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Bourgery, Jean Baptiste Marc; Jacob, Nicolas Henri [Hrsg.]
Traité complet de l'anatomie de l'homme: comprenant la médicine opératoire (Band 1, Text): Anatomie descriptive ou physiologique, appareil de relation, organes de locomotion: ostéologie, syndesmologie — Paris, 1832

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https://doi.org/10.11588/diglit.11456#0152
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DES ARTICULATIONS EN GÉNÉRAL.

mutuelle de deux surfaces sinueuses ou dentelées ; 3° la juxta-
position de deux surfaces planes. La première, destinée aux
mouvemens plus ou moins étendus, appartient aux diarthroses;
la deuxième, incapable de mobilité, constitue les synarthroses;
la troisième, qui permet quelques glissemens obcurs, est inter-
médiaire entre les deux autres. De ces trois formes premières
dérivent onze variétés, par l'opposition des contours saillans ou
rentrans des surfaces adjacentes.

Articulations très mobiles. — Elles comprennent : i° (a) les
lêtes hémisphériques de l'humérus et du fémur; (b) les cavités de
l'omoplate et de l'os des iles, qui les reçoivent, et dont la forme
est très différente. Dans ce premier cas ce sont les têtes qui sont
mobiles. La tête brisée du grand os et de l'unciforme, et sa cavité
de réception dans la première rangée du carpe semblent ap-
partenir à cette catégorie.

2° (a) Les têtes ovalaires des os métacarpiens et métatarsiens.
(b) Les cavités des phalanges de forme inverse et peu profondes
qui les reçoivent. Ici c'est aux cavités qu'appartient la mobilité.
, 3° (a) Les condyles ou têtes, dont un diamètre est beaucoup
plus petit que l'autre. Tels sont ceux du maxillaire inférieur, de
1 occipital, de l'humérus, du carpe, du fémur, de l'astragale.
{b) Les cavités correspondantes des temporaux, de l'atlas, du ra-
dius, de lavant-bras, du tibia, de l'astragale. A part le condyle
huméral, qui est fixe, tous les autres sont mobiles; pour l'arti-
culation fémoro-tibiale en particulier, la mobilité est commune
à l'une et l'autre surface articulaire.

4° (a) Les poulies ou trochlées, qui semblent formées par la
fusion de deux condyles que sépare une gorge intermédiaire ;
telles sont les surfaces cubitale de l'humérus et tibiale de l'astra-
gale, et les extrémités inférieures ou antérieures des secondes et
troisièmes phalanges des doigts et des orteils, (b) Les cavités op-
posées sont toujours formées d'une double facette avec une saillie
moyenne.

Articulations a glissemens obscurs. — 5° Surfaces courbes.
Nombre d'articulations, qui ne jouissent que d'une mobilité peu
sensible, se composent d'une facette convexe reçue dans une autre
concave. Ce mode de connexions appartient à quelques os courts :
au carpe, le scaphoïde avec le trapèze et le trapézoïde; au tarse,
le calcanéuin avec l'astragale.

6° Surfaces onduleuses. Composées de facettes adjacentes, al-
ternativement convexes et concaves en sens opposé, mais dont la
saillie ou la profondeur sont peu prononcées, elles s'emboîtent
et se contiennent mutuellement. On les rencontre également aux
os courts ; telles sont celles des articulations calcanéo-cuboï-
dienne et cunéo-métatarsienne interne. — A la main et au pied,
des surfaces sensiblement planes, enduites de cartilage, établis-
sent les connexions entre les os en forme de coin et ceux du mé-
tacarpe et du métatarse.

articulations immobiles.— 7° Surfaces planes. Obliques ou
perpendiculaires, elles établissent les connexions de plusieurs
sortes d'os. Légèrement dentelées ou inégales, elles composent,
au crâne, les sutures pétro-sphénoïdale et pétro-occipitale, et à
la face, les articulations des os maxillaires, des os du nez, etc.—
Maintenues par des ligamens fibro-cartilagineux, elles forment
les articulations du rachis et du bassin.

