DOI Heft:
Avril
DOI Artikel:Assemblée générale des membres fondateurs, du Vendredi 25 Février 1876
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tance du service qu’il a déjà rendu et qui continuera à porter ses fruits.
Tout récemment, vient de mourir, plein de jours, M. Ambroise-Firmin
Didot, l’héritier de la grande maison des Didot et le bibliophile passionné.
Ce n’est que tout-à-fait à la fin de sa vie qu’il s’est occupé de l’histoire
de l'art et en particulier de l’art français du xvie siècle. Mais, quand on
songe au service que l’on doit à cet imprimeur et à cet érudit, et qu’aucun
autre n’aurait rendu, en réimprimant, pour ne parler que de quelques ou-
vrages, le Trésor de la langue grecque d’Henri Etienne, l’admirable glos-
saire de Ducange, et en imprimant la collection des classiques grecs, on ne
saurait, en rappelant que son dernier livre sur Aide Manuce est peut-être le
meilleur qu’il ait écrit, entourer le regret de sa perte de trop d’hommages
respectueux et trop reconnaître combien pendant de longues années il a fait
honneur à l’érudition à la fois et à la France.
Enfin je terminerai en revenant aux affaires actuelles de la Société. Cinq
membres de votre Conseil, MM. Cousin, Lafenestre, Lambert-Lassus, Lot
et moi-même sont sortis par la voie du sort et sont soumis à votre réélec-
tion. L’un d’eux, notre ami M. Jules Cousin, trop occupé par les soins
incessants de la Bibliothèque de la ville de Paris, tout en restant entière-
ment à notre disposition pour tous les services que son érudition parisienne
peut nous rendre, demande à ne pas être réélu parce qu’il ne peut pas venir
assez exactement aux séances de votre Comité. Nous vous proposons de
nommer à sa place M. Paul Mantz; son nom seul vous paraîtra, comme à
nous, une recommandation plus que suffisante.
L’Assemblée, à la suite de ce rapport, nomme à l’unanimité
membres du Comité pour une période de six années MM. Lafenestre,
Lambert-Lassus, Lot et de Montaiglon, membres sortants, et M. P.
Mantz, en remplacement de M. Jules Cousin, qui a exprimé le désir
de ne pas être réélu.
M. Jules GuifFrey, secrétaire du Comité, lit ensuite le rapport sui-
vant sur les recettes et dépenses de l’exercice 1874-75.
Messieurs,
Avant de vous présenter le compte de la Société pour l’exercice qui vient
de finir, je crois devoir arrêter un instant votre attention sur quelques
points qui touchent de trop près à l’existence et à la prospérité de notre
œuvre pour ne pas vous intéresser.
Quand nous terminions le dernier volume que vous ayez reçu, quelques
semaines après notre Assemblée générale de 1875, le nombre de nos sous-
cripteurs s’élevait à cent quarante. Dans le courant de l’année deux sont
morts, deux autres se sont retirés ; enfin force nous a été d’en effacer quatre
autres qui ne payaient pas leurs cotisations. Nous nous trouvions ainsi
réduits à cent trente-deux. Mais, en même temps, la Société faisait treize
nouvelles recrues qui compensaient amplement les pertes que nous avions
subies et portaient le chiffre de ses membres fondateurs à cent quarante-
cinq. Nous n’avions donc pas tort l’année dernière de compter sur l’accrois-
sement continu et régulier du nombre de nos adhérents.
M. le Ministre de l’instruction publique a bien voulu nous continuer l’en-
tance du service qu’il a déjà rendu et qui continuera à porter ses fruits.
Tout récemment, vient de mourir, plein de jours, M. Ambroise-Firmin
Didot, l’héritier de la grande maison des Didot et le bibliophile passionné.
Ce n’est que tout-à-fait à la fin de sa vie qu’il s’est occupé de l’histoire
de l'art et en particulier de l’art français du xvie siècle. Mais, quand on
songe au service que l’on doit à cet imprimeur et à cet érudit, et qu’aucun
autre n’aurait rendu, en réimprimant, pour ne parler que de quelques ou-
vrages, le Trésor de la langue grecque d’Henri Etienne, l’admirable glos-
saire de Ducange, et en imprimant la collection des classiques grecs, on ne
saurait, en rappelant que son dernier livre sur Aide Manuce est peut-être le
meilleur qu’il ait écrit, entourer le regret de sa perte de trop d’hommages
respectueux et trop reconnaître combien pendant de longues années il a fait
honneur à l’érudition à la fois et à la France.
Enfin je terminerai en revenant aux affaires actuelles de la Société. Cinq
membres de votre Conseil, MM. Cousin, Lafenestre, Lambert-Lassus, Lot
et moi-même sont sortis par la voie du sort et sont soumis à votre réélec-
tion. L’un d’eux, notre ami M. Jules Cousin, trop occupé par les soins
incessants de la Bibliothèque de la ville de Paris, tout en restant entière-
ment à notre disposition pour tous les services que son érudition parisienne
peut nous rendre, demande à ne pas être réélu parce qu’il ne peut pas venir
assez exactement aux séances de votre Comité. Nous vous proposons de
nommer à sa place M. Paul Mantz; son nom seul vous paraîtra, comme à
nous, une recommandation plus que suffisante.
L’Assemblée, à la suite de ce rapport, nomme à l’unanimité
membres du Comité pour une période de six années MM. Lafenestre,
Lambert-Lassus, Lot et de Montaiglon, membres sortants, et M. P.
Mantz, en remplacement de M. Jules Cousin, qui a exprimé le désir
de ne pas être réélu.
M. Jules GuifFrey, secrétaire du Comité, lit ensuite le rapport sui-
vant sur les recettes et dépenses de l’exercice 1874-75.
Messieurs,
Avant de vous présenter le compte de la Société pour l’exercice qui vient
de finir, je crois devoir arrêter un instant votre attention sur quelques
points qui touchent de trop près à l’existence et à la prospérité de notre
œuvre pour ne pas vous intéresser.
Quand nous terminions le dernier volume que vous ayez reçu, quelques
semaines après notre Assemblée générale de 1875, le nombre de nos sous-
cripteurs s’élevait à cent quarante. Dans le courant de l’année deux sont
morts, deux autres se sont retirés ; enfin force nous a été d’en effacer quatre
autres qui ne payaient pas leurs cotisations. Nous nous trouvions ainsi
réduits à cent trente-deux. Mais, en même temps, la Société faisait treize
nouvelles recrues qui compensaient amplement les pertes que nous avions
subies et portaient le chiffre de ses membres fondateurs à cent quarante-
cinq. Nous n’avions donc pas tort l’année dernière de compter sur l’accrois-
sement continu et régulier du nombre de nos adhérents.
M. le Ministre de l’instruction publique a bien voulu nous continuer l’en-