DOI Heft:
Nr. 1
DOI Artikel:Chudzikowski, Andrzej: Une composition de Paul Bril et son influence sur un tableau de Willem van Nieulandt le Jeune
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.18820#0026
Andrzej Chudzikowski
UNE COMPOSITTON DE PAUL BRIL ET SON INFLUENCE SUR
UN TABLEAU DE WILLEM VAN NIEULANDT LE JEUNE
Le Musee National de Varsovie est en possession de deux tableaux de Willem van Nieulandt
le Jeune,1 dont l'un merite une attention partieulicre pour diverses raisons (fig. 4). Cest un pay-
sage italien fantastiąue agrćmente au premier plan d'une scenę figurale dont 1'action, aliant
de droite a gauche, illustre la rencontre de Rebecea et d'Eliezer.2 Le recit bibliąue, reduit au role
d' etoffage ne retient guere longtemps 1'attention du spectateur. Inconsciemment le regard
se dirige vers le fond du tableau, et s'il s'arrete, c'est surtout sur les imposants rochers avec
ruines et sur le chateau places au second plan. Ces deux motifs, essentiels pour l'atmosphere
du tableau, formant comme des coulisses de theatre encadrant le paysage etendu du fond, sont
importants pour nos recherches, car ils trahissent une parente inattendue avec l'oeuvre de Paul
Bril. Nieulandt fut son ćleve pendant son sćjour a Ronie, probablement en 1602—1605.3 Depuis
il imita le style de son maitre, adopta les memes sujets et aussi grava ses oeuvres.4
Le tableau cle Varsovie, pourvu d'une signaturc G VIL. NIE VLANT 1632 est, a ce que je sache,
l'oeuvre datee la plus recente de cet artiste, peint au declin de sa vie, a Amsterdam.5 Bien que
pres de trente ans le separe de la pćriode romaine, 1'influence de Bril y est particulierement vive.
La scenę bibliąue sur 1'etroite bandę du premier plan, comme sur un proscenium, et dans
le style narratif typiąue pour Nieulandt, est conęue de manierę independante." Malgre certaines
1. Catalogue of Paintings, Foreign Schools, National Museum in Warsaw, II, 1970, nos 902, 903.
2. Paysage avci; Rćbocca et Elićzer; huile sur bois, 44,6 x 62,6; inv. nc 384, [>rovenant dc la col. Piotr Fiorentini; en 1858
lćgue ii 1'Eeole des Beaux-Arts de Varsovie; en 1879 entre, avec toute la collection, au Musee National de Varsovie, cf.
J. Białostocki, Krajobrazy flamandzkie epoki manieryzmu, Muzeum Narodowe w Warszawie, Warszawa, 1951, n° 18.
3. Les annees de sćjour de W. van Nieulandt a Ronie ne sont pas exactement connues; cf. G. J. Hoogewerff, "De beide Willems
van Nieuwlandt, oom en neef", Oud Holland, XXIX, 1911, p. 58; Ncderlandsc 11'e eeuwse Italianisercnde Landschapsckil-
f/cr.s-, Centraal Museum Utrecbt, 10 maart — 30 mei, 1965, pp. 56—57.
4. F.W.H. Hollstcin, Dutch and Flemish Elchings, Engravings, Woodculs 1450—1700, Amsterdam [s.d.], III, pp. 220. 222;,
XIV, p. 166.
5. Nieulandt fut sans doute actif a Amsterdam vers 1628—1629, ef. A. von Wurzbach, Niederlandisches Kiinstler-Lexikon,
II, Wien und Leipzig, 1910, p. 235.
6. Cf. les tableaux de Nieulandt: Rebecea au puit, d'Utrecht (Całalogus der Schilderijen, Centraal Museum, Utrecht, 1952, p.
427, n° 1280) et les Ruines rom-iines, de Budapcst (A. Pigler, Katalog der Galerie Alter Meister, Museum der bildenden,
Kiinste, Budapcst, 1967, n° 207, fig. 232).
20
UNE COMPOSITTON DE PAUL BRIL ET SON INFLUENCE SUR
UN TABLEAU DE WILLEM VAN NIEULANDT LE JEUNE
Le Musee National de Varsovie est en possession de deux tableaux de Willem van Nieulandt
le Jeune,1 dont l'un merite une attention partieulicre pour diverses raisons (fig. 4). Cest un pay-
sage italien fantastiąue agrćmente au premier plan d'une scenę figurale dont 1'action, aliant
de droite a gauche, illustre la rencontre de Rebecea et d'Eliezer.2 Le recit bibliąue, reduit au role
d' etoffage ne retient guere longtemps 1'attention du spectateur. Inconsciemment le regard
se dirige vers le fond du tableau, et s'il s'arrete, c'est surtout sur les imposants rochers avec
ruines et sur le chateau places au second plan. Ces deux motifs, essentiels pour l'atmosphere
du tableau, formant comme des coulisses de theatre encadrant le paysage etendu du fond, sont
importants pour nos recherches, car ils trahissent une parente inattendue avec l'oeuvre de Paul
Bril. Nieulandt fut son ćleve pendant son sćjour a Ronie, probablement en 1602—1605.3 Depuis
il imita le style de son maitre, adopta les memes sujets et aussi grava ses oeuvres.4
Le tableau cle Varsovie, pourvu d'une signaturc G VIL. NIE VLANT 1632 est, a ce que je sache,
l'oeuvre datee la plus recente de cet artiste, peint au declin de sa vie, a Amsterdam.5 Bien que
pres de trente ans le separe de la pćriode romaine, 1'influence de Bril y est particulierement vive.
La scenę bibliąue sur 1'etroite bandę du premier plan, comme sur un proscenium, et dans
le style narratif typiąue pour Nieulandt, est conęue de manierę independante." Malgre certaines
1. Catalogue of Paintings, Foreign Schools, National Museum in Warsaw, II, 1970, nos 902, 903.
2. Paysage avci; Rćbocca et Elićzer; huile sur bois, 44,6 x 62,6; inv. nc 384, [>rovenant dc la col. Piotr Fiorentini; en 1858
lćgue ii 1'Eeole des Beaux-Arts de Varsovie; en 1879 entre, avec toute la collection, au Musee National de Varsovie, cf.
J. Białostocki, Krajobrazy flamandzkie epoki manieryzmu, Muzeum Narodowe w Warszawie, Warszawa, 1951, n° 18.
3. Les annees de sćjour de W. van Nieulandt a Ronie ne sont pas exactement connues; cf. G. J. Hoogewerff, "De beide Willems
van Nieuwlandt, oom en neef", Oud Holland, XXIX, 1911, p. 58; Ncderlandsc 11'e eeuwse Italianisercnde Landschapsckil-
f/cr.s-, Centraal Museum Utrecbt, 10 maart — 30 mei, 1965, pp. 56—57.
4. F.W.H. Hollstcin, Dutch and Flemish Elchings, Engravings, Woodculs 1450—1700, Amsterdam [s.d.], III, pp. 220. 222;,
XIV, p. 166.
5. Nieulandt fut sans doute actif a Amsterdam vers 1628—1629, ef. A. von Wurzbach, Niederlandisches Kiinstler-Lexikon,
II, Wien und Leipzig, 1910, p. 235.
6. Cf. les tableaux de Nieulandt: Rebecea au puit, d'Utrecht (Całalogus der Schilderijen, Centraal Museum, Utrecht, 1952, p.
427, n° 1280) et les Ruines rom-iines, de Budapcst (A. Pigler, Katalog der Galerie Alter Meister, Museum der bildenden,
Kiinste, Budapcst, 1967, n° 207, fig. 232).
20