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Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 2.1876

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Janvier
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Guiffrey, Jules: Notes sur la vie privée et les mœurs des artistes au XVIIIe siècle, [1]
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Catherinot, Nicolas: Traité de la peinture
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https://doi.org/10.11588/diglit.26386#0011
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demeurant à Paris rue Saint-Honoré, près la boucherie de Beauvais, à la
Reine de France; lequel nous a dit que, mardi dernier à onze heures du
soir, revenant de souper rue du Battoir, et passant rue de l’Eperon, il a été
accosté par deux particuliers qu’il ne peut signaler. L’un d’eux a saisi l’épée
du comparant sans la lui tirer, l’autre l’a pris au collet et l’attirant à lui nez
à nez lui a dit : « Monsieur, nous n’en voulons pas à votre vie, mais à votre
bourse. » Le comparant leur a tiré deux écus de six livres, deux écus de trois
livres, deux ou trois pièces de douze sols et quelque monnoie qui étoit tout
ce qu’il avoit dans ses poches et l’a donné à celui qui le tenoit. L’autre, qui
avoit une main sur l’épée du plaignant, a passé l’autre main le long de la
ceinture de la culotte vraisemblablement pour voir s’il avoit une montre,
mais il n’en avoit point et celui qui le tenoit au collet La repoussé d’un
coup de poing, après quoi ils l’ont laissé. Autant qu’il a pu voir dans l’obscu-
rité, il lui a paru que celui qui le tenoit paroissoit un homme bien coiffé
en bourse. De laquelle déclaration nous lui avons donné acte.

Signé : Van Blarenberghe; Chènon.

(Liasse 641. Commre Chénon père.)

II

TRAITÉ DE LA PEINTURE,

PAR LE S. CATHERINOT.

24 pages in-40 sans titre, daté à la fin de la dernière page :

A Bourges ce 18 octobre i68j.

Dans cette compilation indigeste, formée de notes prises de tous côtés
et imprimées sans suite et sans méthode, le sieur Catherinot, avocat
au parlement de Bourges, qui a laissé, paraît-il, un grand nombre
d’écrits de cette sorte, de omni re scibili, tous aussi diffus, aussi
extraordinaires et aussi rares, a donné quelques renseignements sur
les artistes de Bourges, ses contemporains. Ces notes-là sont pré-
cieuses pour nous.

illustré son nom. On trouvera dans le Dictionnaire de J al des détails étendus
sur le père et le fils. Ce dernier promettait d’égaler et peut-être de surpasser
son père; mais il mourut sans doute dans un âge encore peu avancé, sans
qu’on connaisse la date exacte de sa fin. On nous permettra de rappeler que
nous avons publié une étude sur quelques miniatures de Van Blarenberghe
dans le n° 4g du journal Y Art (5 décembre 1875). Nous croyons avoir établi
d’une manière décisive que la miniature représentant l’intérieur du cabinet
du duc de Choiseul et qui faisait partie de la collection Lenoir léguée au
Louvre, bien que signée Van Blaremberghe, n’est pas de notre artiste.

1. M. de Girardot a consacré un long article aux artistes de Bourges depuis
le moyen-âge jusqu’à la Révolution dans les anciennes Archives de l’art
français (2e série, t. I, p. 20g à 292). De son côté, M. le marquis de Chen-
nevières a consacré dans ses Peintres -provinciaux (t. II, p. 85 à 120), un
long et substantiel article à Jean Boucher de Bourges et à ses compatriotes.
Mais ces deux auteurs, qui résument à peu près tout ce qu’on sait des artistes
de Bourges et de leurs œuvres, ne paraissent pas avoir connu le traité de
Catherinot.
 
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