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Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 2.1876

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Octobre
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Guiffrey, Jules: Actes d'état civil d'artistes français, [2]: tirés des archives nationales, publiés pour la première fois
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https://doi.org/10.11588/diglit.26386#0050
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— 46 —

Malgré ces nombreuses publications, il s’en faut que l’état civil des
anciens artistes français soit entièrement connu, et, malheureusement,
on ne peut plus guère compter que sur le hasard pour combler les
lacunes des ouvrages que nous venons de citer. C’est en furetant pour
nos travaux dans les Archives de l’ancienne maison du Roi, et sur
l’obligeante indication de notre collègue, M. Campardon, que nous
avons pu recueillir une centaine d’actes de naissance ou de décès
relatifs à des artistes du dix-huitième siècle. Ils se trouvaient enfouis
et ignorés dans une série encore peu explorée, parce qu’elle ne pro-
met pas au premier abord la riche moisson qu’elle nous a offerte et
qu’elle réserve encore à d’autres chercheurs.

En 1780, quand les ministres de Louis XVI voulurent rétablir l’ordre
dans les finances de l’État, on tenta de se rendre compte du nombre
et de l’importance des pensions payées par le trésor royal. A cet effet,
on demanda à chaque titulaire une note détaillée indiquant le mon-
tant et l’origine de sa pension, et de plus un extrait de son acte de
baptême. Les veuves qui ne recevaient une rente viagère qu’en raison
des services de leurs maris décédés durent fournir un extrait de l’acte
de décès de leurs maris. C’est ainsi qu’un certain nombre d’extraits
mortuaires se trouvent mêlés aux actes de baptême.

Ces actes d’état civil, si intéressants pour nous, ne figurent dans les
dossiers que comme pièces accessoires ; ils servent à établir l’identité
et en même temps l’âge du pensionnaire. Mais ils présentent tous les
caractères désirables d’authenticité, et, aujourd’hui que les originaux
sont à jamais perdus, ces expéditions prennent une grande valeur.

Dans la série que nous avons entièrement dépouillée et qui compte
vingt-trois cartons, cotés O1 666 à O1 688, les artistes se présentent
en nombre très-restreint. Pour un peintre ou un sculpteur on ren-
contre force musiciens, chanteurs, ou palefreniers; mais, si l’on consi-
dère que sur les cent dix actes d’état civil que nous avons relevés, huit
seulement étaient déjà publiés en entier, on aura une idée bien déso-
lante des pertes immenses que nous avons faites en 1871.

Il faut ajouter, il est vrai, que tous les actes que nous publions ne
proviennent pas à beaucoup près des registres parisiens. Sur cent dix
extraits, faisant partie de ce fonds des pensions, huit, comme nous
venons de le dire, étaient publiés, quarante sont tirés de la province,
sept de l’étranger, cinquante-cinq par conséquent proviennent des
diverses paroisses"de Paris. Dans ce dernier nombre il s’en trouve
même plusieurs, une quinzaine environ, que M. Jal a connus, et même
analysés, mais que nous reproduisons parce qu’il ne les a pas publiés
intégralement, omettant tantôt le nom de la mère, tantôt les parrain
et marraine. Nous avons cru ne devoir ici rien supprimer du corps
de l’acte et nous n’avons retranché que les signatures et les formules
finales qui donnent l’authenticité aux extraits. Quand les actes ont
 
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