8" Engrenures ou dentelures. Elles composent exclusivemenl
les sutures fixes des os larges de la voûte du crâne.

étendue.

Dans les diarthroses, l'étendue des surfaces articulaires est
toujours dans un rapport exact avec celle des mouvemens. Dans
les synarthroses, elle est proportionnée au volume de l'os et au
degré de la pression qu'il doit supporter.

L'étendue du contact habituel est toujours en raison inverse
du nombre et de la rapidité des mouvemens. Lorsque le mouve-
ment est orbiculaire, les surfaces, qui représentent par leurs
deux diamètres des portions de circonférence de grandeur dif-
férente, ne se touchent que par un point : c'est le cas de l'articu-
lation scapulo-humérale. Dans celle du fémur avec l'os des iles,
où la circumcluction est plus restreinte, le contact est moins
limité. Si le mouvement, très rapide dans une direction, est borné
dans l'autre, les surfaces se touchent suivant leur plus grand dia-
mètre. Telles sont en général les articulations conclyliennes et
trochléennes. Dans les sutures, les symphyses et quelques diar-
throses, où les mouvemens sont obscurs ou nuls, les surfaces sont
habituellement en contact dans une grande étendue, ou tout-à-
fait accolées.

ORGANES DE GLISSEMENT.

Ils se composent des cartilages, des fibro-cartilages articu-
laires, des ligamens fibro-cartilagineux, et des capsules syno-
viales.

i° Les cartilages articulaires sont l'enveloppe protectrice du
tissu osseux. Us constituent une couche résistante, élastique,
qui revêt les surfaces articulaires dans l'étendue de leur frotte-
ment. Libres par l'une de leurs faces qui sert au glissement, par
l'autre face ils adhèrent intimement aux fibres osseuses qui les
pénètrent par un nombre infini de petits prolongemens capil-
laires (Cruveil.). Leur épaisseur, variable d'un tiers de ligne
à une ligne et demie, est proportionnée à la mobilité des sur-
faces , à la fréquence des chocs et au degré de pression qu'elles
doivent subir. Ainsi l'épaisseur des cartilages, plus considérable
dans les articulations diarthrodiales que synarthrodiales, dimi-
nue graduellement des énarthroses et des ginglymes, aux sym-
physes et aux sutures; elle est moindre aux articulations du
carpe qu'à celles du tarse, et généralement au membre thora-
cique qu'au membre abdominal.

Les cartilages diarthrodiaux, appliqués sous forme de plaques
ou de lames sur les surfaces dont ils suivent les contours, em-
pêchent l'érosion et l'usure du tissu osseux, préviennent l'effet
des chocs par leur élasticité, et facilitent le glissement par leur
poli velouté. Leur plus grande épaisseur est au centre dans les
surfaces convexes, et à la circonférence pour les surfaces con-
caves. Ils conservent leur texture et leurs propriétés jusque dans
l'âge le plus avancé sans jamais passer à l'état osseux; d'où la
dénomination de cartilages permanens, qui leur a été donnée.

Les cartilages des sutures remplissent les intervalles des den-
telures, adhèrent, par leurs faces, aux extrémités des os, et par
leurs bords, au périoste externe et interne qui passe de l'une à
l'autre. Ils tendent de plus en plus à s'ossifier avec l'âge à la ma-
nière des cartilages intermédiaires aux épiphyses, et peuvent
être considérés comme temporaires.

2° Les fibro-cartilages articulaires ou ménisques (menisci), for-
més d'une substance dure et très élastique, s'adjoignent aux car-
tilages pour amortir les chocs ; disposés sous formes de coussi-
nets, adhérant, par leur contour, aux tissus fibreux articulaires,
ils augmentent la profondeur des cavités et contribuent à main-
 
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