298 NERF GRAND
PORTION CERVICALE DU GRAND SYMPATHIQUE.
Nous ne reviendrons pas ici sur les ganglions ophthalmique,
sphéno-palatin, sous-maxillaire, sub-lingnal et otique, considé-
rés à juste titre, comme dépendance du grand sympathique,
parce qu'ils ont été décrits avec soin à propos des nerfs encé-
phaliques sur le trajet desquels ils sont placés.
Nous parlerons seulement des deux ou trois ganglions du
sympathique, qui se trouvent dans la région cervicale, et qu'on
désigne sous les noms de ganglion cervical supérieur, ganglion
cervical moyen et ganglion cervical inférieur.
Ganglion cervical supérieur.
Placé au-dessous de la base du crâne, entre la carotide interne
et le muscle grand droit antérieur, ce ganglion est fusiforme et
repose au devant des 2e et 3L' vertèbres cervicales. Les nerfs
pneumogastrique, glosso-pharyngien et grand hypoglosse, si-
tués d'abord plus haut, croisent bientôt et passent au devant du
ganglion cervical supérieur. De ce ganglion partent un grand
nombre de rameaux qu'on peut distinguer de la manière sui-
vante :
i° Rameaux inférieurs, établissant une communication entre
le ganglion cervical supérieur et le ganglion cervical moyen,
quand il existe, ou cervical inférieur dans le cas contraire.
2° Rameaux supérieurs, assez nombreux et allant communi-
quer avecles ganglions de la base du crâne précédemment nommés.
3° Rameaux externes, communiquant avec les trois ou quatre
premières paires cervicales.
4° Rameaux internes ou viscéraux, destinés au pharynx, au
larynx et au cœur.
5° Rameaux antérieurs ou carotidiens} accompagnant l'ar-
tère carotide dans sa distribution dans la tête.
6° Rameaux postérieurs; qui se distribuent dans les muscles
long du cou et grand droit antérieur, et dans les corps des 2%
3° et 4e vertèbres cervicales.
Ganglion cervical moyen.
Ce ganglion, encore nommé ganglion thyroïdien par Haller,
n'offre pas une existence constante. Dans tous les cas, lorsqu'il
existe il est toujours très petit et diffère, sous ce rapport, com-
plètement des ganglions cervicaux supérieurs et inférieurs qui
sont très volumineux. Sa forme est généralement ovoïde et lenti-
culaire. Il est situé ordinairement au devant de la 5" ou 6e ver-
tèbre cervicale.
Les rameaux que le ganglion cervical moyen fournit se divi-
sent ainsi qu'il suit :
i° Rameau supérieur, établissant communication avec le gan-
glion cervical supérieur.
2° Rameaux inférieurs, généralement au nombre de deux,
dont l'un passe au devant et l'autre en arrière de l'artère sous-
SYMPATHIQUE.
clavière. Tous deux vont se jeter dans le ganglion cervical infé-
rieur, qu'ils font ainsi communiquer avec le ganglion cervical
moyen.
3° Rameaux externes, communiquant avec les 4% 5e et quel-
quefois 6e paires cervicales.
4" Rameaux internes, qui sont distingués en thyroïdiens, parce
qu'ils accompagnent l'artère de ce nom ; en anastomotiques qui
s'unissent et se confondent avec le nerf vague; en cardiaque,
c'est le rameau cardiaque moyen qui va concourir au plexus
cardiaque.
Ganglion cervical inférieur.
Situé au devant du col de la première cote, en arrière et un
peu au-dessous des artères sous-clavières et vertébrales, ce gan-
glion offre une forme irrégulière et est moyen pour le volume,
entre les deux autres ganglions cervicaux.
Les rameaux émanés du ganglion cervical inférieur sont les
suivans:
i° Rameaux supérieurs. Les uns superficiels sont ceux précé-
demment indiqués, comme reliant ensemble les ganglions cer-
vical moyen et cervical inférieur. Les autres profonds, s'insi-
nuent dans le canal de l'artère vertébrale, entourent cette artère
et communiquent successivement avec les 8% 7e et 6'' paires
cervicales.
