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Grands Magasins du Louvre

concours de 1896

Distribution des Récompenses

Samedi 30 mai a eu lieu, aux Grands Maga-
sins du Louvre, la remise des récompenses aux
lauréats des concours du « Panneau de tapis-
serie » et de « l'Eclairage électrique »dont nous
avons publié le programme dans notre Bulletin
de novembre 1895.

Cette réunion était présidée par M. Gérôme,
membre de l'Institut.

A l'ouverture de la séance, M. le directeur
des Magasins du Louvre demande la parole
et remercie les personnalités présentes de l'art
et de l'industrie qui avaient bien voulu, cette
fois encore, lui accorder leur concours.

Puis MM. André Michel el Genuysonl lu leurs
rapports sur les Concours du Panneau et de
Y Eclairage.

Après la lecturede ces rapports, que nous pu-
blierons in extenso clans notre prochain Bul-
letin, M. Gérôme, président, a prononcé le dis-
cours suivant :

Mesdames, Messieurs,

Je n'ai pas l'intention de faire un discours, ras-
surez-vous , maisje tiens à dire quelques paroles
avant la distribution des récompenses.

Si j'ai accepté avec plaisir la présidence de
cette réunion, c'est que toujours je me suis
intéressé à toutes les manifeslations de l'Art, aussi
bien de l'Art appliqué à l'Industrie qu'à la Pein-
ture et à la Sculpture proprement diles ;
car l'Art est partout, il pénètre tout, il rayonne
aussi bien dans une coupe, dans un bra-
celet, dans une étoffe, etc., que dans une
statue de Phidias ou un tableau de Bembrandt.
Les anciens, qui avaient un profond sentiment
delà beauté plastique, nous ont laissé des bijoux,
des colliers, des casques, des vases, etc., qui
chaque jour font notre admiration el que nos
ouvriers d'art moderne cherchent à égaler sans
les copier. Pour s'en rendre compte, on n'a qu'à
voiries différentes tentatives de nos céramistes,
de nos verriers, de nos orfèvres, de nos joailliers,
qui, dans ces dernières années et aujourd'hui
même, ont mis sous les yeux du public des
ouvrages de toute perfection qui, malgré leurs
petites dimensions, n'en sont pas moins des
chefs-d'œuvre. Ils ont su se servir de tous les
matériaux que la nature met à notre disposition,
sachant allier les métaux et les pierres pré-
cieuses, les marbres, lesjades, les pierres dures
et translucides, les encadrant dans le bronze,
l'or et l'argent et appliquant à ces montures des
procédés de patines qui les diversifient sans enle-
ver à l'ensemble une unité aussi saisissante
qu'harmonieuse. C'est certainement dans ces
ordres d'idées que de nos jours l'art a fait le
plus de progrès.

Depuis peu d'années(car la chosedale d'hier),
un courant s'est formé dans le sens de l'art déco-
ratif et a entraîné l'opinion publique à la suite
des esprits clairvoyants qui avaient contribué à
le faire naître.

Mais il faut bien le dire, malgré des tendances
nombreuses et diverses, des essais heureux et
dignes d'intérêt, on n'a pas encore trouvé la vé-
ritable solution du problème; c'est pourquoi
quand il s'agit d'ameublement ou de tentures, en
un mol, de décoration, on se reporte aux styles
des siècles passés, qu'on imite plus ou moins
bien, en les pliant à nos usages et à nos besoins.

Cet état de choses ne saurait durer dans un
pays qui contient tant d'artistes intelligents, ori-
ginaux, d'esprit ouvert, doués de si grandes facul-
tés d'invention et de production, à ce point
qu'en constatant à la fin de chaque année la
somme des travaux accomplis dans tous les
genres, on en est aussi étonné que charmé.

Le mouvement est donné, il ne s'arrêtera pas,
et si la marche est lente d'abord, elle deviendra
de plus en plus rapide, soyez-en sûrs, el dans

une époque plus ou moins lointaine on aura j
trouvé un art national qui sera la résultante et
le reflet du temps présent, qui aura son carac-
tère propre en dehors de tout ce qui s'est fait
jusqu'ici et ne ressemblant en rien aux styles
des siècles antérieurs, si fort à la mode aujour-
d'hui.

