DOI Heft:
Nr. 1-2
DOI Artikel:Guze, Justyna; Kozak, Anna: Dessins
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.18900#0012
6. Imitateur de Canaletto et Francesco Guardi, XVIIIe/XIXe siècle, Pont et Château St. Ange
à Rome, cat. n° 8
des inscriptions illisibles. Selon le filigrane du dessin 9109 Tc/82, de fabrique vénitienne
d’env. 1784, ces vues purent être exécutées à Venise en fin XVIIIe — début XIXe siècle.
Le caractère décoratif et assez éclectique des dessins fait penser à une imitation suivant
les meilleurs modèles de vues vénitiennes du XVIIIe siècle. Le thcme et la composition des
dessins sont proches de Giovanni Antonio Canale dit Canaletto; par contre la technique
rappelle plutôt Francesco Guardi. On peut chercher chez Canaletto des modèles pour la
Place St. Marc et Canale Grande avec Punta di Dogana et Santa Maria délia Salute (cf. W. G.
Constable, Canaletto, Giovanni Antonio Canale 1697—1768, Oxford, 1962, n°s 546, 161 et
163). Le tableau avec la vue du Canale Grande à Windsor fut gravé par Antonio Visentini;
on peut donc supposer que la gravure ou le dessin formant chaînon entre le tableau et la
gravure put servir de prototype pour notre dessin. Canaletto fut parmi les artistes vénitiens
celui qui exécuta des vues de Rome, mais on manque de modèle direct pour le Pont et Château
St. Ange. On peut pourtant supposer qu’il prit modèle d’un dessin perdu (cycle de dessins
lié à Brustolone, auteur de gravures suivant les vues romaines de Canaletto) ou d’une
imitation dans le style de Canaletto. Le mode de représentation du ciel sur les dessins inv.
n°s 9107 Tc/81 et 9108 Tc/81, le traitement des figures humaines, le dessin des nuages et des
oiseaux par contours et surfaces en lavis, sont surtout proches des dessins de Canaletto
où, pour obtenir des effets de clair-obscur et de relief, il recourait plus
au lavis plus pictural, qu’aux hachures. Il dessine aussi par traits de plumes petits et
incurvés, plus proche de la technique de Guardi, comme pour la verdure sur le Pont
et Château St. Ange. Nous savons des imitateurs de Guardi qu’ils recouraient soit à ses premiè-
res oeuvres, du temps de sa collaboration avec Canaletto, soit faisaient des caprices architec-
toniques maintenus dans sa manière, copiant à la fois Canaletto et Marieschi, ce qui expli-
querait le caractère éclectique de nos dessins.
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à Rome, cat. n° 8
des inscriptions illisibles. Selon le filigrane du dessin 9109 Tc/82, de fabrique vénitienne
d’env. 1784, ces vues purent être exécutées à Venise en fin XVIIIe — début XIXe siècle.
Le caractère décoratif et assez éclectique des dessins fait penser à une imitation suivant
les meilleurs modèles de vues vénitiennes du XVIIIe siècle. Le thcme et la composition des
dessins sont proches de Giovanni Antonio Canale dit Canaletto; par contre la technique
rappelle plutôt Francesco Guardi. On peut chercher chez Canaletto des modèles pour la
Place St. Marc et Canale Grande avec Punta di Dogana et Santa Maria délia Salute (cf. W. G.
Constable, Canaletto, Giovanni Antonio Canale 1697—1768, Oxford, 1962, n°s 546, 161 et
163). Le tableau avec la vue du Canale Grande à Windsor fut gravé par Antonio Visentini;
on peut donc supposer que la gravure ou le dessin formant chaînon entre le tableau et la
gravure put servir de prototype pour notre dessin. Canaletto fut parmi les artistes vénitiens
celui qui exécuta des vues de Rome, mais on manque de modèle direct pour le Pont et Château
St. Ange. On peut pourtant supposer qu’il prit modèle d’un dessin perdu (cycle de dessins
lié à Brustolone, auteur de gravures suivant les vues romaines de Canaletto) ou d’une
imitation dans le style de Canaletto. Le mode de représentation du ciel sur les dessins inv.
n°s 9107 Tc/81 et 9108 Tc/81, le traitement des figures humaines, le dessin des nuages et des
oiseaux par contours et surfaces en lavis, sont surtout proches des dessins de Canaletto
où, pour obtenir des effets de clair-obscur et de relief, il recourait plus
au lavis plus pictural, qu’aux hachures. Il dessine aussi par traits de plumes petits et
incurvés, plus proche de la technique de Guardi, comme pour la verdure sur le Pont
et Château St. Ange. Nous savons des imitateurs de Guardi qu’ils recouraient soit à ses premiè-
res oeuvres, du temps de sa collaboration avec Canaletto, soit faisaient des caprices architec-
toniques maintenus dans sa manière, copiant à la fois Canaletto et Marieschi, ce qui expli-
querait le caractère éclectique de nos dessins.
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