20 Rameau inférieur. Très court et allant communiquer avec
le premier ganglion thoracique du grand sympathique. .
3° Rameaux externes, dont les uns enlacent l'artère axillaire
qu'ils accompagnent ensuite dans sa distribution dans le membre
supérieur. Il existe en outre un rameau allant à la première
paire dorsale rachidienne.
4° Rameaux internes. Ils sont les plus nombreux; les uns
s'anastomosent avec le nerf cardiaque moyen ; d'autres s'unis-
sent au nerf récurrent ou laryngé inférieur, et enfin , d'autres
se dirigent en bas et en dedans, directement dans le plexus car-
diaque. On signale en outre, des ramuscules allant se perdre
dans le muscle long du cou et dans le corps de la première ver-
tèbre dorsale.
Par ses trois ganglions et les rameaux qui en émanent, la por-
tion céphalique du grand sympathique forme un vaste réseau
nerveux, communiquant largement avec le système cérébro-spi-
nal auquel il emprunte des origines qui vont mêler leur in-
fluence à ces courans nerveux qui se distribuent dans les viscè-
res. Ces vues, ainsi que les rapports du sympathique avec le corps
pituitaire se trouvent résumées dans un travail lu àf'Académie
des Sciences, le 7 àvril t845, dont voici les points essentiels:
Le grand sympathique, dont le cordon de continuité est sim-
ple de chaque côté, dans toute la longueur des deux grandes
cavités thoraciques et abdomino-pelvienne, à partir du ganglion
cervical inférieur, se divise, avec les artères, à son extrémité
cervico-céphalique, en deux courans nerveux : antérieur ou caro-
lidien, et postérieur ou vertébral.
Vappareil nerveux vertébral n'offre un certain volume, de'
t
PORTION CERVICALE DU GRAND SYMPATHIQUE.
Nous ne reviendrons pas ici sur les ganglions ophthalmique,
sphéno-palatin, sous-maxillaire, sub-lingnal et otique, considé-
rés à juste titre, comme dépendance du grand sympathique,
parce qu'ils ont été décrits avec soin à propos des nerfs encé-
phaliques sur le trajet desquels ils sont placés.
Nous parlerons seulement des deux ou trois ganglions du
sympathique, qui se trouvent dans la région cervicale, et qu'on
désigne sous les noms de ganglion cervical supérieur, ganglion
cervical moyen et ganglion cervical inférieur.
Ganglion cervical supérieur.
Placé au-dessous de la base du crâne, entre la carotide interne
et le muscle grand droit antérieur, ce ganglion est fusiforme et
repose au devant des 2e et 3L' vertèbres cervicales. Les nerfs
pneumogastrique, glosso-pharyngien et grand hypoglosse, si-
tués d'abord plus haut, croisent bientôt et passent au devant du
ganglion cervical supérieur. De ce ganglion partent un grand
nombre de rameaux qu'on peut distinguer de la manière sui-
vante :
i° Rameaux inférieurs, établissant une communication entre
le ganglion cervical supérieur et le ganglion cervical moyen,
quand il existe, ou cervical inférieur dans le cas contraire.
2° Rameaux supérieurs, assez nombreux et allant communi-
quer avecles ganglions de la base du crâne précédemment nommés.
3° Rameaux externes, communiquant avec les trois ou quatre
premières paires cervicales.
4° Rameaux internes ou viscéraux, destinés au pharynx, au
larynx et au cœur.
5° Rameaux antérieurs ou carotidiens} accompagnant l'ar-
tère carotide dans sa distribution dans la tête.
6° Rameaux postérieurs; qui se distribuent dans les muscles
long du cou et grand droit antérieur, et dans les corps des 2%
3° et 4e vertèbres cervicales.
