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https://doi.org/10.11588/diglit.22057#0102
ARCHITECTURE FRANÇOISE, Liv. VI.
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portes & les croifées doivent s’annoncer différemment} trop de contraffe bleffe l’œil, & châteaudu
nuit à l’accord général. Nous ne pouvons applaudir non plus aux deux rangs d’arcades
placées les unes fur les autres dans le grand avant-corps^ la corniche qui fépare ces deux
rangs d’arcades, divife la hauteur du fût des colonnes en deux également, les impolies
des arcades fupérieures approchent trop de l’aftragale du chapiteau, & la baluftrade
qui fert d’appui aux arcades d’en bas enterre les bafes de l’Ordre : ce font-là autant de
licences inexcufables5 d’ailleurs ces bafes pofées immédiatement fur la corniche du fou-
baffement, font un mauvais effet, & la faillie de cette derniere en mafque la plus
grande partie, comme on s’en apperçoit aux façades du Palais des Thuileries, où l’on
n’a pas été plus fcrupuleux à cet égard.
Pour ce qui eft des beautés de détail qui fe rencontrent dans cette façade, elles font
les mêmes que celles que nous avons remarquées à l’occafion de la planche VIII,
dont nous avons donné la defcription, page 49 de ce Volume.
CHAPITRE XIII.
Elévation de la façade du Louvre du cote de la rue X Honore, reftaune
dy augmentée fur les deffeins de Claude Perrault. Planche XVI.
LA nouvelle façade du périftile du Louvre, a donné occafion à la reftauration
& augmentation de celle dont nous allons parler, en forte qu’il n’y a que le
pavillon A & l’arrière-corps B qui foient reliés de l’ancien Bâtiment.
La diverfité & l’irrégularité des rues qui communiquent de ce Palais à la rue S. Ho-
noré, mafquent la difparité qu’on apperçoit dans les pavillons de cette façade5 celui C
ayant dû être néceffairement de la même ordonnance que le périftile, & celui A
conforme à l’ancienne décoration du coté des Thuileries.
Ayant donné la proportion de l’Ordre Corinthien du pavillon C en décrivant la
planche VII, nous ne parlerons point de celui-ci. A l’égard du pavillon A, l’on s’eft
contenté de fuivre les mêmes dimenfions, formes & grandeurs des croifées du pavillon
C, fans y employer l’Ordre d’Architeéture, dans le deffein que ce Bâtiment vu fur
l’angle par la place du Louvre, parût plus uniforme & plus régulier.
Une baluftrade qui couronne ce Bâtiment, annonce qu’il devoit être couvert en
plate-forme, ou du moins que les combles n’en dévoient pas être apparens, (/) feul
moyen, ce me femble, de diftinguer d’une maniéré convenable la différence des Palais
des Rois, d’avec les Bâtimens deftinés à la demeure des particuliers.
L’avant-corps du milieu de cette façade préfente une allez belle ordonnance. On y
a fupprimé néanmoins les Ordres d’Architeéfure, avec d’autant plus de raison que cette
richeffe auroit été trop conhdérable par rapport à la fimplicité des arriere-corps. Cette
confidération auroit dû porter à fupprimer aufli la plus grande partie des ornemens (4)
qui fe remarquent dans cette planche, leur élégance s’accordant mal avec la grandeur
coloffale de l’Architeélure, avec la fermeté des corps quarrés qui la compofent, avec
les boffages qu’on a affeéfés dans les extrémités de cet avant-corps, & avec le pour-
tour de la porte de cet Edifice. Nous répéterons aufli que la diverlité des formes & la
différente proportion des ouvertures des croifées nuifent à l’effet & à l’enfemble
(i) Voyez ce que nous avons dit, page 2j de ce Volume, doute Perrault les auroit traités autrement : au refte nous n en
au fujet des couvertures que Perrault avoit propofées pour avons trouve aucun veftige dans le Recueil de cet Auteur que
tous les Bâtimens du Louvre. nous avons déjà cité tant de fois.