Chez certains peuples, en Amérique, en An-
gleterre, où l'État n'est pas comme chez nous
l'État-Providence, les efforts particuliers sont !
très fréquents, tandis qu'ici ils sont au contraire
extrêmement rares. Jadis nous avions les grands
seigneurs, les Mécènes, comme on disait, mais
tout change et se transforme et les Mécènes
sont morts ; heureusement, ces protecteurs des
arts, ayant disparu, ont eu des remplaçants et
des successeurs, et j'ai plaisir à féliciter l'Admi-
nistration des Grands Magasins du Louvre de
l'initiative qu'elle a prise d'ouvrir ces concours j
à nos jeunes artistes : c'est un excellent exemple,
qui certainement trouvera des imitateurs et dont
les résultats seront féconds dans l'avenir.

-O-

BÉCOMPENSES

PANNEAU DE TAPISSERIE

Le jury du « Panneau de tapisserie », composé de
MM. Gérôme, président; André Michel, rapporteur; j
Guiffrey, Corroyer, Grasset, Moreau-Néret et Ces-
bron, a décerné les récompenses suivantes:

Sujet

l« prix. — N» 87. M. Lelée (Léopold), une médaille
d'or et 800 francs.

2° prix. - N° 76. M. Bellery-Desfontaines, une
médaille d'argent et 600 francs.

3° prix ex œquo. — N° 13. M. Payen (Lucien), une
médaille d'argent et 300 francs. N° 7. M. Demogel
(Charles), une médaille d'argent el 300 francs.

Décor

lwprix. — N» 71. M. Mouchon (Georges), une
médaille d'or et 700 francs.

2° prix. — N°53. M. Fontaine (Edouard), une mé-
daille d'argent et 400 francs.

3e prix. — N° 18. Mllc Beaudeneau, une médaille
d'argent et 200 francs.

Mentions. Médailles de bronze : — N° 22. M. Tho-
mas (Henri); n"84. Segaud (Armand); n° 80. M. Le-
basque (Henri); n" 64. Mllc Bogureau; n° 74.
Mlle Bault(Gabrielle); n° 70. M. Bourgeot.

ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE

Le jury du concours d'« Éclairage électrique »
composé de MM. Vaudremer, président; Cenuys,
rapporteur ; Gagneau, d'Allemagne, Vian, Pial,
Coupri, a décerné les récompenses suivantes:

2= prix. — N? 46. M. Carré, une médaille d'argent
et 1,000 francs.

3e prix excequo. — N° 42. M. Boilot (Edouard), une
médaille d'argent et500 francs; n" 40. M. Lelièvre
(Eugène), une médaille d'argent et 500 francs.

Prime. — N° 19. M. Dinkel, médaille de bronze et
'i00 francs.

Mentions:— N° 35. M. Prudhomme, médaille de
bronze et 200 francs; n° 26. M. Despeyroux, médaille
de bronze et200 francs; n° 8. MM. Drouotet Butant,
médaille de bronze et 100 francs; n°61. M. Lelée
(Léopold), médaille de bronze et 100 francs.

Mentions, une médaille de bronze : — N° 5.
M. d'Herbes ; n° 44. M. Lafore ; n° 15. M. Villette.

Librairies-Imprimeries Réunies. — Ancienne Maison Morel ^

VIENT

de

may et motteroz, Directeurs — 2, rue Mignon, paris. «

liOEuvre

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DESSINATEUR & GRAVEUR

HO Planches

Photographiées

sur les Estampes originales Architecte

Becueillies et, classées

par

P. GÉLIS-DIDOT

===== COMPRENANT

Œuvres de sculpture en bronze j Œuvres d'orfèvrerie

Huit cahiers : Girandoles, Flambeaux, jjn cahier :

Feux de cheminées, Pendules, Bras de Flambeaux de table,

cheminées, Cartels, Baromètres, Lustres

Projet de deux toilettes Œuvres de serrurerie

Trois cahiers: Coffres à bijoux, Etuis à Trois cahiers :

peigne, Boîtes à poudre et Couvercles. Appuis de fenétres, Balcons, Hampes.

Œuvres d'orfèvrerie à l'usage

des églises Vases

Deux cahiers: Calices, Ciboires. ( Trois cahiers.

La réunion de toutes ces planches, rares pour la plupart et quelques-unes inédites,
a demandé à M. P. Gélis-Didot plusieurs années de démarches et de recherches. Les
artistes industriels trouveront, dans ce volume, des modèles propres à guider leur imagi-
nation; les curieux et les amateurs, l'œuvre complet du maître, que ne possède aucune
collection privée, aucune Bibliothèque publique.

Un volume in-4", comprenant 110 planches,
reproduites en fac-similé, et une préface. Prix, en carton
 
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