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Bulletin du Musée National de Varsovie — 39.1998

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Deluga, Waldemar: Pokrov: gravure orthodoxe du Musée National de Varsovie
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https://doi.org/10.11588/diglit.18947#0028
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de Dieu est sur une montagne a gauche et PArchange Michel sur une montagne
a droite. Sur le cóte gauche, nous voyons Moise et le Buisson ardent, sur celui
de droite St Michel et Pascension d’Elie dans un char enflamme. Une eglise
orthodoxe baroąue a sept coupoles est au pied du mont Thabor. C’est
probablement Peglise de la Sainte Trinite, eglise consacree en 1695 qui se
trouve sur le terrain du monastere du Prophete Elie.1' Dans ce monastere, il
se trouve egalement une petite chapelle orthodoxe en Phonneur du prophete
Ehe; comme il a ete dit ci-dessus, elle abritait Picóne miraculeuse de la mere
de Dieu surnommee Ilinska dont nous avons parle plus haut. Son cartouche
contient les abreviations du prenom, du nom et des fonctions du personnages
a qui etait destinee Pestampe, sans doute un prelat orthodoxe.

Un autre travail de Patelier de Strzelbicki est un portrait de St Ephrairn,
eveque en 1705 de Pereiaslav; la Bibliotheque Nationale de Varsovie possede
un tirage realise en Phonneur de Zacharie Kornilović.lh Dans les annees 1680,
un ensemble de plaques de cuivres, qui sont actuellement au Musee d’art de
Ćernihiv, virent le jour.1 Elles ressemblent par leur composition a celle de
Pestampe du Musee de Varsovie. Car, elles proviennent non seulement des
mains du meme artiste mais elles ont le meme motif: la Mere de Dieu. Elles
furent probablement executee, a Pimprimerie de Cernihiy, pour un panegyrique
demeure macheve. Une de ces plaques represente la Vierge sur un nuage,
tenant dans sa main un globe et une branche de lys (ill. 3). Chronos est assis
a ses cótes. Une autre plaque represente aussi la Mere de Dieu, mais cette fois
elle pose une couronne sur un palmier; cette plaque revele une frappante
ressemblance avec une autre effigie miraculeuse de Cernihiy, celle de la Mere
de Dieu: «Eletska», celebree dans les ouvrages de Lazar Baranović.ls Uicóne
surnomme Mere de Dieu au sapin jouissait elle aussi d’un culte fervent; issu
yraisemblablement de la tradition latme. En effet, elle provenait d’un couvent
qui juspNen 1669 avait appartenu a PEglise catholique. Lorsque les orthodoxes
prirent possession des lieux, Picóne resta sur place et ses nouveaux proprietaires
youlurent etendre sa gloire a Paide des mots et des images.

Cette eau-forte des collections du Cabinet des Estampes du Musee National
de Varsovie, realisee par un graveur de Ćermhiy, Jan Strzelbicki, offre un
temoignage supplementaire sur Phistoire de la gravure orthodoxe dans la
seconde moitie du XVIIC siecle.

Traduit par Gilles Renard 15 16 17 18

15 Je dois a M. Zbigniew Olczak de precieuses mformations sur cette gravure.

16 Inv. no G. 65552.

17 T. Kućenko, Novi estampy Oleksandra Tarasevyća, [in: ] Bohorodycia i ukrajinska kultura. Tezy
dopouidej i pouidomlen’ Możnarodnoji naukouoji konferenciji 14-15 hrudnia 1995, Lviv 1995,
p. 35; Idem, Malovidomi graviury na midi ćernihivs’koji drukarni kincia XVII - poćatku XVIII
stolit’, Zapyski Naukouoho Tovarystva imeni Seucenka, CCXXXVI, Lviv 1998, s. 448—449.

18 Sztuka iluminacji i grafiki cerkiewnej, op. cit., p. 75, no 125. M. Gębarowicz, Mater Misericordiae,
op. cit., p. 157.
 
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