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Notes et documents
DOI Artikel:Laran, Jean: L' exposition des tableaux du roi au Luxembourg en 1750: description inédite de l'abbé Gougenot
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.17394#0169
conseiller au Grand Conseil, abbé de Chézal-Benoist et
prieur de Maintenay, associé-libre de l’Académie royale
de peinture et sculpture et amateur honoraire de l’Acadé-
mie de Marseille, avait fait imprimer une critique du
Salon1.
Cette critique, qui remplit une partie de notre manus-
crit, n’avait pas à être reproduite ici. C’est la Lettre
sur la Peinture, Sculpture et Architecture à M*** publiée
en 1748 et rééditée en 1749. On l’attribue tantôt, avec
Mariette, à une société d’amateurs, acceptant ainsi la
fiction proposée par l’auteur lui-même, tantôt, à la suite
de Barbier, à Baillet de Saint-Jullien, par une con-
fusion facilement explicable2. Deux exemplaires de la
brochure imprimée, l’un au Cabinet des Estampes, l’autre
dans la bibliothèque Duplessis, à la Sorbonne, portent
bien au crayon l’indication : par Gougenot. Mais cette
attribution est celle qui a eu le moins de crédit3. Elle est
pourtant inattaquable. Notre manuscrit, comme l’attestent
l’ex-libris et les armes de la reliure, vient de la biblio-
thèque de George Gougenot de Croissy, frère cadet de
1. Sur l’abbé Gougenot, 1719-1767, nous avons un Éloge de
Sallé, avocat au Parlement, de l’Académie de Berlin, publié
dans le Nécrologe des hommes célèbres de France, t. III (1778),
p. 79-109, et réédité dans la Rev. univ. des Arts, t. XII, p. 174
et suiv. La même Revue a publié, en i855, une lettre du che-
valier Gougenot des Mousseaux qui contient quelques nou-
veaux renseignements, t. I, p. 439. M. Rocheblave signale enfin
des manuscrits et des papiers de famille d’un grand intérêt
possédés par M. le baron de Soucy. Cf. Rev. de l’Art ancien et
moderne, 1902, t. II, p. 274.
Les traits de l’abbé Gougenot nous sont connus par la gra-
vure de Dupuis, d’après le portrait peint par Grenue en 1757.
Cent exemplaires de cette estampe furent remis par la famille
à l’Académie en 1768.
2. Baillet publia sous l’anonyme, en 1748, des Réflexions que
nous citons plus loin et, deux ans plus tard, une brochure
dont le titre est assez voisin du nôtre : Lettre sur la peinture
à un amateur, Genève, 1750, in-8°, 29 p. et 44 p.
3. Duplessis lui-même, dans le Catalogue de la Collection
Deloynes, a inscrit la brochure sans proposer aucun nom
d’auteur.
prieur de Maintenay, associé-libre de l’Académie royale
de peinture et sculpture et amateur honoraire de l’Acadé-
mie de Marseille, avait fait imprimer une critique du
Salon1.
Cette critique, qui remplit une partie de notre manus-
crit, n’avait pas à être reproduite ici. C’est la Lettre
sur la Peinture, Sculpture et Architecture à M*** publiée
en 1748 et rééditée en 1749. On l’attribue tantôt, avec
Mariette, à une société d’amateurs, acceptant ainsi la
fiction proposée par l’auteur lui-même, tantôt, à la suite
de Barbier, à Baillet de Saint-Jullien, par une con-
fusion facilement explicable2. Deux exemplaires de la
brochure imprimée, l’un au Cabinet des Estampes, l’autre
dans la bibliothèque Duplessis, à la Sorbonne, portent
bien au crayon l’indication : par Gougenot. Mais cette
attribution est celle qui a eu le moins de crédit3. Elle est
pourtant inattaquable. Notre manuscrit, comme l’attestent
l’ex-libris et les armes de la reliure, vient de la biblio-
thèque de George Gougenot de Croissy, frère cadet de
1. Sur l’abbé Gougenot, 1719-1767, nous avons un Éloge de
Sallé, avocat au Parlement, de l’Académie de Berlin, publié
dans le Nécrologe des hommes célèbres de France, t. III (1778),
p. 79-109, et réédité dans la Rev. univ. des Arts, t. XII, p. 174
et suiv. La même Revue a publié, en i855, une lettre du che-
valier Gougenot des Mousseaux qui contient quelques nou-
veaux renseignements, t. I, p. 439. M. Rocheblave signale enfin
des manuscrits et des papiers de famille d’un grand intérêt
possédés par M. le baron de Soucy. Cf. Rev. de l’Art ancien et
moderne, 1902, t. II, p. 274.
Les traits de l’abbé Gougenot nous sont connus par la gra-
vure de Dupuis, d’après le portrait peint par Grenue en 1757.
Cent exemplaires de cette estampe furent remis par la famille
à l’Académie en 1768.
2. Baillet publia sous l’anonyme, en 1748, des Réflexions que
nous citons plus loin et, deux ans plus tard, une brochure
dont le titre est assez voisin du nôtre : Lettre sur la peinture
à un amateur, Genève, 1750, in-8°, 29 p. et 44 p.
3. Duplessis lui-même, dans le Catalogue de la Collection
Deloynes, a inscrit la brochure sans proposer aucun nom
d’auteur.