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Boetticher, Ernst
La Troie de Schliemann: Une nécropole à incinération à la manière assyro-babylonnienne — Berlin, 1878

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https://doi.org/10.11588/diglit.671#0112
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y faire des recherches. Au sein de la société d'anthropologie
de Berlin on a fait des expériences sur une matière analogue
mais trouvée en forme de masse compacte ; ces expériences
nous font croire que la poudre en question, aussi bien que
la matière examinée à Berlin, provient d'ossements. M. Schlie-
mann lui-même incline maintenant à croire « que, parmi les
« ornements, il y en aurait eu aussi en os, puisque le fragment
« analysé, réduit en poudre, devait précisément donner le
« même résidu. » Il serait cependant remarquable qu'aucun
échantillon ne fût resté entier, et on se demanderait aussi par
quel hasard une pulvérisation si complète des objets en os a
pu se produire. Si l'on ne veut pas repousser violemment
l'idée la plus simple, si l'on ne veut pas p. e., représenter la
poudre blanche comme de la cendre provenant des tissus ou
même de bourses en cuir blanchâtre dans lesquelles on aurait
mis les bijoux (explication qui a été présentée dans les disser-
tations mentionnées, cf. Berl. Zeitschrift f. Ethnologie 1887
p. 349) il faudra simplement tenir cette poudre blanche, quel-
quefois aussi bleuâtre, comme des cendres d'ossements. Com-
ment d'ailleurs expliquer le phénomène étrange, que toujours
dans une et même urne il se trouvait des bijoux d'or fondus et
des bijoux d'or délicats et intacts ; comment les 900° C. qui ont
fondu les premiers, ont-ils été aisément supportés par les
autres, en dépit des lois de la physique? L'hypothèse de la
Troie retrouvée fait naufrage à cette seule question bien que
M. Virchow ait cru pouvoir l'écarter sans mot dire en la trai-
tant de « chimérique. » Il est clair comme le jour que les
objets tout-à-fait intacts n'ont pu être placés dans les vases,
qu'au moment où l'or fondu trouvé tout à côté, avait déjà passé
par la fusion ; sans cela les premiers auraient été aussi fondus ;
de même la fusion ne peut avoir eu lieu dans l'urne, car la
chaleur l'aurait fait éclater. Cette circonstance ne peut s'expli-
quer que par les coutumes observées dans le culte des morts.
On brûlait le mort revêtu de tous ses ornements, l'homme
avec ses armes. Les bijoux se fondaient et ce qui en restait,
à savoir des gouttes d'or mêlés aux cendres du défunt, poudre
blanche et bleuâtre, était déposé dans une urne cinéraire. De
là donc cette poudre prétendument énigmatique. Puis on dépo-
sait encore dans cette urne cinéraire, comme il a été prouvé
 
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