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Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 2.1876

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Avril
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Assemblée générale des membres fondateurs, du Vendredi 25 Février 1876
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https://doi.org/10.11588/diglit.26386#0020
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troisième publication complémentaire des deux autres, c’est celle de
la traduction par la gravure des œuvres d’art les plus intéressantes, dissé-
minées dans les monuments et les collections publiques de la France.
C’est une vieille idée d’il y a vingt-cinq ans, et je voulais alors com-
mencer par le musée de Caen, dont vous connaissez tous les richesses.
Jamais entreprise ne se réveillerait plus à propos, dans l’état où se
trouve notre pauvre gravure française, jadis si florissante, aujourd’hui
si délaissée. Dans l’abandon général où languissent nos malheureux gra-
veurs, et où menace de les enfoncer chaque jour davantage le triomphe
dédaigneux de la photographie, vous voyez d’ici, Messieurs, la veine
nouvelle, et variée, et abondante, qui pourrait s’ouvrir à eux, s’ils
étaient appelés à former, d’après les chefs-d’œuvre des musées de pro-
vince, un magnifique pendant aux recueils que créèrent nos rois d’après
les tableaux de leur cabinet, et dont les planches composent aujour-
d'hui ce fonds célèbre dans le monde entier sous le nom de chalco-
graphie du Louvre.

Plaignez, Messieurs, plaignez la Direction des Beaux-Arts, qui,
témoin journalier des cruels besoins de ceux dont les intérêts lui sont
confiés, et comprenant quelles entreprises pourraient faire honneur
au pays, soit par le travail de ses érudits, soit par l’habileté de ses
artistes, ne peut, tantôt arrêtée par le manque de ressources qu’il est
cruel de demander à un pays malheureux, tantôt mal servie par l’indif-
férence et l’alanguissement des esprits, ou leur disposition à tout
contrecarrer, pousser à bien ou à mieux les choses qu’elle croit le
plus utiles; et n’en travaillez que plus chaleureusement, dans le
cercle où vous vous êtes renfermés, à terminer le beau monument
historique auquel vous vous êtes voués, qui est bien à vous, où vous
êtes bien chez vous, et que vous avez mené déjà à une telle hauteur
qu’il fait l’orgueil légitime de tous les amis de l’art français.

M. de Montaiglon, président du Comité, présente ensuite en ces
termes le rapport sur les travaux de l’année :

J’ai, Messieurs, à vous entretenir de l’état de nos publications pour les
exercices 1875 et 1876.

Vous avez depuis longtemps entre les mains le volume des Documents
pour l’année 1875. Je n’ai donc pas à revenir sur une publication que vous
connaissez et qui, pour ne parler que de ce qui constitue un ensemble impor-
tant, contient des documents si curieux sur les peintres Mignard et David.

Le premier volume des Procès-verbaux de l’Académie qui se rapporte au
même exercice vous est encore dû; il n'est pas encore entièrement terminé.
La nécessité de collationner avec le plus grand soin la copie sur les registres
originaux, dont l’écriture est souvent difficile, et dont l’orthographe est, pour
cette première période, des plus irrégulières et des plus variables, est la
véritable cause de ce retard. En réalité le volume est très-avancé. La
partie imprimée et tirée, qui va de 1648 à x665, arrive à la feuille 19
 
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