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Boetticher, Ernst
La Troie de Schliemann: Une nécropole à incinération à la manière assyro-babylonnienne — Berlin, 1878

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https://doi.org/10.11588/diglit.671#0124
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_ ni —

pôles où l'on enterrait les morts- (Cf. Raiolinson, Ahcient
Monarchies, vol. I, p. 90 avec ftg. et Sommet, Geschichte
Bàbytoniens and Assyriens p. 217). Le drainage et l'assèche-
ment des collines c'est-à-dire des anciennes constructions en
terrasses par suite de cette insitution, nous a relativement bien
conservé leur contenu en dépit de la nature du terrain maré-
cageux qui forme la plaine du fleuve. (A Hissarlik le puits tra-
versant toutes les couches, Bios p. 240-41, indique peut-être
un drainage analogue, vu surtout l'usage si fréquent que l'on
a fait à Hissarlik de l'argile et de la terre-glaise.)

M. Koldewey se trompe aussi dans l'explication qu'il donne
du mode d'incinération employé en ces lieux.

Dans les chambres brûlées de ses maisons funéraires il est
resté dans un tas de cendres, ou des os humains plus ou moins
brûlés et mêlés de tessons épais, ou un-grand vase en forme
de jatte fait d'argile, qui était retourné comme une assiette et
posé sur un squelette bruni par le feu. D'après ce que M. Kolde-
wey dit, le cadavre avait été posé par terre, et couvert d'une en-
veloppe en argile, puis on y aurait entassé des combustibles
(joncs et asphalte) et après avoir ainsi entouré d'une enveloppe
hermétiquement fermée, on l'aurait brûlé. Mais comment s'ex-
pliquer que M. Koldewey puisse tracer un semblable tableau !
Ici réellement on est tenté 'de soupçonner que les savants de
Troie y ont coopéré ! Le procédé décrit est tout-à-fait impossi-
ble ; pour brûler, pour incinérer, il faut avant tout de l'air, car la
combustion est, comme on sait, la combinaison chimique des
éléments d'un corps avec l'oxygène de l'air sous les apparences
du feu. Placer le cadavre entouré d'argile sous le bûcher ce
serait digne des Abdérites. Si nous considérons les résultats des
combustions de Surghul et El Hibbah comme ils se présentent
d'eux-mêmes sans nous laisser enduire en erreur par l'impor-
tance exagérée que M. Koldewey ajoute aux cas d'incinération
inachevée, nous voyons que dans la plupart des cas le corps est
réduit en cendres et en petits fragments d'os ; la preuve de ce
fait se trouve abondamment dans l'immense nombre d'urnes
cinéraires qui se trouvent déposés en partie dans les maisons
funéraires, en partie à côté d'elles et formant à elles-seules
toute une colline. Un tel résultat ne peut évidemment être
obtenu sans aération ou par distillation. Celui qui, p. ex. con-
 
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