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Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 2.1876

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Janvier
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Catherinot, Nicolas: Traité de la peinture
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https://doi.org/10.11588/diglit.26386#0013
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A Richelieu, on voit dans un tableau un combat d’hommes, de lions et de
chevaux. Rubens en a fait les personnages, Chenèdre \Sneyders] les ani-
maux, et Fouquières le peïsage. C’est la pièce de trois comme autre certaine
tragédie...

Les Peintres de France faisaient mieux à Rome qu’à Paris, mais aujour-
d’huy la chance est tournée. On ne va plus à Rome que pour les Pardons

P. 7 : Holben se peignit deux fois luy-même, comme aussi Jean Boucher,
natif de Bourges : le même Boucher faisait des tableaux au premier coup.
Il ne maniéroit point non plus qu'Antoine Van Deic.

P. 7 : L’abbé de Marolles a rassemblé plus de deux cent mille pièces...

P. 8 : Il est vray qu’autrefois l’on mettait des tableaux sur plusieurs autels,
et plusieurs églises gardent encore cette coutume, comme l’église patriarcale
de Bourges, de laquelle le chœur fut basti vers 85o avant que les images
fussent receues en France, et la nef vers 1020 depuis qu’elles furent reçues,
car le chœur est sans bosse, et la nef en a plusieurs en œuvre.

P. 10 : A présent (comme couleurs), nous avons l’ocre, le massicot ou
machicot, l’outremer, le vermillon, le brun, la laque, la sanguine, l’inde, le
biste, le semate, le stul de grain, la pierre de fiel, le carmin, l’orpin, la
céruse, la terre d’ombre, de colombe, le vert de vessie, de gris d’iris, de
mer, de montagne, le noir de fumée ou de charbon, etc.... L’huile la
meilleure est celle de noix...

P. 11 : Henry IV estoit facile à tirer; S. Ignace, fondateur des R. P. Jésuites
fort difficile, ou en effet, ou parce qu’il ne vouloit point estre tiré. Le por-
trait de M. Le Maistre dans un tableau de saint Chrysostome a fait quelque
bruit... M. Scarron se fit tirer par Vocciput ou derrière, au lieu de se faire
tirer par sinciput ou devant....

Le plus singulier portrait qui soit jamais tombé entre mes mains est
celuy de M. de Verdun, premier Président. Le peintre ne l’a point flatté, et
apparemment ce grand magistrat ne se fit tirer que par humilité...

P. 12 : J’ose dire que de tant de portraits encore un coup, je n’en vois
point de plus goffe que celuy de M. de Verdun, premier Président. Il a la
bouche tournée, les sourcils chagrins, le visage décharné, son bonnet carré
de travers, le col fourré et trois mortiers de Président devant luy comme sur
une table.

P. i3 : Vers x665, on trouve à Fontmaures, près Clermont en Auvergne,
une très-ancienne peinture à fresque, qui représentait Actéon, et laquelle
se réduisit en poussière, le premier ou le second jour qu’elle prit l’air.

On dit que M. le cardinal de Richelieu offrit dix mille livres d’une main
de Judas à une Cène, à S. Leu et à S. Gilles, église de Paris. On a offert
mille louis d’or du S. François Xavier qui est au noviciat des R. P. Jésuites
de Paris. Le chapitre de Bourges refusa quinze cents livres d’une Notre-
Dame qui est attachée à un pilier.

P. i5 : Peintres de Bourges : Jean l’Escuyer, qui mourut en i556. Jean
Boucher, qui mourut vers 1631, etc. Le premier repose à Saint-Jean-des-
Champs, et le second, à Saint-Bonnet, en sa chapelle. M. Chenu, dans les

1. Cette remarque, si naïvement présentée, a son prix. Nous avons noté
aussi certain passage où l’auteur se souvient qu’il est avocat et mêle les
questions de droit aux questions d’art. Ce mélange bizarre donne un certain
piquant à sa compilation; sans cela on ne pourrait en lire deux pages.
 
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