Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Bulletin de l' art pour tous — 1900

DOI Heft:
No 179 (Novembre 1900)
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.16824#0041
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
L'ART POUR - TOUS

Encyclopédie de EARTiNEusmki et décoratif lllBlI

>&ravisant tcrus les 111,01 S

FONDE PAR

EMILE REIBER

Litrairtes^mprimeries réunies

^ <Jèjt annuel: 24Jh ^^mmmmmML, An*ienae>laiSon ^orol

PARIS yT) Mis? mlJlvhs^^M^K.zinc-.^iow-.:»;73^(,

5,rue Saint-Benoit \s^___^^'^B>^>

39e Année ^ ^ Novembre 1900

BULLETIN DE NOVEMBRE 1900

Échos

L'Académie des Beaux-Arts vient de pro-
céder à l'élection, dans la section de peinture,
du successeur de Vollon, décédé.

Au troisième tour de scrutin, M. Dagnan-Bou-
veret a été élu. Il avait pour concurrents: MM.
Ferdinand Humbert, Ch. Cazin, Lhermitte et
Flameng.

-O-

La Société des Artistes français vient
d'être informée que l'Etat doit meltre des locaux
à sa disposition dans le Grand Palais des
Champs-Elysées, pour remplacer ceux qu'elle j
possédait dans le palais démoli de l'Industrie.
M. Jean-Paul Laurens et le comité de la Société !
vont faire choix des bureaux et emplacements
et, dans le courant de décembre, probablement, j
M. Vigneron, le personnel et le matériel de la
Société quitteront l'avenue de Breteuil pour les
Champs-Elysées.

-O-

L'exposition des portraits des artistes \
lyriques et dramatiques du siècle, orga-
nisée par les soins et au profit de l'Association
des artistes, à la galerie Georges Petit, 8, rue de j
Sèze, est un véritable succès.

Un grand nombre d'artistes et d'amateurs ont
répondu à l'appel du Comité, qui comprend :
Mmes Sarah Bernhardt, Bartet, Réjane, Granier,
MM. Sardou,Clarelie, Benjamin Constant, Cazin,
Gaillard, Coquelin ainé et cadel, Leloir.

Rappelons qu'il s'agit de portraits des artistes
vivants aussi bien que des artistes morts, qui
ont vécu dans le siècle.

L'exposition comprend des peintures, aqua-
relles, pastels, lithographies, gravures, minia-
tures et sculptures. Sont seulement exclues les
photographies.

-O-

Au musée Galliera. — Parmi les questions
sur lesquelles va être appelé à délibérer le Con-
seil municipal de Paris, nous tenons à signaler J
une proposition de M. Quentin-Bauchart, propo-
sition qui, si elle était acceptée, aurait une cer-
taine importance pour le développement des
arts industriels dans la capitale.

Il s'agit de faire du musée Galliera un des
centres du mouvement artistique appliqué aux
travaux du bois, du fer, de l'étain, etc.

Le musée Galliera, qui a pour conservateur
M. Charles Formentin, a déjà reçu une grande >

partie des objets achetés aux Salons, dans la
section d'art décoratif, par la Ville. Son cadre
élégant se prêterait à des expositions restreintes
qui sont demandées par M. Quentin-Bauchart,
et dont les installations, bornées à un petit
nombre de vitrines, seraient peu coûteuses.

Dans ces expositions annuelles, toutes les
catégories d'art décoratif seraient représentées,
mais d'art moderne seulement. On placerait en
face un certain nombre de pièces classiques,
d'anciennes époques, et le contraste serait ins-
tructif.

_©_

Commémoration de la réunion des
Maires. — Le gouvernement ayant l'intention
de commémorer la réunion des maires dans le
jardin des Tuileries, a confié ce soin à deux
artistes.

L'un, M. Vernon, est chargé de graver une
médaille, qui serait frappée en autant d'exem-
plaires qu'il y avait de convives au banquet du
22 septembre. L'autre artiste, M. Gervex, repro-
duirait sur la toile cette cérémonie. Ce tableau
serait gravé et chaque assistant au banquet en
recevrait un exemplaire.