Ganglion cervical moyen.
Ce ganglion, encore nommé ganglion thyroïdien par Haller,
n'offre pas une existence constante. Dans tous les cas, lorsqu'il
existe il est toujours très petit et diffère, sous ce rapport, com-
plètement des ganglions cervicaux supérieurs et inférieurs qui
sont très volumineux. Sa forme est généralement ovoïde et lenti-
culaire. Il est situé ordinairement au devant de la 5" ou 6e ver-
tèbre cervicale.
Les rameaux que le ganglion cervical moyen fournit se divi-
sent ainsi qu'il suit :
i° Rameau supérieur, établissant communication avec le gan-
glion cervical supérieur.
2° Rameaux inférieurs, généralement au nombre de deux,
dont l'un passe au devant et l'autre en arrière de l'artère sous-
SYMPATHIQUE.
clavière. Tous deux vont se jeter dans le ganglion cervical infé-
rieur, qu'ils font ainsi communiquer avec le ganglion cervical
moyen.
3° Rameaux externes, communiquant avec les 4% 5e et quel-
quefois 6e paires cervicales.
4" Rameaux internes, qui sont distingués en thyroïdiens, parce
qu'ils accompagnent l'artère de ce nom ; en anastomotiques qui
s'unissent et se confondent avec le nerf vague; en cardiaque,
c'est le rameau cardiaque moyen qui va concourir au plexus
cardiaque.
Ganglion cervical inférieur.
Situé au devant du col de la première cote, en arrière et un
peu au-dessous des artères sous-clavières et vertébrales, ce gan-
glion offre une forme irrégulière et est moyen pour le volume,
entre les deux autres ganglions cervicaux.
Les rameaux émanés du ganglion cervical inférieur sont les
suivans:
i° Rameaux supérieurs. Les uns superficiels sont ceux précé-
demment indiqués, comme reliant ensemble les ganglions cer-
vical moyen et cervical inférieur. Les autres profonds, s'insi-
nuent dans le canal de l'artère vertébrale, entourent cette artère
et communiquent successivement avec les 8% 7e et 6'' paires
cervicales.
20 Rameau inférieur. Très court et allant communiquer avec
le premier ganglion thoracique du grand sympathique. .
3° Rameaux externes, dont les uns enlacent l'artère axillaire
qu'ils accompagnent ensuite dans sa distribution dans le membre
supérieur. Il existe en outre un rameau allant à la première
paire dorsale rachidienne.
4° Rameaux internes. Ils sont les plus nombreux; les uns
s'anastomosent avec le nerf cardiaque moyen ; d'autres s'unis-
sent au nerf récurrent ou laryngé inférieur, et enfin , d'autres
se dirigent en bas et en dedans, directement dans le plexus car-
diaque. On signale en outre, des ramuscules allant se perdre
dans le muscle long du cou et dans le corps de la première ver-
tèbre dorsale.
Par ses trois ganglions et les rameaux qui en émanent, la por-
tion céphalique du grand sympathique forme un vaste réseau
nerveux, communiquant largement avec le système cérébro-spi-
nal auquel il emprunte des origines qui vont mêler leur in-
fluence à ces courans nerveux qui se distribuent dans les viscè-
res. Ces vues, ainsi que les rapports du sympathique avec le corps
pituitaire se trouvent résumées dans un travail lu àf'Académie
des Sciences, le 7 àvril t845, dont voici les points essentiels:
Le grand sympathique, dont le cordon de continuité est sim-
ple de chaque côté, dans toute la longueur des deux grandes
cavités thoraciques et abdomino-pelvienne, à partir du ganglion
cervical inférieur, se divise, avec les artères, à son extrémité
cervico-céphalique, en deux courans nerveux : antérieur ou caro-
lidien, et postérieur ou vertébral.
Vappareil nerveux vertébral n'offre un certain volume, de'
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