1. Paul Bril, Paysage avec les Pelerins d'Emmaus, dessin, Paris, Musće du Louvre, Cabinet
des dessins (Phot Musee du Louvre)
essemblances, ses liens avec les reprćsentations analogues de Bril7 semblent assez lointains.
La parente devient plus nette dans les rochers avec ruines places a gauche, dont nous trouvons
sans difficulte le prototype dans un tableau de Bril au Musee de Brunswick.8 Mais si en ce cas
on ne peut parler que d'une travestation d'un motif du maitre, par contrę le chateau, place
a droite sur une colline parmi les arbres, est presąue transporte tel quel d'un tableau de Bril
se trouvant au Louvre (fig. 3).9 Une telle dćpendance se distingue egalement dans le fragment
de paysage au second plan.
Avant de passer aux analogies entre le tableau de Varsovie et celui de Paris, consacrons quc-
lques mots a ce dernier ou plus exactement a Fhistoire de cette composition connue en quelques
variantes. Le paysage du Louvre, pourvu de la signature P. Brill(o) 1617 F., represente un large
paysage avec, au premier plan, un troupeau de chevres et, sur la terrasse du chateau au fond,
les Pelerins cTEmmaus. Ce tableau est lić a un dessin de meme contenu, signe et date P. Bril
1615 conserve dans le meme musee (fig. I).10
Jusqu'ici on considerait le dessin comme une esquisse pour le tableau du Louvre,u mais
7. Cf. les tableau* de BlibRShecca et Eliezer, du Musee du Louvre (en depót ii Fontainebleau) et de 1'Ambrosiana de Milan
(G. T. Faggin, „Per Paolo Bril", Paragone, 185, 1965, p. 33, n° 58, 72, fig. 19) ainsi que le Paysage avec ruines et Rebecca,
du Rijksmuseum d'Amsterdam (A. Mayer. Das Leben und die Wefke der Briider Matthaus und Paul Brill, Leip/.ig, 1910,
fig. 35; Faggin, op. cii., p. 30, note 12 attribue ce tableau a Nieulandt).
8. Cf. Gerstenberg, Die ideale Landschaftmalerei. Ihre Begrundung und Vollendung in Rom, Halle, 1923, p. 72, pl. XLIX
1; Nederland.se i7c eeuwse..., op. cii., n° 6, fig. 3.
9. E. Michel, Catalogue raisonnć des peinlures flamandes du XVC et du XVIC sicclc, Musće National du Lnuvre, Paris, 1953
p. 32, pl. IX, 19.
10. F. Lugt, Trwęntaire generał des Dessins des Ecoles du Nord. Ecole Flamande, Musće du Louvre, Paris, 1949, I, p. 27, n° 418.
11. Cf. Michel, op. cit., p. 32; Lugt, op. cit., p. 27, n° 48; Adam Elsheimer, Werk, Kiinstlerische Herkunft und Nachfolge, Stiidel-
sches Kuustinslitut, Frankfurt a. M., 2. December 1966—31 Januar 1967, n° 232.
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des dessins (Phot Musee du Louvre)
essemblances, ses liens avec les reprćsentations analogues de Bril7 semblent assez lointains.
La parente devient plus nette dans les rochers avec ruines places a gauche, dont nous trouvons
sans difficulte le prototype dans un tableau de Bril au Musee de Brunswick.8 Mais si en ce cas
on ne peut parler que d'une travestation d'un motif du maitre, par contrę le chateau, place
a droite sur une colline parmi les arbres, est presąue transporte tel quel d'un tableau de Bril
se trouvant au Louvre (fig. 3).9 Une telle dćpendance se distingue egalement dans le fragment
de paysage au second plan.
Avant de passer aux analogies entre le tableau de Varsovie et celui de Paris, consacrons quc-
lques mots a ce dernier ou plus exactement a Fhistoire de cette composition connue en quelques
variantes. Le paysage du Louvre, pourvu de la signature P. Brill(o) 1617 F., represente un large
paysage avec, au premier plan, un troupeau de chevres et, sur la terrasse du chateau au fond,
les Pelerins cTEmmaus. Ce tableau est lić a un dessin de meme contenu, signe et date P. Bril
1615 conserve dans le meme musee (fig. I).10
Jusqu'ici on considerait le dessin comme une esquisse pour le tableau du Louvre,u mais
7. Cf. les tableau* de BlibRShecca et Eliezer, du Musee du Louvre (en depót ii Fontainebleau) et de 1'Ambrosiana de Milan
(G. T. Faggin, „Per Paolo Bril", Paragone, 185, 1965, p. 33, n° 58, 72, fig. 19) ainsi que le Paysage avec ruines et Rebecca,
du Rijksmuseum d'Amsterdam (A. Mayer. Das Leben und die Wefke der Briider Matthaus und Paul Brill, Leip/.ig, 1910,
fig. 35; Faggin, op. cii., p. 30, note 12 attribue ce tableau a Nieulandt).
8. Cf. Gerstenberg, Die ideale Landschaftmalerei. Ihre Begrundung und Vollendung in Rom, Halle, 1923, p. 72, pl. XLIX
1; Nederland.se i7c eeuwse..., op. cii., n° 6, fig. 3.
9. E. Michel, Catalogue raisonnć des peinlures flamandes du XVC et du XVIC sicclc, Musće National du Lnuvre, Paris, 1953
p. 32, pl. IX, 19.
10. F. Lugt, Trwęntaire generał des Dessins des Ecoles du Nord. Ecole Flamande, Musće du Louvre, Paris, 1949, I, p. 27, n° 418.
11. Cf. Michel, op. cit., p. 32; Lugt, op. cit., p. 27, n° 48; Adam Elsheimer, Werk, Kiinstlerische Herkunft und Nachfolge, Stiidel-
sches Kuustinslitut, Frankfurt a. M., 2. December 1966—31 Januar 1967, n° 232.
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