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Boetticher, Ernst
La Troie de Schliemann: Une nécropole à incinération à la manière assyro-babylonnienne — Berlin, 1878

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https://doi.org/10.11588/diglit.671#0125
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112 ■

naît la fabrication du charbon destiné à composer la poudre à
canon sait que le corps traité d'après la méthode de Koldewey
ne pourrait que se carboniser, c'est-à-dire se transformer en une
masse dure semblable au charbon. Mais ce n'est pas le cas des
trouvailles sur lesquelles s'appuie M. Koldewey ; elles se com-
posent plutôt comme à Hissarlik, des squelettes soumis à l'ar-
deur d'un feu violent, et M. Koldewey ne serait pas arrivé à
cette malheureuse idée s'il n'avait pas mal compris la nature des
grandes jattes en argile qui recouvrent les squelettes, et celle
de ces manteaux en terre-glaise qui forment une voûte au-dessus
des squelettes et qu'il a trouvés souvent en débris. Or ces
jattes indiquent précisément la nature réelle du procédé. Depuis
longtemps on a trouvé des pots semblables dans les nécropoles
à enterrements babylonico-assyriennes et on les voit décrits
dans les livres d'assyriologie (cf. Hommel, Geschichte Babylo-
niens u. Assyriens p. 210, Layard et d'autres). Ce 'Sont des
cercueils de terre-cuite qui ont la forme d'une jatte longue de
2 mètres et large de 60 cmt. mise comme couvercle sur une
plaque ou une espèce d'assiette plate d'une longueur de 2 à
2,3 mètres. Le corps mort était déposé sur cette assiette et
couvert avec ce couvercle, après que les dons funéraires avaient
été déposés là-dessous. Le grand ouvrage de Rawlinson nous
donne des -figures.de semblables cercueils en terre-cuite com-
parables à une assiette couverte (« clay coffins like a dish-
cover »), qui ont des ouvertures en haut, cf. Ancient Monar-
chies p. 83. Alors, quand on ne voulait pas enterrer le cadavre,
mais le brûler (à Babylonie et en Assyrie ces deux modes
étaient également en usage) il n'y avait rien de plus simple
que de placer un cercueil de ce genre avec le cadavre sur le
bûcher (non pas en dessous !) ou sur le tas des matériaux
employés comme combustibles : joncs, roseaux et asphalte. L'air
avait ainsi une entrée libre dans ces jattes poreuses comme
je l'ai expliqué déjà pour les jarres dites pithoi (v. supra).
A mesure que les combustibles se consumaient, ce cercueil
descendait petit à petit jusqu'au sol ; il éclatait d'ordinaire par
la chaleur et laissait ainsi ses tessons dans les cendres. S'il se
brisait trop tôt, la combustion (comme il a été montré pour les
pithoi) restait incomplète (comme cela arrivait chez les Grecs
et les Romains qui ignoraient la nécessité de soustraire le cada-
 
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