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Bulletin de l' art pour tous — 1900

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No 178 (Octobre 1900)
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39e Année *-< Octobre 1900

BULLETIN D 'OCTOBRE 1900

Échos

Le monument de César Franck. — La

maquette du monument qui doit être élevé à la
mémoire du musicien César Franck, dans le
square Sainte-Clotilde, vient d'être présentée à
la direction des services d'archilecture de la
ville de Paris, chargée de désigner l'emplace-
ment exact que doit occuper dans le square ce
monument.

II se compose d'une partie architecturale très
importante, fragment d'édifice religieux du
moyen âge, avec une baie centrale entre deux
clochetons, et d'un groupe de figures : le génie
de la musique sacrée inspirant César Franck
assis à l'orgue et composant.

L'œuvre est due à la collaboration de
MM. Alfred Lenoir et Hannotin, architecte.

-O-

Le pavillon de Flore. — M. Bonnat,
membre de l'Institut, président du conseil des
musées nationaux, vient d'adresser à M. Leygues,
ministre de l'Instruction publique, un nouvel
appel, plus pressant encore que les précédents,
en vue de l'annexion du pavillon de Flore au
musée du Louvre, annexion réglée par décret
du 26 juin 1883, et qu'il importe de rendre effec-
tive pour mettre nos « richesses d'art à l'abri de
tout incendie ».

Il fait savoir au ministre que « le conseil des
musées a visité les bureaux du ministère des
Colonies et ceux des Finances et a constaté
combien, du côté du pavillon de Flore, le danger
était grand, aujourd'hui que, depuis l'ouverture
des nouvelles salles, nos galeries de peinture
ne sont séparées que par un mur de l'adminis-
tration coloniale » !

M. Leygues a fait le meilleuraccueil au rapport
de l'éminent artiste, et, comme lui, M. Decrais,
ministre des Colonies, est disposé, dans l'intérêt
de notre grand musée, et surtout pour la sau-
vegarde de ses collections si menacées, à rétro-
céder à l'administration du Louvre le pavillon
de Flore qu'il occupe actuellement.

Nous avons dit que ie ministère des Colonies
se transporterait sur les terrains du Garde-
Meuble; on va presser M. Redon, architecte du
Louvre, d'établir ses plans et devis en vue de ce
déménagement.

Mais à côté de la question d'incendie, qui
intéresse l'existence même du Louvre, une autre
raison milite en faveur du projet de M. Redon,
approuvé par la direction des beaux-arts.

Maintenant que les tableaux des Écoles fla-

j mande et hollandaise ont été installés dans la
nouvelle salle des États et dans les cabinels qui
y sont contigus, le musée de peinture n'a plus de
place disponible où il puisse s'étendre. Et, ce-
pendant, il faudrait faire pour l'École française
ce qui vient d'être fait avec tant de succès poul-
ies Écoles étrangères : remédier à l'encombre-
ment des deux grandes galeries où sont entassées
les toiles des Poussin et des Claude, des
Boucher, des Fragonard, des Chardin. Ce rema-
niement, les conservateurs ne pourront l'entre-
prendre que le jour où ie pavillon de Flore et
les dernières travées du bâtiment du bord de
l'eau, devenus libres, auront fourni l'espace né-
cessaire.

-O-

Les nouveaux timbres-poste, pour les-
quels il a été fait appel au talent de nos artistes
les plus distingués, se répartiront en trois séries.
L'avantage de cette division, c'est qu'il ne sera
plus nécessaire de rechercher des nuances
aussi nombreuses pour différencier entre elles
les vignettes de valeurs diverses.

La première série comprendra les timbres de

1 à 5 centimes. La vignette est l'œuvre de
M. Joseph Blanc et elle a été gravée par
M. Thomas. On y voit une grande figure, la
Liberté, tenant en mains les balances de l'Éga-
lité, tandis qu'auprès d'elle, deux petits génies
ailés, enfants ailés grassouillets, qui s'embras-
sent, justifient ainsi la Fraternité, qui complète
la devise républicaine.

