DOI Heft:
Nr. 2-3
DOI Artikel:Ratkowska, Paulina: Trois chapiteaux romans au Musée National de Varsovie
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.18820#0054
11. Cliapiteau avec Adoration des Mages (detail), jadis Fuentiduena (Segovia), New York,
Metropolitan Museum of Art (d'apres Gómez-Moreno)
with the exaltation of good. Tortured animals entangled in serpentlike vines, monsters devouring
human beings etc. all of them bring to us the awarenesś of liell without telling us anything about
heaven".
Une consultation avec le professenr Jerzy Zarnecki en 1962 nous a incitć a attribuer — contra-
irement aux suppositions poitevines du donateur — une origine espagnole au second des chapite-
aux en question, celui de la Crucifixion (figs. 9, 13, 14).12II a une formę semi-cylindrique, sculpte
sur trois faces: il couronnait sans doute une colonette murale. Le type iconographiąue ancien du
Christ triomphant de la mort, la deformation marąuee des figures, l'execution sommaire
atteignant aux yeux des spectateurs modernes le rang de symbolisme solennel — enfin encore
la corrosion avancće de la pierre — font penser a premierę vue a une oeuvre remontant au XIe
siecle. Mais 1'analyse precise de 1'objet, par rapport aux oeuvres ressemblantes, permet de ran-
ger son execution vers la fin du XIIe siecle. On peut le considerer plutót comme un exemple de
survie d'une formule iconographiąue traditionnelle dans un milieu provincial espagnol difficile
a preciser dans les conditions donnees.
Le Sauveur se tient sur le fond d'une croix a poutres larges un peu elargies aux extremites.
Les bras sont legerement plies et eleves, les pieds joints reposent sur 1'anneau de 1'ćchinus (absence
de traces des clous). La grandę tete depourvue d'aureole, excroissant en bloc du relief assez piat,
attire 1'attention du spectateur par la majestueuse severite du visage au front bas et aux pom-
mettes larges et plates. La force d'expression n'est affaiblie ni par 1'adjonction de cette grandę
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Metropolitan Museum of Art (d'apres Gómez-Moreno)
with the exaltation of good. Tortured animals entangled in serpentlike vines, monsters devouring
human beings etc. all of them bring to us the awarenesś of liell without telling us anything about
heaven".
Une consultation avec le professenr Jerzy Zarnecki en 1962 nous a incitć a attribuer — contra-
irement aux suppositions poitevines du donateur — une origine espagnole au second des chapite-
aux en question, celui de la Crucifixion (figs. 9, 13, 14).12II a une formę semi-cylindrique, sculpte
sur trois faces: il couronnait sans doute une colonette murale. Le type iconographiąue ancien du
Christ triomphant de la mort, la deformation marąuee des figures, l'execution sommaire
atteignant aux yeux des spectateurs modernes le rang de symbolisme solennel — enfin encore
la corrosion avancće de la pierre — font penser a premierę vue a une oeuvre remontant au XIe
siecle. Mais 1'analyse precise de 1'objet, par rapport aux oeuvres ressemblantes, permet de ran-
ger son execution vers la fin du XIIe siecle. On peut le considerer plutót comme un exemple de
survie d'une formule iconographiąue traditionnelle dans un milieu provincial espagnol difficile
a preciser dans les conditions donnees.
Le Sauveur se tient sur le fond d'une croix a poutres larges un peu elargies aux extremites.
Les bras sont legerement plies et eleves, les pieds joints reposent sur 1'anneau de 1'ćchinus (absence
de traces des clous). La grandę tete depourvue d'aureole, excroissant en bloc du relief assez piat,
attire 1'attention du spectateur par la majestueuse severite du visage au front bas et aux pom-
mettes larges et plates. La force d'expression n'est affaiblie ni par 1'adjonction de cette grandę
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