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Botta, Paul Emile; Flandin, Eugène
Monument de Ninive (Band 5): Texte — Paris, 1850

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https://doi.org/10.11588/diglit.4273#0180
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CHAPITRE V.

DESCRIPTION DES OBJETS DIVERS TROUVÉS PENDANT LA DURÉE

DES FOUILLES.

On aurait pu s'attendre à trouver dans un monument aussi complètement enfoui et aussi
richement décoré que celui de Khorsabad, beaucoup de petits objets intéressants, soit par
la matière, soit par l'usage auquel ils auraient été anciennement destinés; mais au contraire,
sous ce rapport, les fouilles ont été très-peu fructueuses, et la raison m'en semble devoir
être attribuée à ce que les édifices ont été pillés avant d'être incendiés : les dévastateurs,
quels qu'ils aient été, auront naturellement emporté tout ce qui pouvait avoir quelque
valeur ou quelque intérêt, puis ils auront achevé leur œuvre en mettant le feu au toit.
Cette explication me semble d'autant plus certaine, qu'en exploitant le monticule de Nimroud,
M. Layard a trouvé beaucoup de petits objets curieux dans un monument qui n'avait pas
souffert de l'action du feu, tandis qu'il n'a rien trouvé dans un autre qui, comme celui de
Khorsabad, paraissait avoir été détruit à dessein et par un incendie.

On conçoit que si, comme je le pense, le palais de Khorsabad a été pillé, on a dû de
préférence, à l'époque de la destruction, s'emparer de tout ce qui pouvait être en métal pré-
cieux; aussi n'ai-je rien découvert en or ou en argent. Mais il est plus extraordinaire que
pas un cylindre, ni un seul cachet babylonien (pour me servir de l'expression usitée), ne me
soit tombé sous la main. J'avais cependant recommandé à mes ouvriers de recueillir avec
soin les plus petits objets, et ils m'apportaient souvent les choses les plus insignifiantes; ils
connaissaient d'ailleurs très-bien les cylindres, car les femmes arabes en font aujourd'hui
des colliers, et j'étais sûr de la fidélité des plus attentifs d'entre eux. H y a donc lieu de
croire qu'en réalité il n'y avait pas, ou qu'il n'y avait que très-peu de ces reliques babylo-
niennes à Khorsabad. 11 ne faudrait pas cependant se hâter de tirer de ce fait des conclu-
sions positives sur le pays où l'on fabriquait autrefois ces amulettes, car j'ai appris que
 
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