î/è t a. t 15
"Vîefe pourcliassant quelques chèvres, k
travers les ronces Si les épines de Mafca-
Lucia , dans Ton stupiçje silence lui pa- '
raissait une jeune Bergère occupée d'une
intrigue amoreuse, & paissant lés brebis
pour charmer l'ennui que faisait naître
dans son cœur l'absence de son Berger.
L'auteur Anglais plus froid & parCelsldajte
conséquent moins tendre, n'abandonnaitBrydonnt.
pas Ton esprit à d'aussi douces rêveries ; an
contraire, aigri par les fatigues d'un voyage
très-pénible, & par quelques obstacles ,
qui se sont élevés sur sa route , il broie
les couleurs les plus sombres. Il n'en faut
pas tant pour mettre du noir dans l'esprit
d'un Anglais.
Le jugement de l'un 6>c de l'autre me
parait extrême ; amli qu il ne faut point
s'attendre à trouver lur cette montagne
les tendres Bergers de Théocrite , disputant
en vers, à qui mieux mieux , pour un ru-
ban, ou pour une panetière ; de même ce
serait faire injure à l'hospitalité des Sici-
liens , de penser seulement qu'il s'y trou-
vât des habitans allez agrestes pour s'op-
poser à la course qu'un étranger ferait
dans leur pays, sur-tout pour des motifs '
aum* puérils, que ceux que rapporte Mr.
Brydonne dans son voyage. Pour ju^er
d'une nation, il ne faut pas apprécier ses
"Vîefe pourcliassant quelques chèvres, k
travers les ronces Si les épines de Mafca-
Lucia , dans Ton stupiçje silence lui pa- '
raissait une jeune Bergère occupée d'une
intrigue amoreuse, & paissant lés brebis
pour charmer l'ennui que faisait naître
dans son cœur l'absence de son Berger.
L'auteur Anglais plus froid & parCelsldajte
conséquent moins tendre, n'abandonnaitBrydonnt.
pas Ton esprit à d'aussi douces rêveries ; an
contraire, aigri par les fatigues d'un voyage
très-pénible, & par quelques obstacles ,
qui se sont élevés sur sa route , il broie
les couleurs les plus sombres. Il n'en faut
pas tant pour mettre du noir dans l'esprit
d'un Anglais.
Le jugement de l'un 6>c de l'autre me
parait extrême ; amli qu il ne faut point
s'attendre à trouver lur cette montagne
les tendres Bergers de Théocrite , disputant
en vers, à qui mieux mieux , pour un ru-
ban, ou pour une panetière ; de même ce
serait faire injure à l'hospitalité des Sici-
liens , de penser seulement qu'il s'y trou-
vât des habitans allez agrestes pour s'op-
poser à la course qu'un étranger ferait
dans leur pays, sur-tout pour des motifs '
aum* puérils, que ceux que rapporte Mr.
Brydonne dans son voyage. Pour ju^er
d'une nation, il ne faut pas apprécier ses