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Bourgery, Jean Baptiste Marc; Jacob, Nicolas Henri [Hrsg.]
Traité complet de l'anatomie de l'homme: comprenant la médicine opératoire (Band 3, Text): Anatomie descriptive et physiologique: Moelle épinière, encéphale, nerfs rachidiens et encéphaliques, organes des sens, larynx — Paris, 1844

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https://doi.org/10.11588/diglit.16409#0209
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CERVEAU.

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destinée à absorber la pituite ou les humeurs du cerveau, peut-être à transmettre dans les ventricules cérébraux un fluide

transmises par l'infundibulum, et qui, trop pleine, les laisse sécrété par l'hypophyse.

bientôt s'écouler à l'extérieur. Pour une seconde classe de Willis admit aussi que la glande pituitaire pourrait être char-
physiologistes, elle est un organe sécréteur; pour une troi- gée de l'excrétion des humeurs cérébrales. Il diffère avec les
sième, elle participe à la fois à ces deux usages ou fonctions. précédens auteurs, sur la direction que suivraient ces humeurs.

Galien fait servir l'infundibulum et le corps pituitaire à La glande pituitaire communiquerait, directement avec les sinus

excréter une partie de la pituite du cerveau, et à la faire écouler veineux qui l'entourent, et, d'après Vieussens, la lymphe céré-

à travers les porosités de la selle turcique. D'après lui, le brale serait versée d'abord dans ces sinus, puis dans la veine

liquide exhalé des ventricules latéraux est transmis dans les jugulaire, la veine-cave supérieure, et enfin, dans les cavités

fosses nasales, à travers la lame criblée de l'ethmoïde, par droites du cœur.

l'entremise des processus olfactifs, tandis que celui qui pro- Muray, Petit et bien d'autres anatomistes subirent l'influence

vient des ventricules cérébelleux et moyen, suit l'infundibulum des idées de ce temps, et poursuivirent les canaux qui devaient

et le corps pituitaire pour arriver au palais, à travers le tissu conduire au dehors la pituite cérébrale.

poreux du corps du sphénoïde. Pour dire vrai, on ne sait rien de positif sur les usages de

Vésale n'acceptait point l'opinion de Galien sur le trajet de ces organes, ni sur la nature, le but, l'élimination de l'humeur

la pituite, et il la faisait arriver par tous les trous de la base pituitaire.

du crâne. Tiedemann, se plaçant en dehors de toutes les opinions reçues,

Diemerbrock pense que la glande pituitaire sécrète un a comparé cet organe à un ganglion du grand sympathique ;

liquide qui, par le moyen de l'infundibulum, s'épanche ce serait de plus le centre du mouvement associé des deux iris,

dans le troisième ventricule, de là dans les ventricules laté- H en est de cette opinion comme des autres : ni l'expéri-

raux, d'où il parvient dans les fosses nasales, à l'aide des mentation ni l'observation ne la justifient,
nerfs olfactifs. Meckel pense également que l'entonnoir sert

T. III.
 
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