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Bulletin de l' art pour tous — 1900

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No 169 (Janvier 1900)
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https://doi.org/10.11588/diglit.16824#0002
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N° 169

BULLETIN DE L'ART POUR TOUS

commissions. Sont nommés membres des
commissions : des travaux littéraires : MM. Ra-
vaisson, Delisle, Deloche, Perrot, Barbier de
Meynard, Meyer, d'Arbois de Jubainville,
Croiset ;

Des antiquités nationales : MM. Delisle, Paris,
Bertrand, Meyer, Longnon, Héron de Villefosse,
Viollet, Reinach ;

Des Ecoles d'Athènes et de Rome : MM. Heu-
zey, Perrot, Paris, Foucart, Weil, Meyer, Bois-
sier, Mûntz;

Du Nord de l'Afrique : MM. Heuzey, Perrot,
Barbier de Meynard, Boissier, Héron de Ville-
fosse, Philippe Berger, Gagnât, Babelon ;

De la fondation Garnier : MM. Barbier de
Meynard, Senart, Hamy, Barth;

De l'Indo-Chine : MM. Michel Bréal, Senart,
Barth, Barbier de Meynard, Clermont-Ganneau,
Hamy ;

De la fondation Piot : MM. Delisle, Heuzey,
Perrot, Héron de Villefosse, Saglio, Muntz, Col-
lignon, Babelon.

M. Oppert est élu membre de la commission
du concours Volney, en remplacement de M. Mas-
pero, retenu en Egypte.

-O-

Le musée Carnavalet vient d'acquérir, par
les soins de M. Georges Gain, pour 3,650 francs,
à la vente du château Valençay, un tableau
représentant une procession de la Ligue
(14 mars 1590).

Un cortège nombreux de moines et d'hommes
d'armes débouche de l'Hôtel de Ville et défile
sur la place de Grève. A droile, devant l'auberge
portant l'enseigne « A l'Arbre vert », stationne
un groupe de dames, de gentilshommes et de
bourgeois. Au milieu de ceux-ci, une dame mas-
quée. Sur la place, près de l'auberge, des servi-
teurs sont occupés à dresser et à desservir des
tables.

Les principaux partis, Rou, l'évêqueBoucher,
Lincestre, la figure et la tête rasées, un hausse-
col par-dessus le camail et le rochet, l'épée au
côté et la pertuisane au bras, ouvrent la marche.

Le coin de Paris représenté, c'est la place de
Grève avec sa croix et sa potence, sa maison aux
piliers. Un peu à gauche, Saint-Jean-de-Grève.
De l'autre côté de la Seine, scrupuleusement re-
présentés : Notre-Dame, la maison des Ursins,
la maison des Chanoines et la tour Dagobert.

- G—

Le monument d'Alphand. — On vient de
procéder à l'inauguration du monument élevé à
l'ancien directeur des travaux de la Ville de
Paris.

L'œuvre de Dalou, érigée à l'angle de l'avenue
du Bois-de-Boulogne et de la rue Chalgrin, sur
un piédestal émergeant d'un massif de verdure,
est une statue : Alphand debout, vêtu d'une re-
dingote ouverte, tenant à la main gauche un cha-
peau mou, la main droite abaissée.

Au-dessous, quatre personnages : ce sont les
collaborateurs immédiats du grand ingénieur : le
peintre, l'architecte, l'ingénieur, le sculpteur. Et
ce sont quatre portraits. A droite, MM. Roll et
Bouvard; à gauche, M. Huet (qui, après la mort
d'Alphand, occupa pendant longtemps les fonc-
tions de directeur « administratif» des travaux
de la Ville) et M. Dalou, en blouse de travail.

Ce monument est appuyé à un petit mur, en
hémicycle, sur la paroi duquel sont figurés en
bas-reliefs les autres collaborateurs, plus hum-
bles, d'Alphand : jardiniers dressant une caisse
de fleurs, maçons portant l'auge à mortier, ou-
vriers...

-O-

La Société centrale des architectes
français a procédé aux élections générales pour
le renouvellement du bureau, des censeurs et
du conseil d'administration. Ces élections ont
donné le résultat suivant :

M. Alfred Normand, membre de l'Institut, pré-
sident; MM. Duchâtelet, Lalanne, Beignet, à An-

gers, vice-présidents; MM. Poupinel, secrétaire )
principal; L.George, secrétaire adjoint; Gus-
tave Olive, secrétaire-rédacteur; Boileau, archi-
viste; Nizet, trésorier ;

MM. Bartaumieux, Daumet, membres de l'Ins-
titut; Lucien Etienne, cenceurs;

MM. Daunay, Degeorge, Achille Hermant,
N..., Frantz Jourdain, Louis Bonnier, Paul
Wallon, délégués parisiens au Conseil;

MM. A. Bellemain, à Lyon; L. Gillet, à Châ- !
lons-sur-Marne; E. Paugoy, à Marseille; Loquet
à la Roche-sur-Yon, délégués provinciaux au
Conseil.

-0-

Topographie parisienne. — Le Conseil
municipal de Paris vient de faire une acquisition
importante : il s'agit des documents graphiques
sur la topographie parisienne, réunis depuis près
de cinquante ans, par feu Th. Vacquer, sous-
conservateur du musée Carnavalet. Au nombre
de près de dix mille, mais « d'une valeur très
inégale », ces matériaux ont surtout trait au
sous-sol parisien. j

La Commission du Vieux-Paris en a élé récem-
ment investie, après avoir entendu le rapport
d'un de ses secrétaires, M. Ch. Sellier.

