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Bulletin de l' art pour tous — 1896

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No 121 (Janvier 1896)
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https://doi.org/10.11588/diglit.16820#0003
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traités avec une érudition très rare, sont tout à fait
neufs. Nous citerons notamment ceux relatifs à la
main-d'œuvre religieuse telle qu'elle était pratiquée
au xie siècle dans les couvents ; et aux corporations
qui entamèrent, au xive siècle, la lutte contre l'orga-
nisation cléricale et finirent au xvi° siècle par en
triompher.

M. Henry Havard explique parfaitement l'influence
si particulière exercée au moyen âge par l'archi-
tecture sur tous les autres arts. L'Église et le Châ-
teau dans lesquels s'incarnaient, aux yeux du peuple,
les deux grands pouvoirs du temps, légitiment en

de deux mille ans les mêmes merveilles bercent la i maine empêchera jamais un architecte appelé à resti-

crédulité éternelle des hommes.

Epidaure se lit d'autant plus facilement qu'il n'a
pas les allures d'un livre pesamment érudit. Les
belles planches de M. Defrasse, les bois semés dans
le texte, la typographie elle-même, qui est remar-
quable, s'accordent pour charmer les yeux du lecteur
et le distraire en l'instruisant. M. Lechat, à qui
incombait la tâche la plus redoutable, celle de faire
une œuvre savante sans écrire un texte ennuyeux,
était mieux doué que personne pour se tirer de ce
pas difficile. Les lecteurs du Bulletin de correspon-

quelque sorte cette hégémonie. On pourrait chi- dance hellénique et de la Galette des beaux-arts con-

caner légèrement l'auteur de VHistoire de l'Orfèvrerie, naissent la sûreté de sa science et la grâce de son

quand, par un excès de patriotisme un peu trop style. L'une et l'autre lui ont servi mieux que jamais,

étroit, il conteste l'influence que l'art flamand exerça II a réussi à traiter à fond et à résoudre avec grande

en Europe au xve siècle. L'absence d'artistes flamands vraisemblance des questions fort obscures et toutes

sur notre sol ne nous paraît pas une raison irréfu- spéciales comme la destination de la tholos de Poly-

table. On ne peut nier la pénétration du goût japo- clète, l'existence du logeion dans le théâtre d'Épi-
nais et chinois dans nos arts, sans que pour cela on . daure, la reconstitution de la statue d'Aphrodite

ait eu à constater chez nous la présence d'artistes guerrière; en même temps il a su faire sentir tout le

chinois ou japonais. charme pittoresque qui se dégage de ces vieilles

Mais ce sont là de minces querelles, et ces ques- ruines et de ces inscriptions fragmentées. Peut-être

tions sont de celles qu'il est bon d'agiter. VHistoire certains de ses développements sentent-ils un peu

de l'Orfèvrerie soulève nombre d'autres problèmes du le « couplet » ; mais la faute en est moins à l'auteur

même genre, non moins intéressants, et qui font du qu'au genre qui force, dans cette catégorie d'ou-

beau livre de M. Henry Havard un de ces ouvrages vrages écrits pour le grand public, à mêler trop

définitifs qu'on lira avec plaisir et que l'on consultera intimement les impressions du touriste aux raisonne-

toujours avec fruit. ments de l'archéologue. Pour la même cause, l'ar-

~Q— chitecte ne s'est pas toujours tenu dans les limites

Èpidaure, par A. Defrasse et H. Lechat. Un volume d'une stricte vérité qui lui aurait sans doute paru

in-4« colombier de 260 pages, orné de 78 clichés trop austère. Par exemple, afin d'obtenir un effet

intercalés dans le texte, 12 héliogravures et une décoratif plus puissant, il a transposé à la façade

planche en chromo. principale de l'est le seul fronton bien conservé, qui

Si je disais que tous les lecteurs de Lourdes de- ornait en réalité le côté ouest. Je lui en veux beau-

vraient avoir la curiosité de feuilleter VÉpidaure de coup plus d'avoir introduit dans certaines parties de

MM. Defrasse et Lechat, on crierait peut-être au sa restauration un

paradoxe, et pourtant rien n'est plus vrai. Cette décor pompéien

étrange cour des Miracles grecque, ces récits de qui jure terrible-

guérisons surnaturelles, ces transports de malades ment avec la date

et de visionnaires exaltés, tout cela ressuscité nous du monument (ivc

fait l'effet de dater d'hier. Ce qui se passait autour siècle avant J.-C).

