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Boetticher, Ernst
La Troie de Schliemann: Une nécropole à incinération à la manière assyro-babylonnienne — Berlin, 1878

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https://doi.org/10.11588/diglit.671#0113
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par les découvertes et les témoignage des auteurs, des pré-
sents en gage d'amour ; on aimait surtout à y déposer des
perles, car les perles symbolisaient les larmes, et les larmes
répandues sur l'urne, devaient humecter les cendres— dit
quelque part Tibulle ; — mais, outre les perles, on y mettait
toutes sortes de gages d'amour et d'amitié, toutes sortes de
bijoux, et pour les hommes, aussi des armes. De là ces bijoux
intacts en même temps que les masses d'or dans une seule et
mêmeume cinéraire remplie plus oumoins de la poudre blanche.

Faudrait-il encore d'autres preuves que ces trésors ont
appartenu à des morts?. Que d'autres portent là-dessus un
jugement. Il m'a été objecté, il est vrai, (même par M. E.
Brentano avee qui j'ai eu en 1882-1883 une correspondance
relative à cette question de nécropole et qui reconnaissait que
les traces du feu parlaient d'une manière surprenante en faveur
de ma thèse) il m'a été objecté qu'il serait étrange que les urnes
cinéraires eussent été déposées à la place même où se serait faite
l'incinération. Mais cela n'est pas étrange du tout ; c'est une
coutume que l'on trouve observée dans toute l'antiquité. Nous
lisons la chose dans Homère, et nous retrouvons le fait non
seulement dans le Nord de l'Europe, mais aussi dans les tom-
beaux fort anciens de l'Italie et de la Grèce, sur l'Euphrate et
le Tigre et dans les Indes. Les Romains même déposaient les
urnes non pas seulement dans les columbaires, mais aussi
directement sur la place de l'incinération qu'ils appelaient alors
bustum, autrement ustrinum. Je crois qu'après tout cela per-
sonne ne peut douter que M. Schliemann dans la « maison »
H S n'ait trouvé une partie de la nécropole où beaucoup de
personnages d'importance avaient eu leurs tombeaux. S'il veut
les regarder comme des Troïens, on ne peut guère y trouver à
redire, comme nous l'avons fait remarquer déjà plus haut. Que
l'endroit en question ne soit pas le seul de cette espèce, cela est
démontré par les trouvailles analogues faites à 4 mètres de pro-
fondeur au bout opposé de la nécropole ainsi que par d'autres
faites à différentes places et à différentes profondeurs, dont
il est parlé dans llios p. 544, 556, 557-559, 560-561, 562-563.

Pour épargner la place et ne point trop exiger les éditeurs
de cette étude, j'ai dû me contenter ici de choisir parmi les
découvertes qui prouvent ma thèse de la nécropole, celles qui
 
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