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Boetticher, Ernst
La Troie de Schliemann: Une nécropole à incinération à la manière assyro-babylonnienne — Berlin, 1878

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https://doi.org/10.11588/diglit.671#0126
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— 113 —

vre à la flamme des combustibles), et le squelette non incinéré
restait par terre entouré par les tessons. En ce cas on n'y
touchait point (i), mais on déposait les dons funèbres tout
autour, et les restes sacrés étaient recouverts d'un de ces jattes
décrites ou d'une voûte faite de terre-glaise et sans art. C'est
ainsi que s'est fait ce que M. Koldewey a découvert. Il n'est pas
moins intéressant de voir que là aussi les cadavres des petits
enfants étaient placés près des restes de leur mère, sans être
brûlés. Cela ressort d'un passage du rapport de M. Koldewey
où il est dit « que la couverture en terre-glaise avait été ouverte
puis refermée » et cela prétendument « parce qu'on cherchait
les- cendres d'un enfant dont le corps contre toute attente
n'avait pas été brûlée » — mais je pense au contraire : que
l'on glissait le cadavre de l'enfant près des cendres de la mère
après que le feu s'était éteint, car le squelette de l'enfant comme
tous ceux qu'on y a trouvés ne porte pas la moindre trace de
l'action du feu, et cependant il n'eut pu, vu sa nature délicate,
y opposer la moindre résistance.

Il est impossible de passer sous silence ce fait que les assiettes
à incinération décrites se trouvent aussi en grand nombre à
Hissarlik à côté des cruches à incinération (pithoi). Ces deux
genres de poteries en terre, comme M. Schlieraann le relève
souvent, sont les seuls qui soient tout-à-faît cuits et même ce
qu'on appelle en céramique, surbrûlés (v. supra) tandis que
toutes les autres poteries sont cuites à un moindre degré. Déjà
dans Ilios je fus frappé de l'énoncé de cette opinion (p. 317)
que des plaques en terre cuite de 1/2 à 2/3 pouces d'épaisseur
plates partout et renflées seulement vers le milieu auraient
servi comme revêtements des parois. Leur grandeur n'a pu être
déterminée parce qu'on n'a jamais trouvé de plaque entière.
Maintenant nous lisons dans Trajet p. 166. « Après avoir
a réuni quelques-uns des morceaux du bord, les plus grands
« que nous pouvions trouver, mes architectes me prouvèrent
» que ce bord forme une courbe, et que ces plaques par
« conséquent, sont des fragments de grandes assiettes plates
a qui ont dû avoir plus d'un mètre de diamètre. » (Vient ensuite

(0 On n'y touchait point parce qu'on croyait, qu'une combustion inache-
vée était un signe de défaveur de la part des dieux. Ainsi à Rome le peuple
se raillait de Néron dont le cadavre demeura seniicombusftts.
 
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