—G—

Au Conservatoire des Arts-et-Métiers

on vient d'inaugurer le monument élevé aux
élèves de l'Ecole morts victimes du devoir.

Ce monument se compose d'un socle dessiné
par M. Delmas, architecte, professeur à l'Ecole,
socle que surmonte une statue en bronze du
maître Denys Puech, représentant une femme
assise sur une enclume, les reins ceints du ta-
blier de cuir des métallurgistes. Elle tient à la
main un stylet et se prépare à écrire sur des
tablettes.

Sur le socle sont inscrits les noms des vingt
élèves donl on rappelle la mémoire.

Ce monument a été placé au pied de l'escalier
d'honneur de l'Ecole.

-O-

Le buste de Mgr d'Hulst.— M. Chaplain,
de l'Institut, vient de recevoir la commande
d'un buste de Mgr d'Hulst, ancien député et
recteur de l'Institut catholique de Paris. Ce buste
sera placé sur le monument élevé à la mémoire
du prélat dans la chapelle des Carmes, rue de
Vaugirard.

—G—

Le monument élevé à la mémoire de
Chopin vient d'être inauguré dans le jardin du
Luxembourg.

Ce monument, composé d'une stèle élégante,
surmontée du buste de l'illustre musicien,
émerge d'un tertre vert et les arbres d'alentour,
dont les feuilles se couvrent déjà d'une rouille
automnale, lui forment un cadre à souhait mé -
lancolique. De la stèle en pierre blanche se
détache une figure d'un charme triste et péné-
trant, personnifiant, avec un rare bonheur d'ex-
pression, la muse du maître.

Comme inscription, ces mots : A Frédéric
Chopin, et deux dates : i8io-i84g.
Cette œuvre est due à la collaboration de

!MM. Georges Dubois, sculpteur, et Eugène
Petit, architecte.
-O-
Un monument commémoratif des enfants
du Gard, tombés au champ d'honneur, doit
être élevé en février prochain, à Nîmes. L'exé-
cution en a été confiée au maître sculpteur
Anlonin Mercié, qui y met actuellement la der-
nière main.

C'est une œuvre belle et forte, de grand carac-
tère et dont la conception s'inspire d'un ardent
patriotisme. Sur un haut piédestal, un jeune
paysan, arraché à la terre natale, au sillon que
creuse sa charrue, tombe expirant dans les bras
j de la Mère Patrie qu'il est venu défendre.

Et sur la face du piédesLal est retracé le profil,
' en un médaillon de bronze, du valeureux cheva-
j lier d'Assas, qui était, on le sait, originaire du
j Gard.

(

Expositions

Expositions périodiques d'estampes
au Musée du Luxembourg

QUATRIÈME EXPOSITION

L'ŒUVRE DE ALPHONSE LEGROS (1)
Suite (2)

Nul maître, nul ami, nul hôte, nulle figure aimée
ou vénérée qui n'ait eu de lui son portrait à la
pointe d'argent ou d'or, en hachures fines et
serrées, en modelés précis et nerveux, où les
habitudes de travail des grands Italiens de la
Renaissance se mêlent au souvenir persistant
de Ilolbein. Car, ainsi que son ancien camarade
Fantin-Latour, Legros a ce que les phrénolo-
gisles appelleraient « la bosse » de l'admiration
et du respect, conformation de plus en plus rare
aujourd'hui. Tous les grands hommes de France
et d'Angleterre, ses contemporains, ont été ho-
norés par son pinceau, sa pointe d'or ou sa pointe
d'acier. Il avait peint Burne-Jones, Huxley,
Browing et cet admirable portrait de son grand
ami Gambelta, peint pour sir Charles Dilke, que

(1) Catalogue des œuvres exposées de Alphonse Legros, par
Léonce Bénédite, conservateur du Musée national du Luxembourg:
Un volume in-8 de 94 pages illustrées, avec une lithographie ori-
ginale inédite du maître. Prix, broché : 2 fr. Libr.-Impr. réunies
éditeurs, 5, rue Saint-Benoît, Paris.

(2) Voir Bulletin de l'Art pour tous, mai à octobre 1900.

BULLETIN DE L'ART POUR TOUS — S- 179
 
Annotationen