Les valeurs intermédiaires — 10, 15, 20, 25 et
30 centimes ■— composent la deuxième série,
dont la vignette est de M. Mouchon. La Répu-
blique, assise, repose son regard sur la Table
des Droits de l'Homme. Dans le filet du bas se
trouvent les mots : « République française », et
comme pour la première et la dernière série, la
valeur du timbre sera inscrite en un cartouche
gracieux, jouant son rôle dans l'ensemble de la
composition.

M. Luc-Olivier Merson est l'auteur de la
vignette de la troisième série, dont la gravure a
été confiée à M. Thévenin. Celte série est formée
des timbres de 40 et 50 centimes, de 1 franc,

2 francs et 5 francs.

La vignette de M. Luc-Olivier Merson se sin-
gularise, d'abord par sa disposition allongée,
puis par sa grandeur — elle est égale à deux
timbres posés l'un auprès de l'autre, — enfin
parce qu'elle est en deux teintes. La République
est assise auprès de l'arbre de la Paix, dont les
branches se détachent délicatement sur un fond
de couleur différente.

_0_

Le Palais du Peuple. — On nous demande
d'insérer l'avis suivant :

Les« Maisons du Peuple » n'ayant point donné
tous les résultats qu'on en pouvait espérer, la
Coopération des Idées, à qui l'on doit déjà la

( création des Universités populaires, vient de
lancer le projet d'un « Palais du Peuple », qui
manifesterait le triomphe de la démocratie,
comme les cathédrales proclament encore la foi
du moyen âge.

Ce palais s'étendrait sur une superficie de
3,000 mètres, et comprendrait trois étages. Dans
l'intérieur : des magasins pour les coopératives,
des salles de bains, de lecture, un café de lem-
; pérance, un restaurant coopératif, un théâtre
; populaire, un musée, un jardin, un fumoir, un
gymnase, enfin un hall pour la récréation des
enfants et une salle d'escrime.

Le Palais du Peuple aura aussi des expositions
permanentes où l'ouvrier, comme autrefois,
pourra montrer son chef-d'œuvre; le troisième
étage sera divisé en petites chambres qu'on
louera à de jeunes ouvriers célibataires, « aux-
quels, dit la circulaire, la promiscuité des garnis
louches est souvent funeste ».

Dans le but de lancer cette idée, M. Gabriel
Séailles, professeur de philosophie à la Sor-
bonne, se propose de faire une série de confé-
rences, dont la première a eu lieu, lundi,
1er octobre, dans une salle du faubourg Saint-
Antoine.

-0-

La maison n° 1 du quai d'Orsay, dont
nous annoncions ici même, dans notre dernier
Bulletin, la démolition, avait, sur sa façade prin-
cipale, un fronton triangulaire fort artistique et
dont tous les amis du vieux Paris déploraient la
perte. Nous pouvons les rassurer : la Caisse des
Dépôts et Consignations, qui fait renverser cet
immeuble pour cause d'agrandissement, a donné
aux ouvriers l'ordre de désassembler, avec les
précautions voulues, les blocs de pierre de ce
fronton et le haut relief décorant son tympan. Le
tout sera mis provisoirement en lieu sur en
attendant de reprendre une place d'honneur
dans la nouvelle construction.

-O-

A la Faculté de droit de Paris, on s'oc-
cupe de peupler de bustes neufs un des vesti-
bules. Il y a là treize œils-de-bœuf, — placés
chacun à la base d'un des berceaux de briques
claires composant la voûte. On les remplira avec
treize bustes de savants juristes.

Voici la liste des portraits et des sculpteurs :

Philippe de Beaumanoir, par M. Ernest Du-
bois; Cujas, par M. Georges Bareau; Dumoulin,
par M. Levasseur; Guy-Coquille, par M. Chop-
pin; d'Argentié, par M. Daillion; Loisel, par
M. Hercule; Loyseau, par M. d'Houdain; Domat,
par M. Massoule; de Lamoignon, par M. Moncel;
d'Aguesseau, par M. Henri Cordier; Pothier, par
M. Béguine; Portalis, par M. Marque t de Vasse-
lot; Tronchet, par M. Ferdinand Faivre.

Chaque buste mesurera lm,41 de hauteur; le
socle compte 54 centimètres de largeur. La ma-
tière sera la pierre blanche de Château-Gaillard.

-O-

BULLET1N DE L'ART POUR TOUS — N» 178
 
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