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Société de l'Histoire de l'Art Français [Editor]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 2.1876

DOI issue:
Avril
DOI article:
Assemblée générale des membres fondateurs, du Vendredi 25 Février 1876
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https://doi.org/10.11588/diglit.26386#0028
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demandent, si elles sont imprimées isolément, cinquante pages ou plus, à
cause des titres d’en tête, des notes introductives et des blancs finaux; réunies,
elles ne tiendraient qu’une quarantaine de pages. Je ne parle pas de l’inté-
rêt qu’il y a toujours à présenter les pièces en un ensemble et en une suite
qui sont toujours plus intéressants.

» Sur la question de fonds, il n’y a pas de doute. Il est bon d’imprimer
un recueil des lettres des artistes français. Il est bon de ne pas les imprimer
au hasard; il faut au contraire les réunir préalablement, les classer par
ordre alphabétique et les publier soit en volumes, soit en fascicules, ren-
voyant à un supplément final les lettres des artistes venues lorsque leur tour
alphabétique se trouverait passé.

» Cet ordre alphabétique unique pourrait aussi être remplacé par des fas-
cicules spéciaux à un artiste quand celui-ci arriverait à en constituer un suf-
fisant. Alors il faudrait établir deux séries, l’une de fascicules indépendants,
l’autre formant série alphabétique pour ceux dont les lettres seraient moins
nombreuses. Cette question d’une seule ou de deux séries, peut du reste être
parfaitement réservée à un nouvel examen.

» Mais, ceci acquis, deux opinions se sont produites; l’une de comprendre
dans ce corpus, pour qu’il soit aussi complet que possible, les lettres déjà
imprimées; l’autre, de les exclure, et les partisans de la première opinion
se sont ralliés à la seconde. Voici très-sommairement les raisons qui ont
fait prévaloir cette dernière.

» Il y a plus de lettres d’artistes imprimées qu’on ne le croit, et ce serait
une bien grosse dépense, surtout en face du nombre des lettres inédites, qu’il
faudra déjà des années pour publier. Pour certains artistes d’ailleurs leurs
lettres sont si nombreuses qu’il convient de les publier à part; quelques
exemples suffiront. Ainsi les lettres du Poussin dont votre président doit
publier une seconde édition, je devrais dire la première, tant celle de 1S24
est insuffisante, sont attendues avec la plus vive impatience; faudrait-il la
différer jusqu’à ce que notre Epistolario fût arrivé à la lettre P pour y mettre
ce qui, à lui seul, formera un gros volume? M. Marcille prépare la publi-
cation des lettres de Prud’hon; M. Eugène Müntz a rapporté de Rome
le vrai texte des lettres de Mariette, et ce gros volume a sa place toute
naturelle comme complément de VAbecedario. Cochin, qui était plein de bon
sens, de bienveillance, et qui écrivait à merveille, a laissé une suite de lettres
à M. de Marigny, dont il était le conseil, et qui présente le tableau le plus
intelligent et le plus complet de l’art français au milieu du xvme siècle;
M. Guiffrey les a réunies et il ne faut pas moins de deux volumes pour les
imprimer. Dans un autre sens, la correspondance de Delacroix mérite bien
qu’un éditeur la réunisse et lui donne la valeur d’une publication séparée.
Pour Léopold Robert, les premières lettres ont été publiées par M. Feuillet
de Conches, de nouvelles l’ont été par M. Charles Clément dans leurs mono-
graphies, et l’on vient d’en publier en Suisse tout un volume spécial.

» Ce serait donc augmenter de bien nombreux volumes notre Epistolario,
et, dans certains cas, — celui de Léopold Robert par exemple, et il ne serait
pas le seul — on se trouverait devant une propriété privée qu’on serait
forcé de respecter. Le recueil ne pourrait donc pas être complet, et, je le
répète, les lettres inédites conservées dans les cabinets d’amateurs et dans
les collections publiques sont en tel nombre que le recueil, si on lui peut
 
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