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Chodyński, Antoni Romuald: Pyxide de la première moitié du XIII siècle dans la collection du Musée du Château de Marienburg (Malbork)
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.18951#0011
comme la croix couronnant la pyxide, furent orfevres. Puisąue 1’ensemble fut
realise avec du cuivre - matiere tres plastiąue - le temps et 1’utilisation causerent
la disparition de 60-70% de 1’email. Pourtant, il est toujours possible de distinguer
1’etalement d’email couleur, aussi bien sur le corps que sur le couvercle. Lemail
bleu clair, vert, jaune et rouge (tres peu en comparaison avec les autres couleurs)
V
a 1’interieur des medaillons reste toujours yisible. A l’exterieur des medaillons
le fond des osiers est bleu fonce. Le fond et le corps sont unis avec les tetons,
le couvercle est fixe avec une charniere (fortement abimee aujourd’hui), ferme
a l’aide d’un cavalier.
Limoges est connu pour ses oeuvres medievales en champleve. Cette
techniąue consistait a creuser des alveoles sur le support metaliąue assez epais,
dans lesąuelles on deposait 1’email. Elle fut utilisee dans la plupart des oeuvres
provenant des ateliers de Limoges : plaąues, boites completes, chandeliers,
crosses episcopales, reliures et quelques exemples rares des pyxides presentees
en 1996 a l’exposition du Metropolitan Museum of Art de New York3.
Les emaux medievaux de Limoges ont attire 1’attention des collectionneurs
des objets d’art mineur deja dans la moitie du XIXe siecle. Mentionnees dans
les catalogues, elles inspiraient les recherches scientifiques. Cependant, les
recherches analytiques et stylistiques, entreprises par les historiens d’art, furent
intensifiees seulement dans les annees 50 duXXe siecle4.
En cherchant des analogies avec la pyxide de la collection de Marienburg,
il convient de noter que la vasa sacra de la collection du Schniitgen-Museum
de Cologne peut etre differenciee de la piece en question par le contenu de
1’interieur des medaillons, mais dont les affinites stylistiques reposent sur des
ressemblances des formes des osiers5. II est egalement possible d’observer des
ressemblances formelles avec la pyxide provenant de la collection du Museum fur
Kunst und Kulturgeschichte de Dortmund. Sur son corps et couvercle il n’y a pas
de medaillons, mais on y retrouve les osiers de fleurs avec les motifs de coeur. Un
pareil decor (1’osier feuillete sous formę de coeurs) est yisible sur la pyxide de la
3 M.-M. Gauthier et al., Enetfiels of Limoges 1100-1350, New York 1996 et les articles de :
I. Biron et al, Technologues and Materials in Limoges Ełiemels, p. 48-62.
4 A. Ardaut, Emaillieurs et emaillerie de Limoges, Isle 1858 ; A. Darcel, Aleksiey Basilewsky,
Catalogue raisonne Collection Basilewsky, Paris 1874; E. Rupin, L’oeuvre de Limoges, Nogent le Roi
1890; M.-M. Gauthier, Les emaux limousins champleves des XIIe, XIIle et XLVe siecles, Paris 1950
(la revue dans : Burlington Magazin VIII, 1951, p. 272 et suiv.); Emaux limousins du Moyen Age
Occidental, Frieburg 1972 ; Emaux meridionaux. Catalogue international de l’oeuvre de Limoges,
vol. I : L’epoque romane, Paris 1987 (la revue : B. Frey-Stecowa, dans : Studia Zródtoznawcze,
vol. XXXII-XXXIII, 1990, p. 235-238).
3 A. von Euw, Liturgische Handschriften, Gewander und Gerate, dans : Ornarnenta ecclesiae,
Kunst und Kiinstler des Romanik. Katalog zur Ausstellung des Schniitgen-Museum in der Josef-
-Haubrich-Kunsthalle, vol. 1, Koln 1985, p. 406 et suiv., p. 458, cat. n° C 38.
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realise avec du cuivre - matiere tres plastiąue - le temps et 1’utilisation causerent
la disparition de 60-70% de 1’email. Pourtant, il est toujours possible de distinguer
1’etalement d’email couleur, aussi bien sur le corps que sur le couvercle. Lemail
bleu clair, vert, jaune et rouge (tres peu en comparaison avec les autres couleurs)
V
a 1’interieur des medaillons reste toujours yisible. A l’exterieur des medaillons
le fond des osiers est bleu fonce. Le fond et le corps sont unis avec les tetons,
le couvercle est fixe avec une charniere (fortement abimee aujourd’hui), ferme
a l’aide d’un cavalier.
Limoges est connu pour ses oeuvres medievales en champleve. Cette
techniąue consistait a creuser des alveoles sur le support metaliąue assez epais,
dans lesąuelles on deposait 1’email. Elle fut utilisee dans la plupart des oeuvres
provenant des ateliers de Limoges : plaąues, boites completes, chandeliers,
crosses episcopales, reliures et quelques exemples rares des pyxides presentees
en 1996 a l’exposition du Metropolitan Museum of Art de New York3.
Les emaux medievaux de Limoges ont attire 1’attention des collectionneurs
des objets d’art mineur deja dans la moitie du XIXe siecle. Mentionnees dans
les catalogues, elles inspiraient les recherches scientifiques. Cependant, les
recherches analytiques et stylistiques, entreprises par les historiens d’art, furent
intensifiees seulement dans les annees 50 duXXe siecle4.
En cherchant des analogies avec la pyxide de la collection de Marienburg,
il convient de noter que la vasa sacra de la collection du Schniitgen-Museum
de Cologne peut etre differenciee de la piece en question par le contenu de
1’interieur des medaillons, mais dont les affinites stylistiques reposent sur des
ressemblances des formes des osiers5. II est egalement possible d’observer des
ressemblances formelles avec la pyxide provenant de la collection du Museum fur
Kunst und Kulturgeschichte de Dortmund. Sur son corps et couvercle il n’y a pas
de medaillons, mais on y retrouve les osiers de fleurs avec les motifs de coeur. Un
pareil decor (1’osier feuillete sous formę de coeurs) est yisible sur la pyxide de la
3 M.-M. Gauthier et al., Enetfiels of Limoges 1100-1350, New York 1996 et les articles de :
I. Biron et al, Technologues and Materials in Limoges Ełiemels, p. 48-62.
4 A. Ardaut, Emaillieurs et emaillerie de Limoges, Isle 1858 ; A. Darcel, Aleksiey Basilewsky,
Catalogue raisonne Collection Basilewsky, Paris 1874; E. Rupin, L’oeuvre de Limoges, Nogent le Roi
1890; M.-M. Gauthier, Les emaux limousins champleves des XIIe, XIIle et XLVe siecles, Paris 1950
(la revue dans : Burlington Magazin VIII, 1951, p. 272 et suiv.); Emaux limousins du Moyen Age
Occidental, Frieburg 1972 ; Emaux meridionaux. Catalogue international de l’oeuvre de Limoges,
vol. I : L’epoque romane, Paris 1987 (la revue : B. Frey-Stecowa, dans : Studia Zródtoznawcze,
vol. XXXII-XXXIII, 1990, p. 235-238).
3 A. von Euw, Liturgische Handschriften, Gewander und Gerate, dans : Ornarnenta ecclesiae,
Kunst und Kiinstler des Romanik. Katalog zur Ausstellung des Schniitgen-Museum in der Josef-
-Haubrich-Kunsthalle, vol. 1, Koln 1985, p. 406 et suiv., p. 458, cat. n° C 38.
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