Nous signalerons, parmi les plus importants,
les dessins de restitution du théâlre romain de
Lutèce, qui était situé sur l'emplacement du
collège d'Harcourt, aujourd'hui lycée Saint- •
Louis, et dont le percement du boulevard Saint-
Michel a révélé l'existence. ;

-o- ;

Le Conservatoire des Arts et Métiers. ;

— Le projet consistant à isoler le Conservatoire
des Arts et Métiers et l'ancienne église Saint- !
Martin-des-Champs, classée comme monument
historique, vient d'être repris par le Ministère '
du Commerce et par la préfecture de la Seine,
le Conseil municipal ayant décidé, à titre de par-
ticipation à l'opération, de céder gratuitement à ;
l'État les terrains communaux contigus aux deux ;
édifices. Si le Parlement accorde le crédit
nécessaire, environ 800,000 francs, quelques im-
meubles délabrés seront démolis, ce qui embel-
lira et assainira le quartier, et diminuera les ris-
ques d'incendie.

-0-

Monuments historiques. — L'État va être
invité par la préfecture de la Seine à classer au
nombre des monuments historiques la fontaine
du Pré-Saint-Gervais, les regards Saint-Martin,
de la Lanterne et du Chaudron, à Belleville, du
trou Morin et du Bernage, au Pré-Saint-Gervais,
ainsi que la galerie de l'époque Renaissance
comprise dans la boulangerie des hôpitaux de
Paris (ancien hôtel Scipion), place Scipion. 1

—o— i

Les verrières de l'église Saint- Ger-
main-l'Auxerrois vont enfin être nettoyées ;
et réparées. Des vitraux du quinzième et du sei-
zième siècles qui décoraient la vieille église, il
ne reste plus aujourd'hui que les deux roses du
transept, les quatre fenêtres du croisillon Nord !
et les deux fenêtres du croisillon Sud. Tous les
autres vitraux sont modernes.

L'opération à laquelle il va être procédé ne
coûtera pas plus de 1,000 francs à la Ville de Pa-
ris. L'État accorde, pour sa part, 500 francs,
Saint-Germain-l'Auxerrois étant, bien entendu,
classé parmi les monuments historiques.

-O-

Le prix Rosa Bonheur. — Il y aura, au
Salon de cette année, un prix Rosa Bonheur.
M"e Anna Klumpke, légataire universelle de Rosa
Bonheur, vient d'aviser M. J.-P. Laurens, pré-
sident de la Société des artistes français, de son |
intention d'honorer la mémoire de la grande ar-
tiste, qui fut son amie, en fondant un prix annuel
de 1,500 francs. Ce prix sera décerné chaque an-
née, par le jury do Salon, « à l'œuvre la plus mé- i

ritante de l'année,d'un artiste peintrefrançaisou
étranger, homme ou femme ».

Ce don porte à quatre le nombre des prix an-
nuels que distribue la Société des artistes fran-
çais : les prix Marie Baschkirtseff, de Raige-
court-Goyon, Jules Robert et Rosa Bonheur.

-©-

Prix Achille Leclère. — L'Académie des
Beaux-Arts a proposé pour le prochain concours
Achille Leclère (architecture), le sujet suivant :
« Un pavillon pour la France dans une Exposi-
tion à l'étranger. » Les exemplaires du pro-
gramme sont à la disposition des concurrents au
secrétariat de l'Institut.

L'ARCHITECTURE et la DÉCORATION

aux Palais

de Versailles et desTrianons

sous la direction de M. Paul FAV 1ER

Architecte, délégué au Sénat,
ancien inspecteur aux Palais ( 1882-18U2)

Le titre, à lui seul, indique nettement
ce que sera l'ouvrage et le but qu'on se
propose d'atteindre (1). Les documents
Louis XIV, Louis XV et Louis XVI sont
rares, et les artistes qui les désirent savent
combien il est difficile de s'en procurer, le
xvne et le xvme siècle n'ayant produit que
des monuments d'importance secondaire,
par suite du manque de vie en dehors de la
Cour qui attirait et retenait tout ce qui
pouvait lui donner faste, luxe ou plaisir.

Les palais de Versailles et des Trianons
forment certainement en France le seul
groupe de monuments où, pendant ces trois
règnes de près de deux siècles, des ar-
tistes de talent ont conçu et exécuté les
décorations des résidences royales, en y
apportant la majesté, la grâce et la délica-
tesse dont chacun des souverains aimait à
s'entourer.

On donne dans cet ouvrage, qui est
en quelque sorte une monographie, des
ensembles et des détails dans lesquels les
architectes, les sculpteurs, les décorateurs
et tous les artistes, ayant à appliquer ou à
interpréter les styles Louis XIV, Louis XV
et Louis XVI, trouveront les documents
qu'ils ont vainement cherchés jusqu'à pré-
sent.

Les planches sont en héliotypie, par
conséquent exécutées par le procédé le
plus exact, puisqu'il est le seul qui repro-
duise l'original en ne laissant place à au-
cune interprétation.

De nombreuses planches contiennent
plusieurs motifs et, dans ce cas, les motifs
sont de même style, ce qui permet un
classement rationnel.

L'ouvrage, composé de 120 planches,
quart grand colombier, paraît en dix livrai-
sons de 12 planches.

Prix de la souscription : 80 francs.

Aussitôt l'ouvrage terminé, le prix en
sera augmenté.

(1; Librairies-Imprimeries réunies, 5, rue Saint-Benoit, Paris.
 
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