du puits sacré du bon Esculape ressemble étrange- Mais quelle puis-
ment à ce que nous raconte M. Zola, et depuis plus ( sance divine ou hu-

tuer un monument antique d'y introduire quelques
anachronismes, sous prétexte que « cela fait bien »?
Les entrelacements symétriques de serpents, qui gar-
nissent assez gauchement les plinthes, ne me paraissent
pas non plus une invention heureuse, car personne n'a
détesté la symétrie banale d'une haine plus vigoureuse
que les Grecs. Mais à part ces quelques taches — et
d'autres loueront peut-être précisément ce que je cri-
tique ici — tout me semble excellent dans le travail
des deux collaborateurs. Malgré les divergences de
vues qui ne pouvaient manquer d'exister et que la
préface indique discrètement, c'est certainement un
des meilleurs ouvrages qui soient sortis d'une asso-
ciation entre architecte et archéologue.

-O-

L'Ami des Monuments et des Arts, organe
du Comité des monuments français et du Comité
international des amis des monuments et des arts,
par M. Charles Normand, architecte diplômé par le
Gouvernement, secrétaire général de la Société des
Amis des Monuments parisiens, vient de publier son
51" fascicule :

Les menhirs de Meudon, par M. Augé de Lassus;

— Etat des fouilles en Italie, en Grèce, en Algérie et
en Tunisie, par M. Vasnier; — Théâtre grec du Pirée,
par M. Charles Normand; — Compte rendu du comité
des fouilles et découvertes ; — Le vandalisme à Avi-
gnon; — Fragments de vases découverts à Reims,
par M. Nicaise; — Le Château-Neuf détruit, de Saint-
Germain en Laye, par M. Ch. Normand; — Chronique;

— Excursion dans la forêt de Compiègne, par M. Cho-
ron; — Livres reçus; — Annonces.

A. RAGUENET j

Architecte

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Édifices Historiques

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L'Étude des Styles

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de dessins, ensembles et nombreux détails, la monographie
d'un ou de plusieurs édifices historiques. Au moyen dénotes
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Fauteur cherche à établir les raisons qui lui font attribuer
à une époque déterminée telle ou telle partie de l'édifice.

Ainsi compris, l'ouvrage forme une véritable clef
des styles qui permet au lecteur de distinguer bientôt
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lité et l'époque à laquelle il a été construit.

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La Pierre T 64

Le Marbre ~==~- Planches

-^ L'Albâtre

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La Terre cuite S 200 Motifs

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TAkpuis longtemps nous nous proposions l imprimées par les procédés pholotypiques
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des richesses accumulées dans le Musée de S duction fidèle, sans incertitude et sans inler-
Cluny, de reproduire également les détails prétation, de plus de deux cents motifs. Une
les plus intéressants du vieux logis de table explicative indique, pour chaque plan-
Jacques d'Amboise et de publier ces extraits che, la nature, le siècle, l'école et la prove-
sous forme d'albums, accessibles à tous par nance de chaque objet reproduit. Enfin, un
le prix, au plus grand profit des ouvriers plan du Musée et de ses abords, joint à cette
d'art, des érudils et des amateurs des choses I table, sert de guide au lecteur et facilite ses
du passé. Nous mettons, aujourd'hui, la pre- j recherches.
\ mièrè partie do ce projet à exécution en l'ai- i L'ouvrage, ainsi compris, l'orme un ensem-
« sant paraître un premier album de soixante- ! ble de documents qui intéressent à titre égal
S quatre planches, exclusivement consacré j l'amateur, l'archéologue, le visiteur désireux
C à la Pierre, au Marbre, à l'Albâtre et j d'emporter avec lui un souvenir, et surtout
^ à la Terre cuite, album qui sera suivi les artistes et les ouvriers d'art et d'indus-
< d'une série d'autres consacrés au Bois, à trie qui y trouveront une source inèpui-
S l'Orfèvrerie, à la Serrurerie, etc., etc. sable de renseignements pratiques et pré-
c Ces soixante-quatre planches, in-4° jèsus, j cieux.

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