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Bruyn, Cornelis de
Voyages De Corneille Le Bruyn Au Levant: C'est-à-dire, dans les Principaux endroits de l'Asie Mineure, Dans les Isles de Chio, Rhodes, Chypre, &c. ; De même que dans les plus considérables Villes d'Egypte, Syrie, & Terre Sainte ... (Band 2) — Den Haag, 1732

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https://doi.org/10.11588/diglit.6009#0110
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îoo Voyage au Levant,"
sein de cette rivière, la font tellement gros-
sir y que l'Ethiopie & ensuite l'Egypte en sont
inondées, & que ce qui n'étoit d'abord qu'une
groiîe rivière^ après s'être épandu de côté ô£
d'autre de ses rivages, devient une petite Mer
ou un grand Lac > jusqu'à ce que le beau tems
revenant dans l'Ethiopie, au mois d'Octobre,
elle commence à baisser, ôc qu'enfin l'eau
qui

source dans FOcean ; Se en
ce cas là il n'avoit pas besoin
de secours étranger , pour
prendre autant d'eau qu'il
lui en falloir pour inonder
l'Egypte 3 & que si celan'ar-
rivoit que dans une certai-
ne saison , c'est que la cha-
leur extrême des païs où il
pasïbit en confumoit une
partie. Achoreus 3 dont le
ientiment est rapporté par
Lucain 3 1. 10. disoit que
1JAuteur de la Nature avoit
établi des Reservoirs d'eau
qu'il lâchoit à propos 3 lors-
qu'il falloit que l'Egypte fut
inondée. Un Auteur du
Siècle passe nommé Vende-
licus j réfute au long tous
ces sentiments; mais les dé-
couvertes que Corneille le
Bruyn vient de rapporter >
mettant la chose hors de

doute 3 on n'a pas besoin dè
s'étendre davantage là-des-
sus. Je diray seulement que
Vendèlicusj qui vivoit quel-
que-tems avant que les Re-
lations des deux Million-
naires Jesuites fullent im-
primées 3 a eu tort de réfu-
ter, le sentiment d'Agathar-
cide de Cnide > qui avoit
avancé, que les pluyes con-
tinuelles qui tomboient
dans l'Ethiopie depuis le
Solstice d'été 3 jusqu*à FE-
quinoxe d'Automne > é-
toient la cause de l'inonda-
tion du Nil. Et quoy que
nous ayons l'obligation aux
Voyageurs Modernes , de
nous avoir éclairci ce Phé-
nomène , nous ne devons
pas refusèr à cet ancien Au-
teur la gloire d'en avoir
imaginé la véritable raison»
 
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