DOI Heft:
Nr. 1
DOI Artikel:Dobrowolski, Witold: La descente de Thésée au fond de la mer
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.18820#0024
12. Tete <T Athena, Thurioi, troisieme quart du Ve siecle avant n.e., distatere d'argent,
Varsovie, Muzeum Narodowe
13. Tete d' Athena, Heraclee, fin du Ve siecle avant n.e., statere d'argent, Varsovie,
Muzeum Narodowe
que des le III' millenaire avant n.e. on connaissait a Sumer diverses formes d'ordalie fluyiale.'1*
Nous connaissons le processus de ce genre de „jugement" grace aux lettres retrouvćes a Mari
fournissant des details techniques, les circonstances d'execution du rituel ainsi que le procćde
d'immersion des personnes reprćsentant les parties en conflit.
Nous retrouvons sans difficultć le procćde oriental d'ordalie sous une formę changee et po-
etiąue chez Bacchylidc,61 non seulement d'ailleurs dans le poeme citć. L'ordalie se trouve a la
source de nombreux autres mythes grecs. En se jetant a la mer pour prouver son immortalite,
Glaukos63 se conduit comme Thesće. Un cas tres clair d'ordalie est decrit par Hćrodote dans
le livre IV de ses Histoircs oii il decrit la fausse accusation de debauche de Phronyme, filie du
roi cretois Etearclios.06 Dans ce cas aussi la mer emit une sentence juste, certifiant de l'inno-
cence de la princesse.
La conviction generale des Grecs — sans doute venue d'Orient — sur la justice et la rectitude
de 1'element marin dćfinissait le caractere des divinites marines grecąues. Les dangers de la mer
etaient imagćs non par les divinites mais par des monstres comme Scylla ou les kete monstrueux
au pouvoir des souverains des mers.
A la lumiere des materiaux accessibles, nous n'avons pas de raisons pour exclure Triton du
groupe des divinitćs marines paisibles et bienveillantes envers les humains. Cela est confirme
par la tradition reprćsentant Triton dans le role d'ami serviable des heros grecs. Dans cette
tradition le mythe de la visite de Thćsee dans la palais de Posćidon occupe une place de choix.
63. G. Dossin, "Deux lettres de Mari rclativcs a 1'Ordalie", CRAI, 1958, Paris, 1959, pp. 387—392.
64. Bacchylide, XVII.
65. Schol. Piat. X, 611 d.
66. Hćrodote, Histoires, IV.
18
Varsovie, Muzeum Narodowe
13. Tete d' Athena, Heraclee, fin du Ve siecle avant n.e., statere d'argent, Varsovie,
Muzeum Narodowe
que des le III' millenaire avant n.e. on connaissait a Sumer diverses formes d'ordalie fluyiale.'1*
Nous connaissons le processus de ce genre de „jugement" grace aux lettres retrouvćes a Mari
fournissant des details techniques, les circonstances d'execution du rituel ainsi que le procćde
d'immersion des personnes reprćsentant les parties en conflit.
Nous retrouvons sans difficultć le procćde oriental d'ordalie sous une formę changee et po-
etiąue chez Bacchylidc,61 non seulement d'ailleurs dans le poeme citć. L'ordalie se trouve a la
source de nombreux autres mythes grecs. En se jetant a la mer pour prouver son immortalite,
Glaukos63 se conduit comme Thesće. Un cas tres clair d'ordalie est decrit par Hćrodote dans
le livre IV de ses Histoircs oii il decrit la fausse accusation de debauche de Phronyme, filie du
roi cretois Etearclios.06 Dans ce cas aussi la mer emit une sentence juste, certifiant de l'inno-
cence de la princesse.
La conviction generale des Grecs — sans doute venue d'Orient — sur la justice et la rectitude
de 1'element marin dćfinissait le caractere des divinites marines grecąues. Les dangers de la mer
etaient imagćs non par les divinites mais par des monstres comme Scylla ou les kete monstrueux
au pouvoir des souverains des mers.
A la lumiere des materiaux accessibles, nous n'avons pas de raisons pour exclure Triton du
groupe des divinitćs marines paisibles et bienveillantes envers les humains. Cela est confirme
par la tradition reprćsentant Triton dans le role d'ami serviable des heros grecs. Dans cette
tradition le mythe de la visite de Thćsee dans la palais de Posćidon occupe une place de choix.
63. G. Dossin, "Deux lettres de Mari rclativcs a 1'Ordalie", CRAI, 1958, Paris, 1959, pp. 387—392.
64. Bacchylide, XVII.
65. Schol. Piat. X, 611 d.
66. Hćrodote, Histoires, IV.
18