DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.2171#0027
A L'ARCHITECTURE.
Xllj
fût qu'au commencement du sèiziéme que plusieurs sça-
vans Architectes s'étant formés sur ce qu'il y avoit de plus
beau dans l'antique, rétablirent la pureté & le bon goût
dans cet Art. La magnificence des Princes de France &
d'Italie ayant excité ces habiles hommes à faire desdessèins
plus hardis & en même tems plus réguliers, & l'exécution
ayant siiivi de près, cest ce qui nous fait voir aujourd'hui
des Edifices plus beaux que tout ce qui nous reste des an-
ciens.
Le génie de notre Nation plus portée à saire de gran-
des aérions qu'à prendre soin d'en consèrver le sbuvenir,
& qui fonde sà gloire sur la grandeur de sbn courage plu-
tôt que sur celle de ses Edifices , paroissôit avoir négligé
tout ce qui pouvoit contribuer à persùader la posterité de
Ces entreprisès héroïques, & avoir tourné toute sbn atten-
tion du côté des Temples sàcrés, dont la France est toute
remplie, & dont la grandeurest sùrprenante aussi-bien que
leur sbiidité & la délicatessè de leur Architecture singu-
lieré ; mais depuis que nos derniers Rois ont sait sseurir
les Sciences ; depuis sur tout que la libéralité Royale tle
Louis XIV à établi des Académies où les Sçavans puiîènt
conférer, & des écoles publiques où la jeunessè pût s'in£
traire, on s'eft efforcé de prouver à l'envie par les monu-
mens qui sè sont élevés sous le règne de ce grand Monar-
que , que notre Nation n'étoit pas moins capable de sè
rendre illustredans les Sciences que dans l'art de la Guerre.
Nous avons tout lieu d'esperer les mêmes avantages de
la magnificence de Louis XV, & sbn goût qui sè déter-
mine pour l'Architecture, nous donne de grandes idées
pour l'avenir. Il étoit nécessàire que Sa Majesté manifestât
sbn inclination pour les Bâtimens , & qu'elle ranimât par
là l'émulation des habiles gens, qui, si je l'osè dire, pa-
.
' • ■ . ï ~ ■ ■
. . ij'.V.
cuj,
■
Xllj
fût qu'au commencement du sèiziéme que plusieurs sça-
vans Architectes s'étant formés sur ce qu'il y avoit de plus
beau dans l'antique, rétablirent la pureté & le bon goût
dans cet Art. La magnificence des Princes de France &
d'Italie ayant excité ces habiles hommes à faire desdessèins
plus hardis & en même tems plus réguliers, & l'exécution
ayant siiivi de près, cest ce qui nous fait voir aujourd'hui
des Edifices plus beaux que tout ce qui nous reste des an-
ciens.
Le génie de notre Nation plus portée à saire de gran-
des aérions qu'à prendre soin d'en consèrver le sbuvenir,
& qui fonde sà gloire sur la grandeur de sbn courage plu-
tôt que sur celle de ses Edifices , paroissôit avoir négligé
tout ce qui pouvoit contribuer à persùader la posterité de
Ces entreprisès héroïques, & avoir tourné toute sbn atten-
tion du côté des Temples sàcrés, dont la France est toute
remplie, & dont la grandeurest sùrprenante aussi-bien que
leur sbiidité & la délicatessè de leur Architecture singu-
lieré ; mais depuis que nos derniers Rois ont sait sseurir
les Sciences ; depuis sur tout que la libéralité Royale tle
Louis XIV à établi des Académies où les Sçavans puiîènt
conférer, & des écoles publiques où la jeunessè pût s'in£
traire, on s'eft efforcé de prouver à l'envie par les monu-
mens qui sè sont élevés sous le règne de ce grand Monar-
que , que notre Nation n'étoit pas moins capable de sè
rendre illustredans les Sciences que dans l'art de la Guerre.
Nous avons tout lieu d'esperer les mêmes avantages de
la magnificence de Louis XV, & sbn goût qui sè déter-
mine pour l'Architecture, nous donne de grandes idées
pour l'avenir. Il étoit nécessàire que Sa Majesté manifestât
sbn inclination pour les Bâtimens , & qu'elle ranimât par
là l'émulation des habiles gens, qui, si je l'osè dire, pa-
.
' • ■ . ï ~ ■ ■
. . ij'.V.
cuj,
■