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Bruyn, Cornelis de
Voyages De Corneille Le Bruyn Au Levant: C'est-à-dire, dans les Principaux endroits de l'Asie Mineure, Dans les Isles de Chio, Rhodes, Chypre, &c. ; De même que dans les plus considérables Villes d'Egypte, Syrie, & Terre Sainte ... (Band 2) — Den Haag, 1732

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https://doi.org/10.11588/diglit.6009#0109

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en Egypte, Syrie, &c.
Pour ce qui regarde à preient l'abondance
de ses.eaux| il est certain que lespluyes & les
neiges fondues n'y contribuent pas peu , &:
que les grandes pluy.es qui tombent conti-
nuellement pendant cinq moisc'est-à-dire
depuis le commencement d'Avril jusqu'à la
fin d'Aoust, sélon le témoignage de ceux qui
y ont été, ê>c qui viennent se rendre dans Je
N ij sein
d'Ephore étoit encore plus
singulier •> l'Egypte , diloit-
il 3 est un païs aride ,& sec
.&: les ouvertures de la terre
reçoivent dans une saison
toute l'eau 3 qu'elle resuë
ensuite 3 ce qui fait l'inon-
dation. Oenopedesde Chio
ne s'éloignoitpas de ce sen»
timentjlorsque considérant
qu'il y avoir des Fontaines
chaudes en hiver & froides
en été > il soutenoit que c'é-
toit par cette chaleur inté-
rieure que la terre rendoit
au Nil l'eau qu'elle avoit
bûë pendant les chaleurs.
Timée > au contraire 5 cro-
yoit que la chaleur de la Ly-
bie enlevoit en vapeurs une
partie de l'eau du Nn\qu'el-
le laiiToit ensuite tomber en
pluye dans les tems froids.
I II y a eu des Auteurs qui ont
I cru que le Nil prenoit sa

-dont il expliquoit ce Phé-
nomène étoit trop forcée.
Il croyoit que les neiges que
la chaleur fondoit en été >
dans les païs Septentrio-
naux , formoient des va-
peurs que le vent condui-
soit dans la Zone Torride }
M y causoient ces pluyes a-
bondantes. Anaxagore n'al-
loit pas chercher li loin cet-
te provision de neige 3 puis
qu'il- croyoit que les mon-
tagnes d'Ethiopie en étoient
couvertes pendant Phiver ;
& il est étonnant que ce
Philosophe ait trouvé des
partisans.Hérodote pensoit
qu'il n'y avoir rien de mer-
veilleux dans l'inondation
du Nil, que c'étoit la gros-
seur ordinaire de ce Fleuve,
& qu'il ne diminuoit que
par les chaleurs excessrves
de la Lybie* Le sentiment
 
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