A) Ces ornemens ne font point fculptés fur le lieu; fans
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portes & les croifées doivent s’annoncer différemment} trop de contraffe bleffe l’œil, & châteaudu
nuit à l’accord général. Nous ne pouvons applaudir non plus aux deux rangs d’arcades
placées les unes fur les autres dans le grand avant-corps^ la corniche qui fépare ces deux
rangs d’arcades, divife la hauteur du fût des colonnes en deux également, les impolies
des arcades fupérieures approchent trop de l’aftragale du chapiteau, & la baluftrade
qui fert d’appui aux arcades d’en bas enterre les bafes de l’Ordre : ce font-là autant de
licences inexcufables5 d’ailleurs ces bafes pofées immédiatement fur la corniche du fou-
baffement, font un mauvais effet, & la faillie de cette derniere en mafque la plus
grande partie, comme on s’en apperçoit aux façades du Palais des Thuileries, où l’on
n’a pas été plus fcrupuleux à cet égard.
Pour ce qui eft des beautés de détail qui fe rencontrent dans cette façade, elles font
les mêmes que celles que nous avons remarquées à l’occafion de la planche VIII,
dont nous avons donné la defcription, page 49 de ce Volume.
CHAPITRE XIII.
Elévation de la façade du Louvre du cote de la rue X Honore, reftaune
dy augmentée fur les deffeins de Claude Perrault. Planche XVI.
LA nouvelle façade du périftile du Louvre, a donné occafion à la reftauration
& augmentation de celle dont nous allons parler, en forte qu’il n’y a que le
pavillon A & l’arrière-corps B qui foient reliés de l’ancien Bâtiment.
La diverfité & l’irrégularité des rues qui communiquent de ce Palais à la rue S. Ho-
noré, mafquent la difparité qu’on apperçoit dans les pavillons de cette façade5 celui C
ayant dû être néceffairement de la même ordonnance que le périftile, & celui A
conforme à l’ancienne décoration du coté des Thuileries.
Ayant donné la proportion de l’Ordre Corinthien du pavillon C en décrivant la
planche VII, nous ne parlerons point de celui-ci. A l’égard du pavillon A, l’on s’eft
contenté de fuivre les mêmes dimenfions, formes & grandeurs des croifées du pavillon
C, fans y employer l’Ordre d’Architeéture, dans le deffein que ce Bâtiment vu fur
l’angle par la place du Louvre, parût plus uniforme & plus régulier.
Une baluftrade qui couronne ce Bâtiment, annonce qu’il devoit être couvert en
plate-forme, ou du moins que les combles n’en dévoient pas être apparens, (/) feul
moyen, ce me femble, de diftinguer d’une maniéré convenable la différence des Palais
des Rois, d’avec les Bâtimens deftinés à la demeure des particuliers.
L’avant-corps du milieu de cette façade préfente une allez belle ordonnance. On y
a fupprimé néanmoins les Ordres d’Architeéfure, avec d’autant plus de raison que cette
richeffe auroit été trop conhdérable par rapport à la fimplicité des arriere-corps. Cette
confidération auroit dû porter à fupprimer aufli la plus grande partie des ornemens (4)
qui fe remarquent dans cette planche, leur élégance s’accordant mal avec la grandeur
coloffale de l’Architeélure, avec la fermeté des corps quarrés qui la compofent, avec
les boffages qu’on a affeéfés dans les extrémités de cet avant-corps, & avec le pour-
tour de la porte de cet Edifice. Nous répéterons aufli que la diverlité des formes & la
différente proportion des ouvertures des croifées nuifent à l’effet & à l’enfemble
(i) Voyez ce que nous avons dit, page 2j de ce Volume, doute Perrault les auroit traités autrement : au refte nous n en
au fujet des couvertures que Perrault avoit propofées pour avons trouve aucun veftige dans le Recueil de cet Auteur que
tous les Bâtimens du Louvre. nous avons déjà cité tant de fois.
A) Ces ornemens ne font point fculptés fur le lieu; fans