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et ajoutait : « On peut affirmer que ce précieux tableau,
maintenant conservé dans la sacristie de l’église, provient
de l’ancien château de Jouy et qu’il appartint à Jean d’Es-
coubleau, qui était gouverneur du Dauphin François,
comme Pierre Danès fut précepteur du même prince. »
Lors d’une récente visite à Jouy, cet automne, je cher-
chai à voir cette peinture qui devait présenter un grand
intérêt comme document iconographique sur lexvie siècle.
Un bedeau consulté déclara ignorer l’existence de pareil
tableau et la petite sacristie explorée ne révéla aucune
œuvre artistique.
Dans la Liste des objets mobiliers classés de Seine-et-
Oise à la date du 3o juin igog (Versailles, impr.
Cerf, 190g, 48 p.), aucun portrait de Pierre Danès ne figure
au mot Jouy à côté de statuettes, de stalles et de la véné-
rable « Diège », Vierge célèbre (de la fin du xne au début
du xme siècle), défigurée par une désolante couche de pein-
ture moderne. Qu’est donc devenu le tableau que signa-
lait le baron de Guilhermy, d’après des notes prises pro-
bablement de nombreuses années avant la rédaction et
la publication du tome III de son grand ouvrage? Le
tableau, vraisemblablement de petite dimension, se cache-
t-il en quelque armoire de l’église? Cela est peu probable ;
alors à quelle époque et par suite de quelles circonstances
a-t-il disparu? Telles sont les questions auxquelles on
souhaiterait une réponse précise.
— Notre confrère M. J.-L. Vaudoyer a bien voulu enta-
mer une petite enquête à Jouy. Il a interrogé le curé
actuel qui a déclaré ignorer absolument l’œuvre peinte
et n’en avoir jamais entendu parler; il est vrai qu’il
n’occupe la cure de Jouy que depuis peu d’années. On
espère recueillir quelques souvenirs auprès d’anciens
habitants du pays qui permettraient de suivre la trace du
portrait de Danès; il mérite, par sa valeur historique,
seule certaine, d’être retrouvé.
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et ajoutait : « On peut affirmer que ce précieux tableau,
maintenant conservé dans la sacristie de l’église, provient
de l’ancien château de Jouy et qu’il appartint à Jean d’Es-
coubleau, qui était gouverneur du Dauphin François,
comme Pierre Danès fut précepteur du même prince. »
Lors d’une récente visite à Jouy, cet automne, je cher-
chai à voir cette peinture qui devait présenter un grand
intérêt comme document iconographique sur lexvie siècle.
Un bedeau consulté déclara ignorer l’existence de pareil
tableau et la petite sacristie explorée ne révéla aucune
œuvre artistique.
Dans la Liste des objets mobiliers classés de Seine-et-
Oise à la date du 3o juin igog (Versailles, impr.
Cerf, 190g, 48 p.), aucun portrait de Pierre Danès ne figure
au mot Jouy à côté de statuettes, de stalles et de la véné-
rable « Diège », Vierge célèbre (de la fin du xne au début
du xme siècle), défigurée par une désolante couche de pein-
ture moderne. Qu’est donc devenu le tableau que signa-
lait le baron de Guilhermy, d’après des notes prises pro-
bablement de nombreuses années avant la rédaction et
la publication du tome III de son grand ouvrage? Le
tableau, vraisemblablement de petite dimension, se cache-
t-il en quelque armoire de l’église? Cela est peu probable ;
alors à quelle époque et par suite de quelles circonstances
a-t-il disparu? Telles sont les questions auxquelles on
souhaiterait une réponse précise.
— Notre confrère M. J.-L. Vaudoyer a bien voulu enta-
mer une petite enquête à Jouy. Il a interrogé le curé
actuel qui a déclaré ignorer absolument l’œuvre peinte
et n’en avoir jamais entendu parler; il est vrai qu’il
n’occupe la cure de Jouy que depuis peu d’années. On
espère recueillir quelques souvenirs auprès d’anciens
habitants du pays qui permettraient de suivre la trace du
portrait de Danès; il mérite, par sa valeur historique,
seule certaine, d’être retrouvé.
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