grâce à l'Architecture, qu'il a été
presque impossible de rien ajouter d'important à leurs pro-
portions, & que les règles qu'ils nous- ont lai siées {ont en-
core obsèrvées aujourd'hui par nos plus habiles Architec-
tes. Les trois ordres de colonnes que nous tenons d'eux, &
dont nous avons des restes antiques, sont chacun d'un ca-
ractère si différent & parbisîènt des modèles si parfaits & si
singuliers, qu'il sèmble que tout ce qu'on a fait depuis n'a
été qu'une altération de ce qu'ils ont trouvé, de manière
qu'on ne peut douter qu'ils n'ayent épuifë tout ce qu'il
est possîble d'inventer sur cette matière.
C'est dans leur école que les Romains apprirent la belle
manière de bâtir ; & quoique l'ambition de ces^lernîers les
ait excités à vouloir devenir les maîtres du monde, ils ne
firent pas néanmoins difficulté de sè sbumettre aux règles
que les Grecs avoient prescrites pour la conrtruétion des
Temples & des autres Edifices qui dévoient les accompa-
gner. Ce que nous voyons encore de nos jours en divers
endroits d'Italie & principalement dans Rome, sçavoir
leurs Temples , leurs Termes, leurs Acquedues ôc au-
tres ouvrages publics, montre assêz qu'ils ont imité les
Grecs leurs prédécessèurs , lorsqu'ils ont voulu lai (Ter à la
posterité des marques de la Majesté* de leur empire.
Depuis les premiers Empereurs Romains , la bonne
Architecture étoit tombée peu à peu, & s'étoit presque
anéantie jùsques vers la fin du quinzième siecle : ce ne
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