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Boetticher, Ernst
La Troie de Schliemann: Une nécropole à incinération à la manière assyro-babylonnienne — Berlin, 1878

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https://doi.org/10.11588/diglit.671#0053
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là où l'on se fie à son autorité qu' « on n'a pas trouvé de restes
de cadavres incinérés, mais seulement des os de gens qui ont péri
par accident. »•(!!!) (Conf. son discours à la société anthrop.
de Berlin le 16 févr. 84, communiqué dans la Zeitschrift fur
Ethnologie 1884).

La ville d'Ilion, selon Tite-Live XXXV 43, XXXVII 9 et
Polybe V 78, 111 était fortifiée vers 218 a Ch. et en état de
défense (les villes ouvertes ont seulement fait leur apparition
dans les temps modernes) ; or il n'y a pas trace de fortifications
nulle part sur le plateau ou ses côtés, car la muraille dessinée
joliment sur plan II (Iiios) et plan VIII (Troja) par des lignes
en zig-zag dont on a trouvé des restes, ne peut faire naître
l'idée d'un mur de ville ni dans le plan ni dans le profd tracé
faiblement. En outre quant à son étendue, elle était de beau-
coup moins longue que les 40 stades qu'avait, daprès Stra-
bon (XIII 593) le mur d'Ilion. Ceux qui n'ont pas de préjugés
doivent être après tout cela, assurés qu'il ne peut s'agir en
effet ni dans la colline ni sur le plateau que de l'inhumation et
l'incinération des morts, et ils en trouveront encore une preuve
décisive dans le fait suivant. Nous lisons dans Bios p. 209 et
683 que l'on n'a découvert ni des ruines ni des poteries byzan-
tines, ni des monnaies postérieurs à Constant II. (350 p. Ch.).
Schliemann explique cette circonstance en supposant que, par
l'essor que prenait le christianisme, la ville serait tombée en
décadence. Il saute aux yeux que cette explication ne suffit
point, car la ville d'Ilion est encore mentionnée par Constantin
Porphyrogénète (911-959 p. Ch.) comme ville épiscopale. Donc
des six derniers siècles de la ville rien ne serait resté ? C'est
impossible ! — L'essor du christianisme a une toute autre
relation avec ce fait ; par cet essor les usages païens disparais-
sent, les morts chrétiens, si l'on en ensevelissait encore dans
une nécropole païenne, ne reçurent plus d'oboli avec eux, car
ces monnaies en bronze ne sont que les oboli connus. Toute-
fois il est probable que cette nécropole païenne ne fut plus em-
ployée etfut plutôtentièreraentdévastée par le fameux fanatisme
des Byzantins. C'est pour cela que nous ne pouvons arriver
dans ces trouvailles que jusqu'au 4e siècle, chose inexplica-
ble dans l'hypothèse d'une ville. Si donc nous ne voyons pas
sur ce plateau (voir N. à la fin), malgré le temple ilien et
 
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